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Communiqué de sud étudiant Paris1 sur l’occupation et l’évacuation de la Sorbonne.
Publie le mercredi 7 novembre 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Communiqué de SUD-Étudiant Paris1.
Encore un jour de plus où le site universitaire de Tolbiac a été fermé sous
l’ordre de la présidence de Paris1. Le déroulement des débats, réunions
d’informations et d’une assemblée générale des étudiants en grève de Tolbiac n’a pas ainsi pu avoir lieu aujourd’hui en raison de cette fermeture administrative. On ne peut qu’une fois de plus constater et condamner le plus fermement l’attitude arbitraire du président de l’Université Paris1, Moniseur Pierre-Yves Henin. Est-il nécessaire de lui rappeler que l’Université doit être un lieu de débat, d’échange et
de vote (notamment en Assemblée générale qui mobilise sur le site de Tolbiac autant d’étudiants que lors des élections des représentants étudiants à titre d’information).
Devant cette nouvelle journée de fermeture administrative, les étudiants grèvistes ont continué leur travail d’information et de mobilisation des étudiants de leur site universitaire pour l’abrogation de la loi d’autonomie des Universités et contre les attaques anti-sociales du gouvernement Fillon.
Une assemblée générale a eu lieu ce mardi 6 novembre vers 14h30 sur le
site inter-universitaire de la Sorbonne (Paris1 et ParisIV) réunissent environ 300 étudiants. Durant cette première grosse assemblée générale (regroupant autant de monde que durant la lutte anti-CPE/LEC), les étudiants de la Sorbonne ont débattu des revendications, mais aussi des modalités d’actions de la grève.
Après plusieurs heures de débat, la majorité des étudiants se sont
prononcés pour l’abrogation de la loi d’autonomie des Universités, la solidarité avec les travailleurs en lutte en tant que travailleur en formation que nous sommes, mais aussi pour la régularisation de tous les Sans Papiers (dans le contexte de plus en plus dure d’expulsion d’étudiants étrangers). L’assemblée générale s’est prononcée à une large majorité pour le vote de la grève, avec la mise en place d’un blocage des cours (notamment du hall des grands amphis), ainsi que l’occupation de la Sorbonne ce mardi soir.
L’occupation de la Sorbonne est motivée par une volonté de se réapproprier l’Université de la Sorbonne comme durant le mouvement anti-CPE/LEC, mais aussi comme un moyen d’être solidaire de la fermeture du site de Tolbiac par la présidence de Paris1. En effet, devant le vote et l’application de l’occupation de la Sorbonne, la direction de Paris1 a manifesté officieusement une volonté de davantage dialoguer et assurer la réouverture de Tolbiac (avec la possibilité de tenir une assemblée générale). Autant dire que Monsieur Pierre-Yves Henin ne
semble que prendre en compte nos revendications légitimes de nous réunir dans Tolbiac que sous la pression !
Vers 23h, la centaine d’étudiants occupant la Sorbonne a été évacuée sans la moindre arrestation. IL est a noter qu’une fois de plus une seule et unique réponse est apportée aux revendications des jeunes mobilisés à savoir la répression policière ! Face à cela, les étudiants de Paris1 en grève compte bien être présent dès l’ouverture du site de Tolbiac et de la Sorbonne pour poursuivre la mobilisation, qui ne fera qu’amplifier dans les jours et les semaines qui viennent jusqu’au retrait des attaques du gouvernement.
Le syndicat SUD-Étudiant Paris1 condamne l’intervention policière pour
évacuer la Sorbonne, mais aussi exige des excuses et des engagements clairs de la part de la présidence de Paris1 quant à la réouverture définitive du site de
Tolbiac et la possibilité d’y tenir des débats, des projections de films et surtout des assemblées générales dans des conditions normales.
De plus, le syndicat SUD-Étudiant Paris1 exige un engagement ferme et écrit de la part de Monsieur Pierre-Yves Henin de ne poursuivre aucun étudiant gréviste de Tolbiac. En effet, des récentes déclarations dans la presse laissent entendre que le président de l’Université Paris1 compte entamer des poursuites judiciaires envers des étudiants en grève de Tolbiac. De telles intentions sont inacceptables !
Le syndicat SUD-Étudiant Paris1 soutient totalement l’ensemble des
revendications adoptées lors de l’assemblée générale de la Sorbonne
d’aujourd’hui, et partagent pleinement les modalités d’action décidées pour obtenir la liberté d’expression et le libre exercice du droit de grève à Paris1, mais aussi pour lutter contre la loi Pércresse. Nous sommes en conséquence solidaires de toutes les Universités les plus mobilisées (Rouen, Aix-Marseille) qui font aujourd’hui l’objet de même mesure répressive des présidences des Universités dont l’unique but est de mettre fin à la grève naissante. Plus d’une vingtaine d’Universités sont en effet aujourd’hui mobilisées, dont une dizaine en grève avec
blocage des cours (Rouen, Rennes2, Toulouse Mirail, Tolbiac, Sorbonne, Aix-Marseille, Perpignan, Tours …). La lutte ne fait que commencer !
Messages
1. Communiqué de sud étudiant Paris1 sur l’occupation et l’évacuation de la Sorbonne., 7 novembre 2007, 08:35
Bonjour,
je suis enseignante à Tolbiac et à la Sorbonne.
je suis également inquiète pour l’avenir de l’université, non pour le maintien de mon statut de fonctionnaire, mais parce qu’aujourd’hui, des milliers de jeunes n’auront plus où aller après le bac, si l’on maintient la réforme en l’état. Il faut avant toute chose créer des licences professionnelles et négocier le partenariat avec les branches professionnelles et non les entreprises ! Ces partenariats ne conduisent pas au financement direct par les entreprises mais à l’insertion, via des stages ou des cours réalisés par des professionnels ....
Pour en revenir au mouvement, ce qui inquiète la présidence, c’est le risque de dégradation des locaux. Il ne faut pas casser son outil de travail, comme cela a été vu lors du mouvement anti-CPE. PY hénin n’est pas le diable comme vous semblez le faire croire ! ne vous trompez pas d’ennemi... Commencez par ne pas fumer dans les amphis lors de la tenue des débats et par ne pas prendre le micro aux enseignants qui veulent parler....
De toute façon la grève des fonctionnaires devrait donner plus d’ampleur au mouvement.
1. Communiqué de sud étudiant Paris1 sur l’occupation et l’évacuation de la Sorbonne., 7 novembre 2007, 09:09
Visiblement cette personne vit dans un monde pacifié, à l’abris de toute violence...
"On parle souvent de la violence d’un fleuve, jamais ce celle des rives qui l’enserrent " disait Brecht. Et oui, lors des mouvements sociaux il y a des gens qui dégradent les amphi, prennent les micros de force des mains des enseignant. J’ai tout de même entendu une prof de nanterre hurler a ses étudiants résignés "ici c’est moi le maître, je suis maître de mon cours", celà en dit long sur la violence symbolique, et l’état de domination dans lequel se trouvent les étudiants.
Dominés socialement, dominés économiquement, il sont les otages de la politique du MEDEF qui veut voir derrière chaque activité humaine une source de profit.
Dominés à la fac, où il s’accrochent au premier diplôme venu ils le sont aussi au boulot, au Mac do ou ailleurs, dominés par les petits propriétaires, et leurs profs qui les seurinent à longuer de temps sur leurs difficultés à se concentrer.
mais l’essentiel n’est pas là !
L’université n’est pas là pour répondre aux problèmes de l’emploi des jeunes. L’emploi, c’est le fruit d’une politique du patronat et de ses alliés gouvernementaux. S’il y a du chômage ce n’est pas de la faute des étudiants ou des enseignants...Non c’est un choix économique qui est fait par le patronat !
La LRU n’est pas la solution...Moins d"lus étudiants dans les facs, moins d’élus des salariés mais plus de personnalités extérieures (a coup sûr des entrepreneurs locaux ou des bienfaiteurs patronaux).
Déjà les universités cherchent a creer leur fondation pour financer leurs locaux et les enseignements comme à Lyon 1. A ce petit jeu de la course au fric nous sommes tous perdants, frais de scolarité en hausse, recherche soumise aux impératifs économiques, appauvrissement des disciplines, précarisation des salariés...alors, encore pour la LRU ?