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Conditions de travail dans les hôpitaux : le seuil de l’intolérable est dépassé

par Hospitaliers sans frontières

Publie le jeudi 7 juillet 2011 par Hospitaliers sans frontières - Open-Publishing
6 commentaires

Des hospitaliers (actifs et retraités) dénoncent vivement les conditions de travail dans les services hospitaliers, les personnels sont traités sans aucun respect de leurs missions, il ne se passe pas un jour sans que ces personnels soient les premières victimes des conditions drastiques imposées par un gouvernement qui avant toute considération humaine (ce qui est un comble en milieu hospitalier) poursuit une logique purement comptable.

Un interne du service des urgences de Rouen vient de mettre fin à ses jours, et, les mots nous manquent.

Nous hospitaliers nous devons arrêter ceux qui mênent notre système de soins à la catastrophe, nous avons affaire à de tristes personnages, ces gens là ne pourront pas longtemps continuer leurs méfaits, les mots ne sont pas assez forts, car nous voyons petit à petit combien nous sommes tous manipulés au nom d’intérêts particuliers, de plus en plus contraires à l’intérêt général !

Il faut que cessent les orientations dictées par la marchandisation du secteur de santé, il faut que cessent tous ces abus dictés par le profit !

Il est grand temps.

Par ailleurs nous dénonçons l’allongement de la durée des cotisations pour avoir un droit à taux plein. Bien des personnels hospitaliers ne pourront continuer longtemps à exercer dans les conditions de travail actuelles qui sont de plus en plus intolérables.

Messages

  • C’est terrible ! Il est temps d’agir avec force contre ce système corrompu qui n’hésite pas à tuer pour imposer toujours plus de rentabilié aux personnels hospitaliers et aussi d’autres domaines.. et transforme le streess et la souffrance des employés ou cadres, directement en sommes d’argent sur les comptes des gros actionnaires, des grosses fortunes, des services de l’Etat qui veulent se renflouer...

  • Je vais faire une mauvaise réponse, un peu provocatrice, une réponse de mauvais militant, mauvais et fatigué.

    Cette dégradation violente des conditions de travail, cette démolition insensée, dans les hôpitaux comme dans les lycées et collèges (entre autres), elle n’est pas tombée du ciel d’un seul coup, elle est à l’oeuvre depuis bientôt 30 ans. Tous les travailleurs, en particulier des hôpitaux ou de l’éducation, le perçoivent clairement et même le vivent dans leur chair.

    Et jusqu’à nouvel ordre la France n’est pas une dictature, nous avons le droit de vote, le droit de grève. Nous avons l’intox mais aussi l’info, non seulement par internet, par nos organisations syndicales, mais aussi par les grands médias audio-visuels, où une chronique d’intox libérale-crapuleuse va être suivi d’une émission d’info à peu près objective.

    Malgré ça, les grèves, qu’elles soient de 24H ou reconductibles, sont mal suivies (par exemple à 50% dans les collèges, là où il devrait y avoir 75% ou 90%). Les manifs sont parfois massives (retraites par exemple) là où il devrait y avoir un énorme raz de marée.

    Alors bien sûr les choses sont complexes, les directions syndicales ne sont pas forcément toujours à la hauteur, mais quand même, ce qui nous arrive est assez mérité. Lénine (ou Trotsky, ou Lao Tseu) a dit : quand on crache en l’air, ça finit toujours par nous retomber sur la gueule.

    Reste à attendre (pas l’arme au pied) le rebond, le réveil...

    Chico

    • quelle honte de cracher ainsi sur nous qui avons fait greve en 2010 et sommes sortis en manifestation par millions alors que notre syndicat s’acoquinait avec la cfdt qui depuis le debut avait approuve l’allongement au nom de leur realisme quio leur fait egalement accepter la necessaire reduction des deficits .toi qui te prend pour un revolutionnaire !

    • quelle honte de cracher ainsi sur nous qui avons fait greve en 2010 et sommes sortis en manifestation par millions

      Tu as lu trop vite, sans doute... Ou alors c’est l’esprit de corps, défense de critiquer un prof ou une infirmière non gréviste ?

      Je ne crache pas sur les grévistes, au contraire ce sont ceux qui n’ont pas fait grève que je critique ! (moi pas cracher, moi critiquer, capito ?)

      De même tu as mal compris, je ne crache pas sur les millions (2, 3, 4 ?) qui ont manifesté, mais au contraire je critique les millions qui n’ont pas manifesté.

      Et puis ça n’a pas de sens : je ne risque pas de cracher sur les grévistes de 2010, j’en faisais évidemment partie. Ni sur les manifestants, j’en faisais évidemment partie. Je me cracherais dessus ? Allons...

      Désolé, je parle du concret : quand je vois mes collègues enseignants non grévistes récurrents venir chouiner à cause des classes trop chargées et ingérables, ou à cause de la destruction du sens de leur métier, ou etc etc etc., je me dis qu’il ne l’ont pas volé, après toutes ces années à nous regarder (les syndicalistes) comme des martiens, des éternels râleurs qui voient le mal partout, alors qu’on annonçait juste ce qui était en train de se préparer.

      Bref, tu peux critiquer le fait que je m’en prends aux non grévistes, tu auras raison car un bon militant a une patience d’ange et continue malgré tout à faire de la pédagogie (et il prend la réalité telle qu’elle est). Mais ta sortie est complètement hors-sujet, basée sur un contresens total, ça me semble difficilement contestable...

      Chico

      PS : encore du concret, un collectif unitaire se bat contre la fermeture de notre petit hôpital. Le 5 juin (pas sûr de la date) nous avons manifesté devant à l’occasion de la journée nationale de mobilisation "santé" (totalement unitaire, syndicats, partis, même le PS !). Et bien le personnel de l’hôpital, à quelques exceptions près, n’était pas présent à cette manif (ben un samedi, y a le barbecue à préparer...). Alors le jour où l’osto fermera, je serai bien emmerdé pour les petits vieux du coin ou les jeunes mères qui devront aller accoucher à tataouine, mais je n’aurai pas une larme pour ceux qui devront aller bosser ailleurs et qui n’ont pas versé une goutte de sueur pour défendre cet outil.

    • Entièrement ok avec "Chico":les employé(e)s pleurnichent mais peu se remuent le popotin pour prendre deux heures de grève !Ils montrent ainsi que la culture libérale ambiante est supérieure dans leur tête à celle-démocratique’ qu’ils et elles devraient avoir pour bouger et refuser l’inadmissible à l’Hosto !Ce sont les vues à court et moyen termes qui malheureusement marchent actuellement très bien grâce hélas à certains médias et syndicats à la botte des valets du Capital !Bien sûr, de cette façon ,c’est oublier qu’on est lâches et complices d’un système de plus en plus kafkaïen,orwellien,ubuesque et plus simplement infantile !Mais ne jamais baisser les bras reste la solution ouverte pour un futur qui voudrait que tout le peuple soit déjà résigné !Et peut-être que les convictions des plus éclairés d’entre nous restent trop restreintes à de petits cercles d’initiés ?

  • Il n’y a rien d’autre à rajouter à cet excellent article sur les conditions de travail de plus en plus difficiles en milieu hospitalier , sauf que évidemment,ceux qui créent de mauvaises conditions pour le "petit" personnel créent de facto de mauvaises conditions de soins pour les malades et accidentés en tout genre, et rajoutent donc aussi en conséquences du stress inutile pour les familles ! Que voulez-vous:remplir des lits à tout prix est devenu plus important que de POUVOIR soigner sérieusement chacun !Telle est la mentalité" petit épicier" qui prévaut dans nos Etablissements de soins !

    Que faire ?Pleurer ?Cela peut faire du bien mais pas sur le long terme !Sur le long terme,il faut envisager de DEMOCRATISER sérieusement nos hôpitaux bien trop libéraux en mentalités , en actes et en Textes !! Et quand on sait que le Libéralisme est une doctrine anti-démocratique ,on ne peut qu’envisager un avenir général plus respectueux de la vie,où l’économie politique est enfin au service du Peuple et non l’inverse !Et je ne pense pas que de simples élections présidentielles et législatives suffiront à renverser la tendance actuelle !