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Congrés du PC : Un militant parle à ses camarades

Publie le samedi 18 octobre 2008 par Open-Publishing
16 commentaires

Des camarades de la fédération, un peu surpris, ayant appris que j’avais signé un texte alternatif à celui de la direction du parti m’ont interrogé. Ici ,je leur répond.

Aujourdhui, comme en octobre 1848, "un spectre hante l’Europe, le spectre du communisme". Cette phrase, la première du Manifeste, sera, quoiqu’il arrive, au fronton du 34° congrès du Pcf. Bien sûr les évènement actuels, sur le front de la crise, désormais évidente, du capitalisme, ne sont pas étrangers à la remise en ligne du raisonnement lumineux de Marx. Mais, je pense que le travail des communistes serait incomplet si nous ne nous penchions pas sur le phénomène qui, peu à peu, nous a conduit à oublier, jusqu’à le négliger, cet immense penseur.

D’abord, il y eu mai 68, et l’idée qu’il fallait à cette formidable révolte, trouver une issue politique. Les communistes français, dans leur immense majorité, pensèrent alors, que la nécessaire "union des prolétaires", passaient par un compromis politique avec les socialistes. En 1972, quand cet accord fût signé, on négligea le fait, signalé pourtant par certains camarades, que ce programme pouvait, à terme, refaire du PS, le parti hégémonique de la gauche. Très vite, malgré sa nouvelle tunique rouge, les médias bourgeois en firent, au yeux de nombreux prolos, le parti qui était le mieux placé pour "battre la droite". D’autant que le PC, handicapé par sa proximité idéologique avec les néo staliniens de Moscou, ne sût pas, clairement, ni poser devant l’électorat français le pb de cette hégémonie naissante, ni se dégager de la stagnation soviétique. A l’explication franche, on préféra la manipulation idéologique (1976:Dictature du prolétariat), ou la surenchère programmatique (1977 : actualisation du programme commun).

Aussi en 1981, en limitant, grâce à l’affaissement du PC, les dégâts d’une alternance à hauts risques, la bourgeoisie avait atteint son but. Les dix années qui suivirent furent celles d’une longue marche défensive et décadente face au "libéralisme" tachéro-reaganien, devant lequel le PS, comme c’était prévisible, se couchait sans combattre. L’embellie, consécutive à l’arrivée de Robert Hue aux affaires, ne fût qu’un feu de paille médiatique, interprétée, par la direction du PC, comme la possibilité de faire, moyennant quelques nouveaux ajustement idéologiques, à gauche du PS, un autre parti social démocrate, une copie plus vraie que l’original, plus savoureuse pour l’électorat populaire...Ainsi fût voté le "dépassement" du capitalisme en lieu et place de l’abolition, abandonné le "centralisme démocratique", les références à Marx ou Lénine, et "l’oubli" de "l’impérialisme". Dans la foulée de l’écroulement des régimes bureaucratiques de l’Est, furent coupées les solidarités avec Cuba et la Chine, assimilés promptement au stalinisme des années 30.

Mais la dissolution de Chirac (1997), et la victoire de la "gauche plurielle" pris de court une direction au milieu du gué qui, sans le dire, avait déjà mis un autre fer au feu. Fini la concurrence avec le PS, on préparait le dépassement du congrès de Tours (1920) et le retour des communistes dans la "vieille maison" de Blum. Nous serions la mouche du coche dans un des deux partis de la bipolarisation à la française qui, depuis 1920, est le fantasme essentiel de la bourgeoisie française. Sarko, je gagne, Ségo tu perds !

Pendant 5 ans, R Hue rencontre régulièrement Jospin, mais aussitôt les talons tournés c’est les bourgeois du PS qui gouvernent et imposent leurs choix qui ne sont que les diverses déclinaisons du verbe : privatiser. Et, pour couronner le tout, Jospin disait : "la politique ne peut pas tout" de manière telle que de nombreux prolos, notamment communisants, comprenaient : "la politique ne peut rien". Dés lors à quoi bon voter ?

C’est alors que vint le temps des cerises...sur le gâteau. Quelques jours après les sifflets (occultés par les médias) de la minute de silence lors de la fête de l’Huma qui suivait le 11 Septembre 2001, nos députés votèrent l’intervention des soldats français en Afghanistan. Et dans la foulée, le OUI au référendum sur le quinquennat ("plus démocratique puisqu’on votera plus souvent" disait R Hue...) Bien sûr il est arrivé qu’on ne vote pas, mais on ne trouve rien à redire quand les voix de droite remplacent celles du PC (France Télécom, inversion du calendrier électoral...) comme si la "solidarité gouvernementale" fonctionnait à sens unique.

Sauf que les électeurs de 2002 n’ont pas compris l’intérêt qu’il pourrait y avoir à voter Hue qui avait le même programme que Jospin. Et le même discours, pas de classe ouvrière, de bourgeoisie, d’exploiteurs, d’exploités, d’impérialistes, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, la lutte des classes, c’est du passé...Barbe impeccablement coupée, Hue est clean, il est sympathique chez Druker et ailleurs mais, le 21 avril, il a perdu la moitié de ses voix de 95 !

C’est alors à MG Buffet, une des des rares ministres à être sorti avec les honneurs du gouvernement Jospin (elle a mis son poste en jeu quand Chirac, et Jospin, maneuvraient pour l’écarter de la délégation française qui négociait à Moscou l’attribution des jeux olympiques, info occultée par nos médias bien sûr, mais aussi par l’Huma) qu’échoit, alors, la gestion de la maison durement ébranlée des communistes. Les dégâts les plus graves sont rapidement réparés et en 2005 en optant, contre l’avis de Hue et Gaissot, pour le non au TCE de Giscard, et en menant une campagne victorieuse, les communistes créent un rapport de force à gauche qui sera gaspillé par une gestion calamiteuse des comités "antilibéraux", débouchant sur une nouvelle division par deux de l’électorat communiste.

Aujourd’hui, alors qu’on attendait une critique objective, voilà que, discrètement (il faut tenir compte de l’AGE de decembre 2007), on nous sert un texte "charabiesque" qu’on peut, sans beaucoup de risques, déchiffrer comme un retour à la solution Hue N°1. A savoir, monter, sur les ruines du PCF, une chose social démocrate qui, sur le PS existant, aurait un avantage, celui d’être plus à "gôche". Le vocabulaire, à quelques nuances près, est celui de Robert Hue. Certe on y parle davantage du "capitalisme" et moins du "libéralisme". le mot "exploités"est ajouté, accolé à "dominés", lesquels, d’après ce que j’en sais, seraient les femmes, les handicapés et les homos... Bonjour les confusions. Mais "l’impérialisme", en ces jours de crise, où Bush, pour tancer le vilain spéculateur, convoque, régulièrement, caméras et accolytes transcontinentaux, brille toujours, par son absence.

En fait, ce vocabulaire n’est pas innocent, il répond à un objectif : préparer pour 2012, au rabais, un rapprochement électoral avec tout ou partie du PS. C’est la nième reprise de la "voie royale de 72", à gauche toute avant les élections, puis, après, à fond vers la droite ! Certe, pour gagner, il faut l’union. Mais pour l’union, les chèques en blancs sont-ils obligatoires ? Par exemple nous sommes pour la recréation d’un pôle financier national, devons-nous, sur l’autel de l’union, abandonner cette idée pour s’aligner sur le programme libéral du PS ? Devons-nous, pour favoriser l’union, la nécessaire union, avec un parti qui n’a jamais levé le petit doigt contre les impérialismes, notamment américain, cesser, nous, de dénoncer ces impérialismes, au point de ne plus, jusque dans nos textes, nommer ce système qui répand le sang et la misère sous toutes les latitudes ? En définitive, pour l’union, doit-on cesser d’être communiste ?

C’est, de toutes les questions qui sont posées, la principale. Je réponds non. Et pour une simple raison, être communiste c’est, avant tout, être pour la primauté des intérêts de tous ceux qui doivent travailler pour vivre, donc pour leur union. Il n’est donc ni utile, ni nécessaire, de rabattre quoique ce soit ni sur notre programme, ni sur nos objectifs. Les électeurs votent librement pour les partis de leur choix, mais notre rôle est de les avertir qu’ils auront la politique qui ira avec leur vote. Rien de plus et rien de moins !

Voilà pourquoi j’ai signé le texte :"Faire vivre et renforcer le Pcf, une exigence de notre temps"

Claude Nastorg

Messages

  • Court clair et précis. Et calme

    Salut et merci pour ton calme...

  • J’ai retrouvé dans "bibli" un bouquin de Stojanovic, qui pourtant de 1972, décrit bien l’enlisement d’un communisme dévié du fondement de la pensée Marxiste.

    "A ses début, comme au cours de son évolution, le marxisme a représenté la conscience critique der notre époque. les idées humanistes de Karl Marx trouvent le plus clair de leur résonance dans les besoins de revendication de l’homme d’aujourd’hui et, de ce fait, continuent d’exercer une force d’attraction inconnue jusque-là dans l’histoire de la philosophie et des sciences sociales.

    Dans les dernières décennie, le marxisme a traversé une crise très grave, parce qu’une fraction importante du mouvement communiste est parvenue à transformer le marxisme critique en une théorie positiviste fonctionnaliste. une philosophie et des sciences sociales qui se préoccupent seulement de trouver des moyens adéquats d’atteindre des objectifs défini a priori et considéré comme intangibles ne débouchent, de toute évidence, que sur une apologie du statu quo."

    C’était en 972 dans : "Critique et avenir du socialisme". Je ne sais pas si c’était visionnaire, mais il y a pas mal de vrai qui laisse, à mon avis, matière à réflexion.

    • Et est-ce que vous avez retrouvé le rapport du CC de 1971 sur la crise permanente du capitalisme ?

      Non ?pourtant c’est instructif.

      Mais il y en a qui sont tellement pressés de jeter ce qu’ils ont adorés que ça en devient lassant.Vive les batailles d’égo et de personnes.

      Je voterais pour la base du CN,même si elle ne me satisfait pas en l’état,ne serait-ce que pour son analyse de la société moderne qui me semble un peu plus approfondie et plus juste que les autres.

      Ca ne m’empêchera pas de puiser dans les autres pour amender,améliorer cette base commune,la rendre offensive.

      Mais je ne cederais pas à la bataille de chef qui se prépare.

    • Et j’ai oublié une chose:les procès d’intention,je mets au défi quiconque de citer une phrase qui parle de la dissolution du PCF !

    • Comment peut-on imaginer une seule seconde que des dirigeants communistes qui agissent avec le Parti comme si c’était LEUR chose, pourraient "AMENDER" quoi que ce soit en fonction de l’intérêt, non pas du PARTI, dont certains d’entre eux ont déjà fait une croix dessus, mais de l’intérêt des travailleurs, de ceux qui souffrent, espèrent, et qu’il ne FAUT PLUS DECEVOIR, sous peine de débâcle définitive ?

      Que croyez vous attendre de dirigeants qui ont magouillé des votes dans les fédés pour être sûrs d’être élus sur des listes ps, à l’ombre du ps, contre l’avis des adhérents ?

      Il faut arrêter de rêver : les chapelles existent dans notre Parti, QUE VOUS LE VOULIEZ OU NON, et ceux qui s’accrochent à la légitimité du CN seul font fausse route : s’ils ne réagissent pas, une bonne fois pour toutes, rien ne changera, et l’enterrement de 1° classe du PARTI COMMUNISTE interviendra plus vite.

      Je m’y refuse !! Et je me bats pour convaincre le plus de communistes possibles que la meilleure façon de conserver un Parti COMMUNISTE FRANCAIS, un PARTI MARXISTE, c’est de voter et faire voter pour le texte alternatif "FAIRE VIVRE ET RENFORCER LE PCF, UNE EXIGENCE DE NOTRE TEMPS".

      Le reste, c’est fermer les yeux sur les combines et les chausse-trappes qui continuent d’émailler un congrès que certains voudraient voir ficeler d’avance, effrayés de la montée en puissance de plus en plus forte de milliers de communistes qui souhaitent garder un vrai PCF, un PARTI COMMUNISTE DE COMBAT, hors de l’emprise de nos enterreurs de la gôche bourgeoise, plus préoccupés de fricoter avec le système et de le protéger, que de lutter pour un changement radical de société.

    • On n’a pas besoin de dissolution pour mettre un parti à la remorque d’un autre, il suffit de désigner les "bons" dirigeants !

      CN46400

  • C’est curieux cette argumentation : ainsi on ne pourrait pas dans ce parti avoir des doutes, des interrogations et se tromper ? et quand on s’aperçoit que l’on s’est trompé avoir le courage de le dire et de (se) corriger ? Je me méfie toujours de ceux qui se disent toujours droits dans leurs bottes, ils ont aussi contribué tout autant à mener le parti dans le mur par leur sectarisme et leur inaudibilité.
    Je suis signataire aussi de ce texte alternatif car justement si la base commune du CN a renoncé à la dissolution du parti, il n’en demeure pas moins que c’est du bout des lèvres et qu’elle n’y donne pas beaucoup de souffle comme en même temps il n’y a aucun bilan critique sur la position de la gauche plurielle : "une légère surdité alors que ça a été une forfaiture. combien de camarades sont partis écoeurés par les atermoiements du parti d’alors : la lutte des places était bien meilleure que la lutte des classes ! Mais voila, les faits sont têtus et aujourd’hui, nous avons un besoin urgent de communisme et d’un parti communiste qui retrouve ses outils d’analyse et de combat et ce n’est pas le verbiage de la base du CN qui y contribue, bien au contraire ! Ceci étant, je refuse de me ranger dans une écurie quelquonque et si je fais mon choix c’est sur la base objective des textes proposés et sur ce que j’attends en tant que militante de terrain bien repérée et qui morfle pour son engagement : essayer de trouver du travail quand vous avez été exposée sur tous les murs de la ville et que l’on vous voit toujours au bon endroit dans la presse, vous m’en direz des nouvelles. Je ne me plains pas, c’est en connaissance de cause que j’ai pris mon engagement communiste et c’est justement pour ça que je ne veux pas d’un dévoiement social-démocrate ? Donc je suis grande et je me détermine en mon ame et conscience et mon souci va être de veiller à ce que chaque militant puisse en faire autant . joelledagen

  • Et si, (oui du rève), notre congrès pouvait se terminer aussi bien que la véritable base commune à amender soit le texte alternatif réellement révolutionnaire. Punaise, ils vont amender notre texte superbe ;)

    Pour que le congrès nous évite le problème de la coquille vide, pour que comme en Italie s’ouvre un avenir pour les communistes et leurs idées.

    Il est encore temps de signer le texte alternatif pour le 34 ème congrès :

    Pour que ce texte soit en condition de devenir la base commune, être débattu et amendé en congrès, je vous invite donc à envoyer vos signatures et à faire signer autour de vous avec nom prénom section fédération et éventuellement numéro de carte, aux adresses mails suivantes : soit à : melinamiche@orange.fr ou à : caroline.andreani@wanadoo.fr ou à : pcf.venissieux@wanadoo.fr ou à : pcf15@wanadoo.fr

    Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps

    « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes » Karl Marx Le Manifeste

    Préambule

    Nous avons une conviction : faire vivre et renforcer le PCF est une exigence de notre temps.

    C’est le mandat clair que se sont donnés les adhérents du Parti lors de l’Assemblée nationale extraordinaire de décembre 2007. Ils ont rejeté l’hypothèse de remettre en cause l’existence du PCF, de le transformer jusqu’à le dépasser, dans la suite des choix stratégiques des derniers congrès.

    (suite du texte : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article72277 )

    Faire vivre et renforcer le Pcf, une exigence de notre temps - Résumé du texte alternatif de congrès (art 11.1 des statuts)

    « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes » Karl Marx, Le Manifeste

    Poursuivre et renforcer le PCF

    Les communistes ont exprimé lors de l’assemblée générale extraordinaire de décembre 2007 la volonté de continuer et renforcer le PCF. La base commune proposée par la direction nationale sortante poursuit la stratégie menée depuis plusieurs congrès, qui a conduit à l’affaiblissement actuel. Elle ne propose aucune rupture avec le système capitaliste et abandonne toute perspective révolutionnaire, transforme le PCF en coquille vide.

    A la veille du 34e congrès, le Parti communiste français reste un parti de premier plan par ce qu’il représente dans le pays, ses militants et ses élus.

    En France et dans le monde, l’aiguisement de la lutte des classes

    La situation internationale et nationale n’a jamais autant donné raison aux communistes. La crise financière internationale d’une rare gravité qui éclate confirme ce que nous savons : le capitalisme est un système prédateur, générant des crises cycliques au détriment des peuples, porteur de menaces pour la paix dans le monde.

    Au plan national, la mondialisation se traduit par la main-mise du capital financier international sur les grandes entreprises françaises. Des pans entiers de l’industrie et de l’agriculture sont détruits, avec des conséquences sociales dramatiques : chômage, développement des emplois déqualifiés et sous-payés, précarité généralisée…

    Notre peuple est étranglé par des politiques économiques et sociales destructrices, menées par une droite revancharde qui s’acharne à détruire tous les acquis obtenus par les luttes au cours du 20e siècle : casse du code du travail, destruction de la sécurité sociale, attaques répétées contre le système de retraites par répartition, privatisation des services publics – énergie, transports, télécommunications

    Un Parti communiste fier et offensif

    Dans ce contexte, nous avons besoin d’un Parti communiste marxiste, proposant des perspectives politiques crédibles, pour mener une contre-offensive efficace au capitalisme.

    C’est pourquoi nous proposons un texte alternatif.

    La situation générale montre que la rupture du congrès de Tours en 1920 entre un courant réformiste et un courant révolutionnaire est toujours d’actualité. Il ne s’agit ni de nostalgie ni de repli identitaire, mais d’une analyse marxiste de notre époque.

    Aussi, immédiatement, nous devons :

     reconstruire l’organisation communiste, l’outil idéologique et politique en partant à la reconquête des entreprises et des quartiers populaires. Oui à la cellule cœur de l’activité du parti, Oui à la formation idéologique qui permet au militants d’agir !

     combattre le renoncement de la gauche, qui efface les lignes de partage entre gauche et droite, et qui fait glisser le Pcf vers un réformisme de plus en plus clairement assumé

     développer une analyse marxiste et reconquérir idéologiquement les catégories populaires, en refusant le règne de l’argent, le triomphe de l’individualisme, la régression sociale présentée comme une fatalité

     redevenir un parti d’opposition efficace, porteur de propositions, offensif et crédible, à l’initiative de luttes

     redonner à notre parti sa pleine indépendance de pensée, d’organisation et d’action en refusant l’hégémonie du PS ou la dilution dans la gauche de la gauche. Travaillons à une politique d’alliances à la base offensive, un rassemblement populaire anticapitaliste, qui nous permette de sortir de l’ornière de l’alliance obligée avec le Parti socialiste, ou de l’option d’un parti dissout dans des alliances mal définies à la gauche de la gauche

     dénoncer clairement le carcan de l’Union européenne, et tirer le bilan de notre participation au Parti de la gauche européenne

     renouer avec les partis communistes du monde entier, travailler à la construction d’un nouveau cadre international d’échanges et de coopération entre les peuples, outil indispensable à une solidarité communiste active.

    Le 34e congrès doit tirer les leçons des échecs passés, de l’urgence d’une réponse communiste à la crise du capitalisme, de la renaissance d’un point de vue communiste dans différents pays du monde. Ce congrès peut être un congrès historique. Nous voulons en sortir avec un Parti communiste fiers de ses valeurs et de ses idéaux, combatif et offensif, porteur d’un projet révolutionnaire de rupture avec le capitalisme.

    Voici ce que j’ai écrit aux camarades que je connais pour les appeler à se mouiller :

    Le texte d’orientation du 34ème congrès doit-être un texte court, clair, lisible et compréhensible par tous, il doit-être , comme le fut le manifeste de Marx, mobilisateur pour préparer la société nouvelle que les communistes appellent de leurs vœux.

    Pour cela, ce doit-être un texte qui désigne les moyens économiques de la rupture avec le Capitalisme. Cela ne peut se faire qu’en éclairant les travailleurs sur la lutte des classes et les enjeux qui lui sont liés. Les leviers économiques de changement ne peuvent oublier l’outil que constituent les nationalisations.

    Les qualités que je viens de décrire pour un bon texte d’orientation sont toutes, oui toutes, absentes du texte fourre-tout de la direction nationale : ni court, ni clair, ni lisible et compréhensible par tous, oubliant lutte des classes et nationalisations, il n’éclaire aucunement sur une voie en rupture avec le Capitalisme.

    Pour ces raisons, de nombreux communistes d’horizons géographiques différents ont pris le temps d’élaborer un texte alternatif afin de rassembler tous les communistes et leur permettre de décider de leur parti.

    Ce travail n’apporte la soupe à aucun dirigeant mais il est le travail de militants de base, il ne désigne aucun responsable et ne souhaite que changer l’orientation qui nous a conduits où nous en sommes.

    Pour cela, j’appelle tous ceux et toutes celles qui sentent que cette démarche est nécessaire à signer et faire signer rapidement et massivement le texte alternatif pour créer l’événement, le sursaut qui éclairera au delà de nos proches les nombreux camarades qui aujourd’hui désespèrent.

    Salut fraternel.

    Le Rouge-gorge

    704 signatures de 66 fédérations sur notre texte alternatif unitaire : "Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps".

    les signatures sont lisibles sur ce lien : http://vivelepcf.over-blog.fr/

  • Critique oui mais discipliné quand même, J’ai voté R Hue en 95 et 2002, MGB en 2007, et an plus j’ai fait campagne pour eux, je ne le regrette pas et je peux encore le refaire si, luttes de classes, bourgeoisie, prolétariat, exploitation et ...impérialisme.

    CN464000

  • bravo camarade, tu peux être fier de toi et des communistes pour faire en sorte que le PCF redevienne un parti révolutionnaire en préconisant une opposition de gauche à Sarko-Medef-UE !
    Oui disons le haut et fort : SORTONS DE CETTE UNION EUROPEENNE DE MALHEUR !

    http://34econgres-pcf.over-blog.fr/