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Conditions carcérales : José Bové d’accord avec la C.A.R.B.

Publie le mardi 5 août 2003 par Open-Publishing

CONDITIONS CARCERALES : JOSE BOVE MET LES PIEDS DANS LE PLAT, ET IL A RAISON…

Coordination Anti-Répressive de Bretagne

"L’individu n’existe pas dans le milieu carcéral. Ce monde est tellement fermé qu’il devient une
zone de non-droit", a déclaré José Bové à une journaliste de l’Agence Reuters.

« (…)trois cas difficiles sont arrivés jusqu’à lui : un détenu de 39 ans malade du sida, avec une
hépatite et marchant à l’aide d’une béquille, à qui l’on refuse la libération conditionnelle ; un
deuxième, maintenu en détention alors qu’il est aveugle et se déplace en chaise roulante ; un
troisième, privé du parloir de sa compagne parce qu’elle est handicapée et que les visites se déroulent
au premier étage. "Contrairement aux discours judiciaire et politique, l’individu n’existe pas
dans le milieu carcéral. Ce monde est tellement fermé qu’il devient une zone de non-droit." Avec
l’aide des parlementaires passés lui rendre visite ­ 25 au total, tous de gauche ­, il a fait
remonter "ces cas d’injustice flagrante" à la direction de l’administration pénitentiaire.
"(…) il est prêt, si on le lui demande, à témoigner. »

La Coordination anti-Répressive de Bretagne constate avec intérêt que les préoccupations de José
Bové rejoignent tout à fait ce qu’elle exprime au sujet d’Alain Solé. Après « Amnesty International
 » http://www.amnesty.org/report2003/Fra-summary-fra

et la Fédération Internationale Helsinki pour les Droits de l’Homme http://www.ihf-hr.org/
,c’est en effet au tour d’une commission du Parlement Européen d’allumer la patrie autoproclamée des
Droits de l’Homme.

Voici des extraits de la version en langue française de la proposition de résolution soumise au
Parlement Européen.

Les critiques sont en effet de plus en plus nombreuses qui s’élèvent contre le maintien en
détention « provisoire » du militant indépendantiste breton Alain Solé, arrêté le 1er octobre 1999 et
toujours incarcéré sans jugement.

Alain Solé a subi un triple pontage coronarien en juin dernier, puis une opération à la jambe en
juillet ; tous s’accordent à reconnaître que sa maladie (diabète insulinodépendant de type 3) le met
en danger de mort et que les soins indispensables ne peuvent raisonnablement pas lui être apportés
en prison.

Le cas du prisonnier politique breton Paskal Laizé qui est maintenant dans sa quatrième année de
détention "provisoire".

Il est actuellement emprisonné à La Santé, à Paris.

Les filles de Paskal Laizé ainsi que leur mère avaient profité d’une visite à Paskal, pour lui
apporter la genouillère dont il a besoin pour pouvoir marcher
correctement.

CETTE MEME GENOUILLERE QUI AVAIT ETE PRESCRITE PAR LA KINE DE LA PRISON, eh bien,l’administration
pénitentiaire de la Santé, prison située dans la capitale française, autant dire la ville phare DU
pays des droits de l’homme
n’a pas hésiter à la refuser quand elles l’ont présentée à l’entrée de la prison.

PASKAL LAIZE SAVAIT DEJA QU’IL NE POURRAIT PLUS JAMAIS MARCHER NORMALEMENT parce qu’on lui a
refusé durant plusieurs années de détention les soins de kinésithérapie indispensables à sa
rééducation.

SOUHAITE-T- ON EN PLUS LUI INTERDIRE TOUT DEPLACEMENT A L’AIDE DE SES JAMBES ?

Ci-dessous un extrait d’une lettre adressée au porte-parole de
la CARB :
" Autrement, j’ai été convoqué, il y a deux semaines et demi bientôt, par
la nouvelle kiné (ils ou elles ne restent jamais très longtemps.). Pourquoi ? !
Sous quelle influence ?! Toujours est-il après un looonng siiilence, une
séance de kinésie, mais, car il y a toujours un mais, aussitôt après, elle
partait en vacances ; depuis, plus de nouvelles. Attendons, chose que l’on
apprend ici, on verra bien. Ceci dit, je suis réaliste, JE SAIS QUE CE GENRE
DE SEANCE MAINTENANT N’AMELIORERA PAS L’ETAT DE MES GENOUX . C’EST IRREVERSIBLE,IRREMEDIABLE.

A leur sujet, pour confirmer qu’il ne faut pas être pressé, et que ce soit
l’administration pénitentiaire ou l’U.C.S.A., ils n’en ont cure, de mes
problèmes. Là, les membres de l’U.C.S.A. - ceux que j’ai interpellés ou
contactés-ils ont fait fort : ils m’ont fait poireauter pendant plus de
quatre mois avant de m’informer qu’il leur était impossible de m’obtenir
les genouillères « spécifiques » à mes problèmes de rotule. Ils ne peuvent
avoir que des standards. La kiné m’a donné une ordonnance afin que ma
mamm-gozh les achète et les remette à Maud puisqu’elle et mes princesses
doivent venir me rendre visite le 3 mai. J’espère que ce courrier lui est
bien arrivé."

Paskal avait été victime peu avant son arrestation d’un grave accident
de la route lui brisant les deux rotules.
Il en est à sa quatrième année de détention "provisoire" et n’a bien
sûr, tout les comme les autres prisonniers politiques bretons, aucune
idée du moment où aura lieu son procès devant une cour d’assises spéciales.

Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne,

Le porte-parole,

Claude le Duigou.