Accueil > Congo : Campagne chaotique
par PHILIPPE PERDRIX
« A mesure que se rapprochera l’échéance des élections présidentielle et législatives du 30 juillet, la tension va aller crescendo », estime un responsable de la Monuc, la mission onusienne en RD Congo. Les faits lui donnent déjà raison.
Le 11 juillet, à Kinshasa, une manifestation organisée par plusieurs candidats à la présidentielle et par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de l’opposant Étienne Tshisekedi (qui appelle au boycottage du scrutin), a été brutalement dispersée par la police. Bilan : plusieurs blessés, certains grièvement. La Constitution congolaise garantit pourtant la liberté de manifester. Une circulaire du 29 juin 2006 autorise même les marches publiques, sur simple déclaration auprès des autorités. La Monuc insiste auprès des autorités pour qu’elles assurent l’ordre public dans le respect des droits de l’homme.
Plus grave, trois jours auparavant, un journaliste avait été abattu par des inconnus, à son domicile. « L’assassinat de Bapuwa Mwamba ne doit rien au hasard, s’indigne l’organisation Journaliste en danger. En mars dernier, il avait déjà été agressé par des inconnus, qui lui avaient volé son ordinateur. » Mwamba, 64 ans, était rentré au Congo en octobre 2005 après plusieurs années comme correspondant en France. Dans son dernier article, publié par le quotidien d’opposition Le Phare, il dénonçait « l’intolérance politique et les intimidations policières ».
Par ailleurs, une vingtaine de candidats, invoquant diverses fraudes et irrégularités, exigent le gel de la campagne électorale : cinq millions de bulletins de vote excédentaires auraient notamment été imprimés - alors que le nombre d’électeurs inscrits avoisine 25,7 millions. « En province, il y a en moyenne 600 électeurs inscrits par bureau de vote, alors que nous avons prévu 650 bulletins. À Kinshasa, pour 370 inscrits, il y aura 420 bulletins. Cette marge de sécurité permettra aux Congolais de voter ailleurs que dans leur circonscription s’ils sont dans l’obligation de se déplacer », plaide l’abbé Malumalu, qui préside la Commission électorale indépendante (CEI). « À cela s’ajoutent 2,5 millions de bulletins qui pourront être utilisés là où les listes électorales sont incomplètes », ajoute un conseiller. Pour l’instant, l’explication ne convainc pas les seconds couteaux de la course à la présidentielle, qui, sans doute, redoutent le verdict des urnes.
Messages
1. > Congo : Campagne chaotique, 1er août 2006, 11:32
Monsieur,
je m’adresse à vous en ma qualité de président de l’Alliance des Réformateurs Kongolais parti politique congolais, et candidat annoncé pour les présidentielles de 2011, la deuxième législature.
j’ai dit à monsieur le premier ministre belge Guy verhofstad chez qui je me suis rendu ce jeudi 27 juillet 2006 à 10H30, que pour nous congolais, ces élections étaient tout simplement une question de vie ou de mort. Dans ce sens que nous devons les réussir à tout prix.
Malheureusement, je constate que ces mêmes qui dont la Belgique qui disent être venus au Congo pour nous aider à tendre vers un Etat de droit, ferment les yeux devant la viola tion de la loi électorale par Kabila. J’estime qu’il impossible de prétendre créer un Etat de droit si dès le départ tout le monde ne respect pas la régle établie.
C’est la raison pour laquelle je viens d’initier une action, dont vous en entendrez certainement les échos dans les jours qui viennent, consistant à demander à tous les congolais vivant au pays de déposer officiellement une plainte écrite auprès de la commission électorale indépendante (cei) contre Kabila pour violation de la loi électorale en ce qu’il n’a pas démissionné de son statut de militaire comme l’exige cette même loi. Qu’à ce titre son exclusion légitime et légale coule de source.
Puisque logiquement tous ces pays qui financent les élections ont officiellement déclaré la même motivation pour justifier leur intervention au Congo, il ne devrait avoir aucune difficulté à les voir se rallier à la cause légitime et légale qui est l’esxclusion purement et simplement de Kabila.
Mais si ces pays ne le font pas, alors je porterai plainte, au nom de mon pays, en ma qualité d’homme politique congolais responsable, contre tous ses pays par l’entremise de la Belgique qui en est l’instigatrice,pour violations des droits et conventions intrnationaux.Cela uniquement pour éviter à mon pays et mon peuple de devoir rembourser des investissements qui en finale n’auront jamais servi qu’à défendre par la force une imposture qui n’a fait que trop duré. Non seulement nous ne payerons pas un sou à qui nous le réclamerait mais nous exigerons des paiements de dommages et intérêts pour préjudices subis.
Il y a eu la révolution française pour l’expression des libertés ; il y aura la révolution congolaise pour mettre fin à l’hégemonie du capitaliste sur le travail et l’homme. Un nouvel ordre mondial naîtra.
Bien à vous
Mariyus NOKO
Président de l’ARK
www.ark-mariyusnoko.org
mariyus@ark-mariyusnoko.org
Tél + 32 0484 92 67 78