Accueil > Communiqué CNT sur la grève en Palestine

Communiqué CNT sur la grève en Palestine

Publie le lundi 4 septembre 2006 par Open-Publishing
1 commentaire

Les employés du secteur public palestinien (enseignants, personnels hospitaliers, ...) ne sont plus payés depuis six mois. Les aides internationales ont été suspendues et Israël ne reverse plus les taxes et droits de douane pour les produits exportés.

Les fonctionnaires ont donc lancé le 2 septembre un mouvement de grève général et illimité jusqu’à ce que leurs salaires soient enfin crédités.

La FTE (fédération des travailleurs-euses de l’enseignement) de la CNT :

salue la courageuse détermination de nos collègues palestiniens en grève ;

affirme sa solidarité avec un peuple en proie à une double oppression, celle de l’occupation militaire par un autre Etat et celle de la classe sociale possédante ;

exige des gouvernements européens qu’ils reprennent sans condition l’aide qu’ils avaient promise et qu’ils ont supprimée unilatéralement en mars dernier ; et du gouvernement israélien qu’il rende à la Palestine les sommes correspondant aux droits de douane et aux taxes remboursées, qu’il s’était engagé à reverser mais qu’il a décidé de bloquer par la force ;

et enfin du même gouvernement israélien qu’il retire ses troupes et ses citoyens des territoires sur lesquels il n’a aucune autorité légale.

Paris le 3 septembre 2006 la FTE-CNT

33, rue des Vignoles 75020 Paris

Messages

  • Si le non-paiement des salaires est dû à des sanctions économiques injustes d’Israël et des pays occidentaux, dans ces conditions, ceux qui sont les plus courageux, ce sont ceux qui ne font pas grève... faut pas parler de travail pour eux, mais d’engagement militant, surtout qu’il s’agit d’éducation. Désolé, mais vu la situation en Palestine on ne peut plus utiliser la grille de lecture classique du syndicalisme de combat. Travailler dans de telles conditions, quand il s’agit d’éducation, ce n’est plus de la soumission aux classes dominantes, c’est de la résistance face à l’oppression.

    Alors solidatité pour les grévistes, auxquels on ne peut rien reprocher, mais respect total pour les autres ! Quoi de plus normal que d’arrêter de travailler quand on n’est pas payé ? Et quoi de plus noble que de continuer à enseigner en temps de guerre, de façon totalement désintéressée ?