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Continuer la lutte pour une gauche anti-capitaliste !

Publie le lundi 8 janvier 2007 par Open-Publishing
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Jeudi 21 décembre, Olivier Besancenot a appelé la
gauche radicale à voter pour une « politique
d’indépendance vis-à-vis du PS ».

La désignation de M.-G. Buffet comme candidate PCF
pour 2007 « était malheureusement prévisible, à aucun moment la
direction du PCF n’a imaginé qu’il pouvait y avoir
une autre candidature que communiste dans le cadre
unitaire » antilibéral. « Pas pour des raisons
d’égo, mais pour des raisons politiques, la direction
du PCF a toujours refusé de perdre le contrôle
d’une candidature unitaire qui aurait pu la porter
trop à gauche et la couper durablement du Parti
socialiste, dont elle a besoin pour les législatives et
surtout pour les municipales ». Désormais, « le vrai
grand débat va réapparaître, notamment entre la
direction du PCF et la LCR, sur le fait de savoir si
on soutient une gauche plurielle numéro deux, que
semble vouloir reconstituer le PS avec ses anciens
partenaires ». Selon le candidat LCR à la présidentielle,
« voter utile à gauche c’est aussi faire le
choix à la fois de l’indépendance politique vis-à-vis
de la direction du PS et du renouvellement, et puisqu’il
y a un risque probablement de la dispersion
pour les électeurs de la gauche radicale, nous leur
proposons de faire ce choix-là » et « de faire entendre
la voix d’une autre gauche que celle de Ségolène
Royal ».
Nous savons néanmoins que beaucoup de militants,
déçus dans leurs espoirs, gardent un goût amer et renvoient
même dos à dos les directions de la LCR et du
PCF. Certes, pour la plupart, ils n’ont pas oublié, ni
l’annonce “prématurée” de la candidature de Marie-
Georges immédiatement après la victoire du 29 mai
2005 (qui déjà introduisait un coin dans l’unité du “Non
de Gauche”), ni le ralliement sans gloire des courants de
la gauche du PS à l’unité de ce parti, ni les appels répétés
et plus qu’ambigus de la direction du PCF à l’unité de
« toute la gauche », ni le refus par le même PCF de
l’unité “antilibérale” aux municipales de Bordeaux contre
Juppé et son alliance avec le PS (que Marie-Georges
vint soutenir en personne !)… A Angers, tous ceux qui
s’étaient investis dans le Collectif angevin pour le Non de
Gauche se souviennent que le PCF49 ne les rejoignit
jamais vraiment, au-delà de l’engagement remarquable
de ses camarades unitaires. Et ceux qui participèrent au
« Forum unitaire de la gauche antilibérale » du 31
mai dernier, purent remarquer les appels du pied répétés
du PCF-Angers à un PS qui n’était même pas là. Dans
les collectifs antilibéraux d’Angers et de Seiches auxquels
des militants de la LCR49 ont participé, les camarades
du PCF prirent soin d’esquiver la question des
rapports avec le PS, en interprétant à leur façon le texte
adopté par les collectifs unitaires en septembre (et dont
les réelles ambiguïtés avaient motivé le retrait de la majorité
de la LCR du collectif national ; elle continua à y
être observatrice). Ce désaccord politique a pourtant
ressurgi de la pire façon qui soit. Le passage en force de
Marie-Georges dans les collectifs unitaires (dans lesquels
sont soudain apparus des militants communistes
peu habitués à ce type de structure !) était celui de la
ligne du PCF, ce que les militants non-PCF ne pouvaient
accepter. Mais pour les médias et loin des collectifs, qui
n’y verra une simple question de personnes ?
Les dégâts auraient-ils été moindres si la majorité de
la LCR avaient continué à mettre sous le boisseau ses
désaccords avec les compromis passés entre le Collectif
unitaire national et le PCF (tels qu’en septembre) et
maintenu sa présence ? La réponse est indécidable et
restera de l’appréciation de chacun. Au-delà des péripéties
d’une élection (la pire de la 5e république !), les forces
anticapitalistes et antilibérales demeurent, qu’il faut
continuer à essayer de rassembler. Le débat doit se
poursuivre avec les camarades du PCF afin qu’ils ne
rechutent pas dans une Gauche plurielle n°2, avec LO,
occupée à cultiver son jardin, avec tous les militants
“non-encartés” surtout, afin que tous ensemble nous
puissions donner – enfin ! – un réel débouché politique
aux luttes sociales et écologistes.

Bulletin de la Fédération angevine de la L.C.R. - décembre 2006

Messages

  • Aprés Ségolene Royale, qui souhaite arriver au pouvoir sans rien changer sur l’essentiel ( elle propose une deuxième bouture du TCE), la LCR représente une deuxième stratégie de renoncement en refusant toute alliance de pouvoir avec le PS ou les verts. En ce qui concerne les communistes, ils soutiennent Marie Georges Buffet qui porte un programme anti libéral et qui propose de rassembler toutes les femmes et hommes de gauche qui veulent mettre un coup d’arrêt au libéralisme. Ne pas refaire ce qui s’est passé avant 2002, avec la gauche plurielle, est au coeur de nos préocupations et comme nous l’avons affirmé, nous ne participerons pas à un gouvernement social libéral. Il n’empèche que pour construire un rassemblement citoyen capable d’intervenir sur le cours des choses, cela passe par une majorité à l’assemblée nationale qui ne peut être obtenue qu’en rassemblant toute la gauche, du PS à l’extrème gauche.
    Le débat à gauche ne peut se faire en répétant des contre vérités sur les faits : l’echec des collectifs anti libéraux vient du fait qu’il n’y à pu avoir de concenssus sur aucun candidat, alors q’une majorité de collectifs locaux s’étaient prononcés pour Marie Georges Buffet et que celle-ci avait fait des propositions précises pour mener une campagne collective à égalité avec les autres porte voix.
    L’urgence est aujourd’hui de donner tout son poids au mouvement anti libéral, donner un prolongement au non du 29 mai 2005 en votant pour la candidate qui s’est le plus affirmée dans cette tache Marie Georges Buffet.

    Robert Garrette Annecy