Accueil > Communiqué de presse de SUD Etudiant Montpellier (vidéo)

Communiqué de presse de SUD Etudiant Montpellier (vidéo)

Publie le vendredi 18 mai 2007 par Open-Publishing
15 commentaires

Montpellier, le 17 mai 2007

Extrait du journal de la mi-journée -édition locale- France3

REPRESSION FEROCE ET VIOLENCES POLICIERES A MONTPELLIER.

Le Comité de Résistance de Montpellier, créé le vendredi 11 mai, avait appelé à une manifestation le 16 mai à 18h00,place de la Comédie,
commedans de nombreuses autres villes du pays, journée hautement symbolique d’intronisation du nouveau président.

L’objectif de cette manifestation était d’affirmer les
revendications de la jeunesse et des travailleurs, de fédérer les luttes face aux
mesures du gouvernement Sarkozy, passé et futur
, de démontrer que les élections présidentielles ne sont pas une fin en soi, et que les
revendications de la population la plus visée par la casse du code du travail, le démantèlement de l’université et par les lois sécuritaires (prévention de la délinquance, expulsions des sans-papiers...), mobilisée lors du
mouvement du printemps dernier pour défendre ses droits, devaient être entendues.

La manifestation, qui réunit 300 personnes, partit pour le Peyrou,
avant de décider de prolonger son trajet jusqu’à la gare, avant de remonter vers la Comédie (trajet habituel des manifestations).

Les manifestantes et manifestants bloquèrent alors la ligne du tramway devant une trentaine de policiers casqués, boucliers et matraques au poing.

Un départ de feu sur les pavés de la place (deux cartons, éteints immédiatement par les manifestants) entraîne deux arrestations violentes de la part de Brigade AntiCriminalité, policiers en civils armés de
flashballs et de grenades assourdissantes, puis des charges à répétition des policiers en uniformes.

Une manifestante en fauteuil roulant fut renversée
et ceux qui tentaient de la relever furent sauvagement matraqués au visage.

Les provocations policières se multiplièrent,chaque arrestation et charge de plus en plus violente poussèrent les jeunes présents à résister comme ils le pouvaient, en jetant quelques bouteilles de verre, projectiles dérisoires face à l’ultra violence des forces répressives alors particulièrement nombreuses.

Plusieurs personnes furent blessées
(plusieurs visages ensanglantés), dont une qui resta inanimée un long moment et deux au moins qui furent emportées parles pompiers. Sept personnes furent interpellées.

Un groupe d’une trentaine de manifestants se dirigea alors vers le commissariat central afin d’obtenir des informations sur lesinterpellés conduits en garde-à-vue.

Une équipe de France 3, présente, calma les velléités de la police sortie du commissariat dans l’intention de disperser le groupe. La discussion s’engagea dans un face à face tendu entre policiers la matraque à la main ; un chien policier sans muselière se trouvait à deux mètres des jeunes rassemblés, grognant dans leur direction. Une insulte mit le feu aux poudres et déclencha une violence inouïe.

Le chien fut lâché tandis que les policiers chargeaient. Les manifestants s’égaillèrent dans toutes les directions mais plusieurs d’entre eux furent matraqués au sol, sans être arrêtés, avant que des voitures de la B.A.C n’arrivent à grande vitesse, bloquant les possibilités de fuite.

La violence déchaînée par la police fut disproportionnée : personne ne tenta de résister mais toute personne courant pour s’échapper était rattrapée et matraquée, arrêtée quelques dizaines de mètres plus loin.

Des policiers en civil bloquaient les ruelles adjacentes pour bloquer tout échappatoire. Au moins cinq manifestants furent arrêtés sans d’autre raison que de justifier les pratiques fascisantes de la police, sûre de son impunité dans un quartier vide de tout journaliste et spectateur.

Le total des arrestations fut donc porté à au moins 12, plusieurs personnes furent blessées, faits inédits dans une ville comme Montpellier, réputée comme calme au niveau militant.

Ces pratiques sont à mettre en concomitance avec le nouveau rapport du pouvoir avec les milieux militants et protestataires, et une utilisation de la police comme outil de répression et de défense des intérêts des classes dirigeantes, qui se renforce d’année en année
.

Les réactions de colère des jeunes présents ne furent exercées qu’en réponse aux méthodes honteuses de la police, qui n’hésitent plus à frapper les personnes handicapées ou les simples passants. Réactions qui furent en outre bien inférieures à la brutalité de ce que nous tenons à nommer les milices du pouvoir économique et
politique.

SUD-Etudiant condamne les méthodes violentes, fascisantes et dangereuses utilisées par les « forces de l’ordre » lors d’une manifestation de protestation qui resta pacifique jusqu’à leur intervention.

SUD-Etudiant condamne ce que nous qualifions de bavures policières et la violence gratuite pratiquées en toute impunité devant le commissariat central.

Nous exigeons la libération immédiate des manifestants arrêtés dans la soirée du 16 mai, et l’arrêt de toutes les poursuites à leur encontre.

Contacts SUD Etudiant Montpellier :

Ben 06 18 95 42 64

Guillaume 06 62 39 23 43

e-mail : sudetudiant@yahoo.fr

Portfolio

Messages

  • Est-ce qu’on va laisser passer l’UMP aux législatives, pour que Sarkozy ait les pleins pouvoirs ? Va-t-on laisser nos jeunes sans défense ? Va-t-on les abandonner à la brutalité de cette police, encouragée par son président ? A quoi sert alors de rendre hommage à ce jeune garçon de 17 ans, Guy Moquet, qui a osé tenir tête à ce qui se fait de pire chez l’être humain ?

    Je pense en ce moment aux votes blancs. Est-ce qu’ils sont contents du résultat ? j

    • Tout à fait d’accord avec Vik 009 C. Il est de la survie de notre liberté, sans compter la casse généralisée, de faire bloc pour les législatives et créer un contre-pouvoir à l’assemblée. Il faut que tous les élus politiques dans l’opposition prennent leurs responsabilités par rapport aux 47% qui n’ont pas voté pour un système totalitaire. En ce moment UN GROUPE D’ETUDIANTS A LANCE UNE PETITION INTITULEE : "NOUS, ETUDIANTS, APPELONS LE CENTRE ET LA GAUCHE A PRENDRE LEURS RESPONSABILITES". Pétition qu’il faut signer très rapidement car ils vont envoyer la liste des signataires aux élus d’opposition. POUR SIGNER : LES ETUDIANTS DE FRONT-REPUBLICAIN.ORG et leur ADRESSE DE CONTACT est : contact@front-republicain.org.
      Nous avons encore la capacité de pouvoir voter, sans trop de machines, faisons-le.

    • C’est la mort dans l’âme que j’ai voté Ségo, après avoir, presque jusqu’à la dernière minute, pensé voter blanc, indignée que le PS ait choisi, pour rassembler l’opposition à Sarko pour ceux qui voteraient "utile", une candidate ayant voté "oui" au TCE de l’Europe du fric, alors qu’il en avait d’autres à sa disposition qui avaient voté "non" . Grâce au PS, on se retrouvait enfoncé dans l’ultralibéralisme quel que fût le candidat choisi au second tour. Comment se révolter autrement que par un vote blanc ou l’abstention contre le faux choix du second tour ?

      Tu n’as pas à stigmatiser les gens qui ont voté blanc, mais à t’en prendre aux vrais coupables, l’état-major du PS qui a fabriqué cette élection toute en faveur du fric , et aux médias qui, par leur silence d’une année sur les dix autres candidats, ont imposé les deux candidats du second tour dont le faux opposant "utile" du PS.
      Même avec Ségo on aurait une politique ultra-libérale, pro-sioniste et bushiste, mais plus molle, avec le même résultat, mais soulevant moins de manifestations dans la rue. Le CPE s’appellerait autrement, elle l’avait d’ailleurs défini, et serait revenu en douce . Les étrangers seraient également virés mais plus en douceur, donc sans mobiliser des manifs de soutien . Ségo est la seule élue régionale qui ne s’est pas déplacée pour soutenir les sans-papiers en grève de la faim pendant cinq semaines à quelques centaines de mètres de son bureau. Mainte fois sollicitée, elle a consenti, tout à la fin, à leur faire passer un petit mot qui n’engageait à rien.
      Si les médias continuent de voter à la place des citoyens, sans aucune sanction pénale, et d’imposer les deux candidats libéraux du second tour , au bout de quarante années de vote "utile" au second tour qui nous maintient dans le libéralisme quel que soit le candidat choisi, on peut déclarer qu’on ne joue plus à ce jeu là et partir à la pêche. Les jours de découragement , j’aurais tendance à le faire et me reprends . Au moins, ceux qui votaient blanc s’étaient déplacés pour exprimer qu’il n’y avait pas de vrai choix démocratique .

      Après cette élection, je crois qu’on aura du mal à remobiliser tous ces jeunes, déjà conscients du jeu truqué, que l’on avait encouragés à s’inscrire. Il faut retourner au charbon pour se battre ensemble à d’autres élections , trouver d’autres actions de combat du capitalisme au quotidien, mais de grâce, ne pas se tromper de coupables !!!

    • Bien-sûr que moi aussi j’ai en travers les propos de Royal vis à vis des nonistes, mais j’ai essayé de faire la part des choses, en allant voter pour elle, et contre Sarkozy. C’est vrai que je suis contre le virage à droite du PS, mais sa "démocratie participative", le renforcement du syndicalisme, l’éducation nationale placé au choeur de sa politique, le développement d’emplois non côtés en bourse donc évitant toute délocalisation, les subventions aux petites et moyennes entreprises, avec sans doute l’encouragement au développement des coops et scops qui ne perçoivent aucune subvention de l’état (parce que contraire à l’éthique libérale), la remise à plat certes des "régimes spéciaux" mais y compris ceux des députés, le maintien des universités publiques ouvertes à tous, etc, etc... pouvaient laisser espérer un répis de la politique brutale et violente de l’UMP, et au pire mettre en lumière ce que le PS a dans le ventre, pour remettre à flot une vraie gauche. C’est comme cela que j’ai pensé pour nous éviter le pire, qui frappe à notre porte à présent.

      J’apprends que maintenant il y aura bien un TCE mais allégé à sa plus simple expression, au vote majoritaire, et le volet social n’y figurera plus. En fait, nous les nonistes risquons à notre tour de nous en mordre les doigts, et là j’accepterai les mots de Royal quand elle nous a traité de "crétins".

      J’écoute beaucoup ces derniers temps, les débats politiques sur la TNT, tard le soir, évidemment (pas grande écoute), pour savoir à quelle sauce nous allons être mangé. Ca va être très très épicé, à la limite du supportable.

      Le pire, on n’en parle pas encore, mais c’est le choix de Kouchner, le va-t-en-guerre, la bouche en coeur. Mon unique fils de 20 ans, quitte à le séquestrer, à moins qu’il se déclare objecteur de conscience, ce que je crois volontiers, n’ira pas à la guerre en Irak, ni en Iran, ou ailleurs. Le choix de Kouchner par Sarkozy n’est pas innocent. Il nous envoie un message, à chacun de le décrypter. Pour Dati, idem, Bellaciao nous a déjà prévenu de ses intentions, par vidéo sur ce site.

      Eh bien les amis, on est mal barrés tous. Le bâteau va se fracasser sur les roches, et si on n’a pas de bouée de sauvetage, on coulera tous. J

  • Dans la vidéo le « policier » justifie la répression : « si nous sommes intervenus, c’est parce qu’il y a eu des jets de canettes, ce qui est inadmissible, les choses sont très claires, les choses s’arrêtent la »

    …sans commentaire !!!

  • Il n’y a pas que le policier qui justifie leur répression, les mots employés par la journaliste ne sont pas innocents : "irréductibles", "quelques mots de trop" ; elle dit aussi "certains manifestants bien ciblés", d’ailleurs dans sa phrase précédente elle dit à peu près que les policiers chargent pour permettrent l’interpellation de ces manifestants bien ciblés.
    Avec Sarozy comme président la Grande Maison aurait tort de se gêner, ils vont pouvoir faire du chiffre !!! Je suis écoeurée et le mot n’est qu’un doux euphémisme. Marie 54

  • Maintenant que la police française va être équipée d’une nouvelle arme envoyant des chocs électriques et ne tuant "que" les manifestants cardiaques (surtout ceux qui ignorent leur état) ou à pacemaker, on peut s’étonner que les manifs étudiantes n’aient pas de stratégie de défense car la répression est prévisible et les étudiants ont de l’imagination .

    Dans les années soixante, les étudiants japonais étaient allés soutenir des riverains qui s’opposaient à la construction du nouvel aéroport de Tokyo. Les manifs étaient quotidiennes et la répression policière très violente . Ils décidèrent donc d’envoyer des commandos d’étudiants détruire la nuit ce qui était construit le jour, un vrai travail de Pénélope. Cela dura des années . De part et d’autre c’était la guerre, mais l’avantage revenait aux étudiants qui trouvaient chaque jour un nouveau mode d’action. Le temps que la police trouve la parade, ils étaient passés à autre chose. A la cafeteria de la fac, avec nos copains étudiants en japonais, nous suivions les événements comme un feuilleton à rebondissements dans les articles de la presse japonaise et par le courrier des correspondants . Un exemple amusant : quand la police japonaise a décidé de placer des gardes la nuit pour protéger une construction, les étudiants ont laissé faire et sont revenus tout démolir une nuit avec une invraisemblable catapulte bricolée , assemblée à la dernière minute .
    Pour avoir raison, le gouvernement japonais maintint la contruction du nouvel aéroport, mais seulement une dizaine d’ années plus tard, à un moment où sa conception n’était plus considérée comme la plus rentable. Les riverains avaient eu un long temps de répit .

    Comment neutraliser gentiment les nouvelles armes policières et les instincts belliqueux des charmants toutous ? Masque d’escrime et cotte de mailles conductrice légère sous les vêtements avec conducteur de mise à la terre sous les chaussures ? Des lanceurs de chocs électriques bricolés et des vaporisateurs de gaz hilarant pour la riposte ?

  • Qu’ils sont lourds ces policiers. Ils pourraient être polis quand on leur pose des questions. Si c’est vrai dans un sens, ça devrait l’être en retour aussi. C’est trop facile de faire les fiers à bras avec une matraque ou un pistolet. Mais à mains nues, c’est une autre histoire. c’est Hercule bras de gueille, comme toujours.j

  • Une passante mère de famille, prise par hasard dans la manifestation de Montpellier et surprise par la violence policière non motivée, a témoigné de son indignation sur France Inter aujourd’hui 18 mai dans l’émission "le téléphone sonne", juste avant l’émission de Daniel Mermet .

  • Et oui.

    Le fascisme c’est cela. Et Sarko c’est cela également.
    N’oublions pas : c’est une majorité de français qui ont porté ce système au pouvoir.
    La république meurt ce jour là.
    Ne lachons pas prise. La suite nous donnera, malheureusement raison !

    Marc

    • Aimer Chirac c’est une chose, aimer sa politique c’en est une autre. Mais bon 53 % aiment Sarko, on verra sa politique, si ces mêmes 53 % aiment. Déjà Alliot-Marie a prévenu hier soir qu’elle serait "intransigeante avec la délinquance juvénile" et que bien-sûr elle soutenait l’action de la police. Vous voilà prévenus chers enfants. Au fait, Alliot-Marie elle à des enfants ??? j

  • en sortant de l hosto pour une operation de l epaule des suites d un accident de travail, ma mine n a pas plus aux flics, s en suivis un controle de papier muscle qui provoqua l echec de la greffe osseuse, les complications s enchainent et je perd mon bras(troisieme opertion de type trois), je n ai meme pas imaginer porter plainte contre les clebs> a destination des rg : si jamais je recois un jour un choc de 50000, je retrouve le keuf et je le passe a la chaise electrique
    ciao

    • c’est pas possible qu’on en soit rendu là, sérieux ça me donne envie de chialer quand je vois ça, merde ces mecs c’est des humains, comment ils peuvent matraquer, frapper, à ce point d’autres gens ? Je comprends pas ! Et même pas ils bougent leur cul pour voir si le mec qu’est par terre sans bouger il a quelque chose de grave... J’imagine bien le discours là "il a provoqué, c’est un accident..." putain mais merde, le type il s’est juste mis devant la personne en fauteuil roulant là ?! Et ils me font "rire" (si on veut) quand ils disent des personnes bien ciblées... A Nantes ils m’ont accusé d’avoir jeté des canettes, ils affirmaient m’avoir vu le faire, ce qui était totalement faux, en faite quand ils sont venues nous interpeller c’est parce qu’on s’était mis sur le côté pour éviter les violences.
      Quand je vois ça, plus ça va et plus j’ai la haine ! Et ils nous accusent de ne pas rester la démocratie ? Mais eux ils la respectent en nous empêchant de dire ce qu’on pense ?! Et ce flic qui braque le jeune parce qu’il lui pose des questions auxquelles il ne peut pas répondre sans avouer qu’ils ont abusé, que les manifestants ne méritaient pas ça.
      Pfff, ils sont censés savoir contrôler quelqu’un sans lui infliger de blessure normalement ! On en vient à croire qu’ils aiment ça tabasser ! Et après ils se demandent pourquoi les gens ne les aiment pas, faudrait voir à virer du monde et embaucher des personnes ayant un coeur !