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Contraction du PIB en zone Euro, récession en vue

Publie le jeudi 14 août 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

jeu. août 14, 2008 1:13 CEST
par Jan Strupczewski

BRUXELLES (Reuters)

 L’économie de la zone euro s’est contractée au deuxième trimestre sous l’influence de ses principaux membres, faisant craindre une récession.

Le produit intérieur brut des 15 pays qui partagent l’euro a diminué de 0,2% par rapport au premier trimestre, affichant sur un an une faible croissance de 1,5%, selon l’estimation provisoire publiée jeudi par Eurostat, l’agence de statistiques de l’Union européenne.

Cette contraction est la première depuis qu’Eurostat a commencé en 1995 à compiler des données pour la zone euro. Jusque-là, le plus mauvais résultat était une stagnation au deuxième trimestre 2003.
A titre de comparaison, les Etats-Unis, première économie mondiale, ont enregistré une croissance de 0,5% en avril-juin tandis que le Japon subissait une contraction de 0,6%.

"Il y a de bonnes chances que l’économie soit déjà en récession, et même si ce n’est pas le cas on est parti pour plusieurs trimestres de croissance limitée", déclare Stuart Bennett, analyste changes chez Calyon.

Le ralentissement de l’activité a au moins pour avantage d’atténuer les pressions sur les prix, et Eurostat a révisé le taux d’inflation de juillet à 4,0% au lieu de 4,1% annoncé en estimation initiale - un niveau qui reste cependant deux fois supérieur à l’objectif de la Banque centrale européenne.

L’Allemagne, première économie de la zone euro, a vu son économie se contracter de 0,5% en avril-juin, un chiffre toutefois meilleur que le consensus qui était de -0,8%.

La France a subi une contraction de 0,3%, alors que les économistes prévoyaient en moyenne une petite hausse de 0,2%.

L’Italie, troisième économie de la zone, avait annoncé vendredi une baisse de 0,3% également de son PIB.

LA BCE DEVRAIT RESTER L’ARME AU PIED

"Une récession technique est possible dans la zone euro car les indicateurs avancés vont dans le sens d’une légère contraction au troisième trimestre également", relève Christoph Weil, économiste chez Commerzbank.

Une récession technique se définit par deux trimestres consécutifs de variation négative du PIB.

L’Espagne, quatrième puissance de la zone euro, a réussi à dégager une faible croissance de 0,1% - alors que les économistes anticipaient une stagnation - qui reste toutefois sa plus mauvaise performance depuis la récession de 1993.

Les pays plus petits ont fait mieux avec +0,6% pour la Grèce, +0,4% pour l’Autriche et le Portugal, +0,3% pour la Belgique.

"Toutes les données brossent le même tableau : une forte correction de l’investissement et des exportations - qui avaient tiré la croissance ces dernières années - et une stagnation de la consommation privée", relève Peter Newland, chez Lehman Brothers.

Pour les économistes, le scénario d’une récession dans la zone euro éliminerait à coup sûr le risque de nouvelles hausses des taux de la Banque centrale européenne après celle intervenue en juillet.
"Le niveau élevé de l’inflation devait cependant empêcher la BCE de baisser ses taux rapidement. Nous ne prévoyons rien avant le troisième trimestre 2009", affirme Christoph Weil.

La banque centrale a maintenu son taux directeur inchangé à 4,25% jeudi dernier, en admettant que les risques pour la croissance commençaient à se matérialiser.

Les indicateurs économiques de la zone euro se sont fortement dégradés ces dernières semaines, avec notamment une chute des ventes au détail et de la confiance dans le secteur des services.

Les ventes au détail, baromètre de la consommation, ont subi en juin leur plus forte baisse depuis cinq ans et le secteur des services, qui représente les deux tiers de l’économie de la zone euro, a vu en juillet son activité se contracter à un rythme sans précédent depuis cinq ans. Les statistiques pour le secteur manufacturier montrent la même tendance inquiétante.

Version française Véronique Tison


Commentaire Skapad

Après les injections massives de plusieurs milliards d’euros pour faciliter les inter-echanges bancaires, pour rétablir la confiance entre ces spéculateurs à crédits "subprimes vérolés", après le blocage quasi institutionnel des salaires, les grands argentiers européens nous annoncent à demi mot, une récession à venir !.

Pour ce qui concerne ce cheval de bataille "oublié" de Sabot 1er, le pouvoir d’achat des ménages qu’il promettait de remettre en valeur et en primeur de ses priorités, ce pouvoir d’achat d’électeurs qui y ont crus à cette promesse en 2007 ! Le Roitelet et promoteur en tube inaudible, pourra désormais se dédouaner à la grace d’un Trichet et d’une crise mondiale financière, dont lui seul et sa "Garde"ainsi que ces malheureux « loosers » qui l’ ont élu, cette crise financière programmée depuis tant d’années, dont l’origine n’est pas très éloignée de l’intervention américaine en Irak, c’est eux qui cassent et c’est nous qui casquons.

Car, si Chirac et Villepin, avait réussi à y mettre un frein "diplomatique" dans cette aventure guerrière du NéoCons GWB, leur manque de clairvoyance dans le domaine des répercussions économiques de ces attaques meurtrières, n’auraient en principe jamais du leur échapper.

Faut il en conclure, que leur parade "pacifique" de l’époque, n’avait que pour objet premier que de prevenir un désagrément de politique intérieure ?

Rien n’est moins sur, alors pour s’en convaincre, le positionnement de l’Atlantiste Résident de maintenant, devrait éclairer nos lecteurs et boggeurs que dans ces affaires militaires et monétaires, ne pourront plus ignorer que les prises de position d’un jour, les effets de manche d’un soir au conseil de sécurité et belles déclarations d’amour et de "liberté", ont le plus souvent des conséquences très espacées dans le temps. Surtout a ce masquer les réalités économiques de ces stratégies guerrières et planétaires.

Le dernier conflit mondial 39-45, d’ailleurs aurait du etre un révélateur :

Les suicidaires spéculateurs de New York qui avaient fait le grand plongeon en 1929, car nul ne remet en cause cette évidence historique que le conflit« inter extrèmiste du monde capitaliste » de l’époque avait pour origine la plus grande crise financière de l’idéal capital occidental en commençant paradoxalement en 1936, soit plus 7 années plus tard, pendant la courte période du Front Populaire, et simultanément pendant la Guerre civile espagnole.

La suite : En 1939 , A.H envahissait la Pologne , un peu comme aujourd’hui , ou la Russie et les USA qui marquent ainsi et de renouveau les terrains de jeux militaires, pour maintenir leurs puissances territoriales et internationnales.

Sarko léon, dans ces affaires géopolitiques, n’est ni plus ni moins que la "marionette" à la solde de ces banquiers et autres argentiers au bord du goufre sans fond de ces économies libérales, fondées en grande partie sur l’illusion et la sur-consommation de ces produits fossiles en court de disparition, que sont :

PETROLE, GAZ, URANIUM et autres matières premières.

L’assaut Final, des capitalistes ANTROPOPHAGES

Messages

  • SARKO n’est pas une marionnette, loin s’en faut et la technique qui consiste à le dédouaner des conséquences de ses politiques menées par sa majorité UMP est une stratégie perdante.

    En effet, elle épouse le sentiment général d’une fatalité venue de CHINE, de RUSSIE, d’IRAK,des salariés français eux-mêmes qui ne bossent toujours pas assez, où d’ailleurs,bref des analyses de "gôche" qui ont tellement intégré leur sentiment profond d’infériorité qu’elles ne font que valider la racaille et les mafias financières qui ont la prétention de nous gouverner !

    Il faut disqualifier sur le fond et dans toutes les formes de ses expressions le système capitaliste ultralibéral à l’oeuvre et lui substituer une prise de pouvoir globale par les salariés sur les bases de la démocratie économique et d’une citoyenneté enfin pleine et entière dans ses développements et dans ses capacités à maitriser de nouvelles formes de développement et de responsabilités.

    Nous allons vers une prise de pouvoir par un peuple adulte et responsable qui va commencer par liquider ses propres élites !

    Cela impose de travailler à mobiliser pour des réappropriations socialisées des moyens de production et d’échanges.

    Cela n’est ni la nationalisation, ni l’étatisation, ni l’autogestion , tous ces systèmes sont complétement dépassés !

    Il faudrait des heures et des pages pour mieux aborder cette démarche nouvelle qui commence à prendre corps, dans certaines formes et selon les conditions historiques en cours, dans les pays d’Amérique latine.

    Surtout, ne prenons pas de modèle, il faut tout créer içi et maintenant, cela va être une aventure exaltante extraordinaire ! Une démarche révolutionnaire !