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Contre Grenelle décroissance : aller plus loin
Publie le mercredi 9 septembre 2009 par Open-Publishing5 commentaires
Vous trouverez aussi le texte avec une mise en forme à peu près correcte à l’adresse suivante
– http://forum.decroissance.info/view... et dans le fichier doc joint
Le texte en noir est le texte intégral des propositions du "contre grenelle de l’environnement" du 6 octobre 2007.
– http://contre-grenelle.info/contre-...
Les autres couleurs sont réservées aux ajouts
Face au Grenelle sarko-compatible
alors que le sarkozysme est non écolo-compatible :
Inventons tous ensemble une écologie sarko-incompatible
Ce texte reprend les grandes lignes du discours tenu par Paul Ariès lors du contre-Grenelle de l’environnement du 06 octobre à Lyon.
La salle étant beaucoup trop petite ce meeting a eu lieu en plein air.
Comment en est-on arrivé à croire que le sarkozysme (sarkozysme ... comme marxisme, darwinisme, freudisme, bref un homme... une pensée . Voilà Sarko introduit dans la cour des grands ... pourquoi pas, après mitterandisme, fabiusisme, blairisme, ségolisme… ! aucune raison de ne pas continuer ... jusqu’au Bill gatisme :-) ) puisse être écolo-compatible ?
La gauche et la droite partagent le même bilan environnemental effroyable. Ces deux systèmes ont fait tout au long du 20e siècle – au-delà de ce qui les distingue socialement – de la domination de la nature l’un des grands ressorts permettant d’assouvir leur productivisme. Ces deux systèmes se heurtent aujourd’hui à la même impasse environnementale.
La droite et la gauche ne se trouvent cependant pas dans la même situation sociale face à l’impossibilité de faire croître encore le gâteau grâce à la croissance (le PIB mondial).
Les milieux d’affaires, la droite et la gauche néolibérale ont la possibilité de rebondir en faisant payer la crise écologique aux plus pauvres (individus ou peuples). La question des agro-carburants et celle des taxes sur le carbone sont à cet égard symptomatiques : choisira-t-on finalement de nourrir nos voitures (d’abord celle des riches) ou sept milliards d’humains ? Ce « capitalisme vert » est non seulement une mascarade mais une fuite en avant. Il repose sur l’idée folle qu’un peu de croissance pollue mais que beaucoup dépollue. Il nie que le système productiviste même soit en cause et ne parle que de dysfonctionnements provisoires.
La gauche ne peut aller dans cette direction. Elle reste cependant aphone faute de solder son passif en réglant son compte au productivisme et à la foi béate dans le progrès.
Parce qu’il a su réunir les opposants de l’extérieur et les dissidents de l’intérieur qui sont sans aucune illusion sur le caractère sarko-compatible du Grenelle alors que le sarkozysme est lui non écolo-compatible, le contre-Grenelle qui s’est tenu à Lyon ce samedi 6 octobre 2007 constitue un événement important pour travailler ensemble à repolitiser l’écologie. Notre grand dessein est de devenir capable de marier notre souci de justice sociale avec les contraintes environnementales (dans le sens de créer et préserver des conditions de vie durable et de qualité sur l’ensemble de la planète) mais nous savons que ce ne sera possible qu’en organisant un retour au politique et en faisant d’abord un effort de théorisation et de passage à l’acte...
Nos adversaires ont su conquérir l’opinion publique grâce à la puissance de leurs lobbies. Nous devons donc nous jeter dans cette bataille pour l’emporter de nouveau culturellement. Nous n’avons pas voulu cependant tirer de conclusions au soir du contre-Grenelle car nous savons que le travail à faire ne fait que commencer et qu’il sera nécessairement collectif.
Les propositions que nous jetons au débat sont certes insuffisantes car elles tiennent compte du rapport de force politique et idéologique mais elles sont faites pour donner à penser et à rêver, pour fissurer le « faux consensus » et pour introduire des dynamiques de rupture. Elles doivent être débattues, enrichies, modifiées mais servir aussi à développer des luttes unitaires. Ces propositions débordent le seul champ environnemental car l’écologie constitue un tout.
En préalable il convient de remarquer qu’il serait temps de se définir positivement et non négativement. Être contre, c’est se définir en « opposition à …. ». Nous préférons la démarche qui part de l’analyse de nos besoins d’humains et de l’organisation sociale qui en découle pour arriver à des propositions. C’est plus important qu’il n’y parait. Par exemple être contre Bill Gates c’est bien, être pour linux et les logiciels libres source publique, c’est mieux. Etre contre le chômage, c‘est bien, être pour les 20h par semaine en moyenne c’est mieux. Etre contre le logement cher c’est bien, être pour payer son logement à sa vraie valeur (3 à 10 fois moins, selon les cas, en expliquant pourquoi et comment …) c’est mieux..... etc. ...etc.
1- Contre la fuite en avant techno-scientiste profitable aux seules grandes firmes, ne cédons pas sur l’exigence de moratoires durables sur les OGM, le nucléaire, les incinérateurs, les constructions d’autoroutes mais aussi les agro-carburants.
Un moratoire (du latin moratorius, de morari : retarder) est un terme de droit, qui désigne une décision d’accorder un délai ou une suspension volontaire d’une action (définition Wikipédia)
- Pour les OGM, les agro-carburants et les incinérateurs, moratoire est le mot juste.
- Pour les constructions d’autoroutes, il n’est pas adéquat (si les grands projets relèvent d’un moratoire, des travaux ponctuels décidés dans le cadre de la démocratie locale, doivent pouvoir être terminés. Exemple : le viaduc de Millau)
- Pour le nucléaire de fission, il est carrément trompeur. Ce n’est pas un moratoire qui est souhaitable mais bel et bien une sortie du nucléaire de fission ! (pour ce qui est du nucléaire de fusion doit-on, à priori s’opposer à la poursuite des recherches internationales en cours à Cadarache -ITER- ?)
"Ne nous laissons pas piéger par le « compromis bidon » qu’on voudrait nous imposer avec l’idée d’un libre choix entre des régions avec OGM et d’autres sans." Il est évident qu’un moratoire sur les OGM au nom du principe de précaution, ne peut-être que général.
2- Contre la soumission de l’école aux impératifs du marché qui aboutit à en faire un lieu de formatage des forçats de la production et de la consommation inventons une école dont la mission fondamentale serait de transmettre le dur métier d’humain (si l’humain est le cœur de nos préoccupations et si nous souhaitons que la politique, le social contrôlent l’économie et non l’inverse, cette formulation "métier d’humain ” qui renvoie à l’économisme dominant est pour le moins curieuse ) , lançons aussi un grand projet éducatif, à l’instar de ce que furent les MJC, en matière d’éducation à une autre conception et pratique de la nature.
L’école a tendance à refléter la société. L’enjeu étant de changer notre mode de vie et donc la société, notre réflexion sur l’école s’inscrit dans cette problématique. Le changement de l’école ne peut qu’accompagner un changement de l’ensemble de la société.
Ces changements doivent permettre aux élèves de mieux comprendre leur milieu (connaissances techniques, humaines, historiques, sociales) condition nécessaire pour, de sujet, devenir acteur. Ils impliquent une refonte totale des programmes et des méthodes institutionnelles actuelles en plus grande interaction avec l’ensemble de la société. Enseigner quoi et comment, avec quels enseignants, avec quelle formation ?..
Ces changements doivent viser à favoriser l’existence de citoyens non soumis à l’autorité, critiques, rationnels, coopératifs, solidaires.
L’Ecole ne doit pas préfigurer les structures hiérarchiques de la société : des chefs "petits et grands" au dessus d’une "masse" sans parole propre. Ainsi la structure actuelle avec un enseignant unique dans sa classe, face à un "public" plus ou moins soumis, est le cœur du système qu’il importe de changer.
En primaire comme au collège il serait fondamental de faire éclater la classe. Regrouper trois tranches d’âges face à trois enseignants irait dans ce sens.
Trois tranches d’âges permet au plus jeunes de recevoir des plus âgés, occasionnellement l’inverse. Quand un élève partage avec d’autres élèves, il comprend mieux lui-même. Développement de l’esprit de coopération plutôt que celui de compétition.
Trois enseignants cela permet d’éviter le face à face avec un seul adulte. Possibilité d’évitement, complémentarité des enseignants en fonction de leurs centres d’intérêts, regards mutuels d’un enseignant sur l’autre propice à éviter le développement de situations malsaines.
Le sujet est fondamental et mérite mieux que l’approximation caricaturale.de "lieu de formatage des forçats de la production et de la consommation"
3 - Contre la pensée unique des grands médias et afin de libérer l’information de la tutelle des multinationales car on ne pourra faite de l’écologie sans transparence et sans choix entre des options différentes (option préférentielle pour les riches à la Sarkozy ou pour les pauvres), revenons à l’application des ordonnances de 1944 sur la presse, édictées par le Conseil national de la Résistance.
4 - Contre l’agression publicitaire, faisons primer le droit des usagers à être protégé sur celui des marchands à vendre leurs produits, abrogeons la circulaire Lang qui banalise la pénétration de la publicité et des marques commerciales dans les écoles, interdisons sur le modèle de la Suède la publicité télévisuelle à destination des enfants, limitons le nombre et le taille des panneaux publicitaires, allons vers des villes sans pub à l’instar de Sao Paulo, inversons la logique juridique qui veut que le protection des citoyens soit une exception et la « pub-tréfaction » la règle.
3 et 4 - Libérer les médias de la tutelle des multinationales au nom de l’écologie, c’est très réducteur. C’est au nom de la DEMOCRATIE qu’il faut prendre des mesures concrètes aujourd’hui et non revenir 50 ans en arrière. Qu’est ce qu’un "média" ? Un fournisseur de mots d’images de sons de vidéos ? Aujourd’hui, c’est cela en gros. Il n’y a pas de traitements différents en fonction des contenus. De fait l’évolution des "médias" est principalement l’histoire de la croissance de la "réclame", de la "pub", de la "propagande marchande" depuis o% dans les premières feuilles journalistiques au 19 ème siècle à 100% avec Télé Bouygues (TF1 et les autres, vendent des temps d’accès au "cerveau" ), la plupart des "radio libres" et pour finir par les quotidiens gratuits. Le fil conducteur, c’est le fric, toujours plus. Principalement, mais pas seulement. Ces gens qui font du fric, qui s’invitent mutuellement, forment "naturellement" un groupe homogène "politico-people" où les lieux communs servant leurs intérêts font office de pensée.
La publicité n’est pas principalement une "agression " (parmi d’autres) mais la pièce maîtresse d’un certain mode de production et de consommation, et module fortement voire conditionne la production médiatique. Faisons voter une loi qui interdise tous les espaces publics (physiques ou virtuels) à la publicité et la réglemente sévèrement dans tous les autres espaces. Ceci implique :
- La suppression de tous les vecteurs publicitaires sous toutes leurs formes : panneaux publicitaires, publicités dans les abris bus Decaux , vélos Decaux , enseignes lumineuses etc.…
- La suppression de toute publicité sur les chaînes de télévision publiques. Financement par le budget général. Pour un service public télévisuel européen.
- Accroitre la TVA sur les budgets publicitaires (passer de 20 à 50, 100 ou 200%...)
- Réglementer les formes de publicité de manière à interdire l’idée qu’il pourrait y avoir des produits ou services gratuits (ex : un acheté, un gratuit, pour un euro de plus vous avez la climatisation ….).Ce genre de publicité relève de la manipulation mentale et de l’escroquerie.
- etc. ...etc. ... et, parmi les etc., l’abrogation de la circulaire Lang bien sur.
La publicité doit être réservée à des médias qui impliquent une démarche individuelle et volontaire pour y accéder (ex : les revues, les sites internet)
* Relation entre publicité, presse, information (à traiter en relation avec la construction d’une société démocratique)
5 - Contre l’insécurité sociale et psychologique que généralise la précarité mais aussi le salariat et qui entretient la « fièvre acheteuse », adoptons le principe d’un « revenu universel d’existence » inconditionnel couplé à un « revenu maximal autorisé » permettant à chacun de vivre simplement pour que chacun puisse simplement vivre.
La "fièvre acheteuse" traverse toute les couches de la population. Certains achètent des bibelots inutiles, des fringues ..., d’autres des voyages, des 4X4, des piscines etc.… Dire que c’est l’insécurité sociale et psychologique qui entretient la "fièvre acheteuse" est pour le moins très réducteur.
En tous les cas il s’agit de remplacer un manque d’être par un plus d’avoir, chacun à son niveau.
Le "revenu universel d’existence" inconditionnel, comme réponse à "l’insécurité sociale et psychologique que généralise la précarité mais aussi le salariat ", mérite plus d’attention.
Un revenu, qu’il est plus juste d’appeler revenu social d’existence, social en ce sens qu’il n’est possible que par le travail productif de biens et de services d’une partie de la population, ne saurait s’adresser à tous, mais à trois catégories de la population :
- Les jeunes, de la naissance à l’entrée dans le "monde du travail".
- Les personnes invalides
- Les personnes à la retraite.
Pour toute personne ne relevant pas d’une de ces 3 catégories, prétendre avoir un revenu non conditionné au travail, relève du parasitisme. En effet ce revenu permet l’usage de biens produits par le travail des autres. Bien sûr il est légitime qu’entre 2 emplois la société assure collectivement les moyens d’existence à tout un chacun, c’est le rôle des assedics. Il n’y a ce faisant aucune reconnaissance au parasitisme mais la simple prise en compte du fait que si le travail social, qui doit être fortement réduit, doit être un droit reconnu à chacun, les aléas de l’emploi doivent être gérés collectivement.
6 - Contre le tout (auto)routier engageons des mesures décisives comme l’arrêt de la construction du réseau (auto)routier, comme la reconversion d’une partie du réseau existant en chemins de fer, en axes piétons, en pistes cyclables, en jardins potagers ou d’agrément, imposons le bridage des moteurs, interdisons la commercialisation des voitures au-dessus d’une certaine puissance, interdisons les loisirs motorisés et les courses automobiles pour leur valeur anti pédagogique
Des propositions sérieuses sur les réseaux de communication, (auto)routier, ferroviaires, voies navigables, doivent trouver leur origine dans une politique de l’aménagement du territoire laquelle est conditionnée par un projet de société.
L’arrêt de l’extension du réseau (auto)routier est souhaitable, mais laissons à la démocratie locale, départementale ou régionale le soin d’en décider en tenant compte des intérêts "locaux" et "généraux". Avant toute décision sur un quelconque projet d’aménagement, il faut d’abord analyser les déplacements actuels, leurs coûts sociaux et écologiques dans la perspective d’une transition la plus rapide possible vers une non consommation d’énergie d’origine fossile dans ce secteur comme dans le reste de la société (production, logement ...)
7 - Contre l’explosion des inégalités écologiques et sociales représentée par le choix d’une régulation par le marché, inventons d’autres politiques de (production et de) distribution des richesses et imaginons des systèmes de tarification en fonction des types d’usages ou des quantités : pourquoi payer son eau le même prix pour faire son ménage et remplir sa piscine ? Pourquoi payer les mêmes impôts fonciers pour une résidence principale et secondaire ? (C’est tout le système des impôts taxes et prélèvements sociaux qui est à revoir). Ce mécanisme peut être généralisé à l’ensemble des services publics et des biens communs sur la base de délibérations collectives.
Il semble que l’essentiel de ce paragraphe est la référence aux services publics et aux biens communs. Un principe simple doit servir d’assise à notre réflexion : le bien public, collectif doit être géré collectivement, dans l’intérêt collectif. C’est vrai pour l’eau, le gaz, l’électricité, les réseaux routier, ferré, l’espace hertzien, mais aussi pour le foncier. Dans ce cadre, il est possible et souhaitable d’avoir une réflexion sur le prix de l’accès à certains biens et services avec comme objectif de les rendre abordables à tous en dissuadant leur gaspillage. En ce sens un prix progressif de l’eau, du gaz, de l’électricité va dans la bonne direction.
NB : Ceci a un rapport avec la notion de marchandise. Les marchandises et les marchandises seulement relèvent du marché. Mais, objectivement, qu’est ce qu’une marchandise ?. La question est fondamentale. Elle touche à l’organisation économique et sociale de toute société selon la réponse apportée.
Comment pourrait-on avoir un discours pertinent sur la "marchandisation" si on ne sait pas ce qu’est une marchandise ?
Dans un texte à venir, nous développerons les notions de marchandises et de marché.
8 - Contre la généralisation de la bio-industrie, imposons le retour à une véritable norme « bio » respectueuse des produits, des cultures et des hommes, généralisons une restauration sociale (scolaire, entreprise, etc.) faite sur place, avec des produits « bio », locaux et de saison, interdisons l’irradiation des aliments qui ne profite qu’aux acteurs de la globalisation, agriculture intensive et grande distribution. _ Qu’est ce que la "bio-industrie", qu’est ce qu’une "véritable norme ’bio’ " ?
9 - Contre la délocalisation de l’économie construisons une préférence pour les marchés locaux en versant des subventions ou des aides sociales sous forme de « monnaie locale » comme en Allemagne, démantelons les systèmes de franchise commerciale
10 - Contre la délocalisation de toutes nos activités, interdisons les voyages scolaires lointains, recentrons le tourisme social sur le « tourisme vert de proximité » .
9 et 10 – Les "délocalisations" sont de nature très différente. Elles concernent des productions de marchandises à plus ou moins forts rapports prix/poids, des productions "immatérielles" (ingénierie, logiciels, centres d’appels etc. etc. ), des capitaux par la délocalisation de sièges des entreprises accompagnés de bilans truqués via les paradis fiscaux . Ces diverses délocalisations demandent des traitements différents et vigoureux. Ca va d’une très forte augmentation du prix du transport (objectif 0% CO2) qui limiterait fortement les délocalisations des marchandises ayant un faible rapport prix sur poids, jusqu’à l’étranglement des paradis fiscaux, en passant par des mesures concrètes contre le dumping social. Nous voilà bien loin de l’interdiction des "voyages scolaires lointains".
11 - Contre une société globalitaire qui fait fonctionner le système juridique au profit des plus gros, remettons en cause les règles universelles qui sous prétexte d’hygiène ou de sécurité imposent partout les mêmes normes à l’ensemble des acteurs : pourquoi imposer par exemple la même méthode aux géants de la malbouffe et aux petits restaurants ? Adoptons des règles différentes selon la nature réelle des dangers.
La dernière phrase paraît frappée du coin du bon sens. Elle admet l’existence de règles. Le problème est de savoir comment ces règles sont édictées. La réponse se réfère à la question plus générale du fonctionnement démocratique de la société question entr’aperçue dans les 2 dernières propositions (19 et 20)
12 - Contre la dictature des temps rapides sur les temps lents et des temps courts sur les temps longs, soutenons les projets de ralentissement des villes, adoptons le programme « slow Food » pour les écoles à l’image des régions italiennes, soutenons les villes qui en adhérant au Mouvement international des villes lentes refusent de grandir, généralisons le « droit à la nuit » en interdisant l’éclairage public intempestif, généralisons la priorité aux TER plutôt que de construire des lignes TGV .
Programme "slow Food", "droit à la nuit" ... pourquoi pas ?... et n’oublions pas "citta slow" ... il est sur que, jargonner en anglo-americain, voire en italo-anglo-americain aide à faire passer bien des banalités (sympathiques par ailleurs).
13 - Contre l’emprise de l’économie, maintenons et renforçons l’interdiction du travail le dimanche et interdisons l’ouverture nocturne des grandes surfaces commerciales
14 - Contre l’idéologie du "travailler plus pour gagner plus" , reprenons le combat pour marcher vers les 32 heures en 4 jours et le droit de « vivre et travailler au pays »
13 et 14 : sur le travail
Aujourd’hui, le discours ultra- libéral niant la réalité historique voudrait faire croire que la seule façon de gagner plus, c’est de travailler plus.
Or en un siècle, entre 1880 et 1980 le temps de travail annuel a été divisé par 2 et pourtant le niveau de vie d’un prolétaire de 1880 est sans commune mesure avec celui d’un salarié de 1980. (De plus, sur cette période, les destructions de deux guerres mondiales ont nécessité beaucoup de travail, non pour améliorer le niveau de vie , mais simplement pour reconstruire).
Le simple constat de la réalité historique montre à l’évidence qu’on peut travailler moins et vivre beaucoup mieux. Il n’y a aucun mystère à cela : l’explication est toute entière dans le fait que chaque année, il y a des gains de productivité. La combativité sociale durant ce siècle a fait que ces gains de productivité ont largement bénéficié à l’ensemble des travailleurs. Sous la forme de baisse du temps de travail et d’amélioration du niveau de vie ).
Après 1982 (les 39h et la 5eme semaine de congés payés ) et jusqu’en 2002, l’attentisme et la faible combativité de l’ensemble des salariés ont favorisé un changement dans le partage des gains de productivité. Il s’est traduit par :
Un ralentissement de la baisse du temps de travail ( par rapport aux années 1968 -1982)
Une accélération de la montée du chômage
Une stagnation du pouvoir d’achat pour la majorité avec un enrichissement de plus en plus éhonté des couches les plus aisées.
Depuis 2002 la baisse du temps de travail est la cible privilégiée de la droite et du patronat, pour en arriver avec l’élection de Sarkozy à la volonté de faire travailler plus ceux qui sont déjà à temps plein en faisant financer par la collectivité des gains individuels des patrons et des salariés (ni charges sociales ni impôts sur les heures supplémentaires ) . La collectivité paiera doublement en continuant à financer du chômage à des personnes privées d’emploi qui auraient dû accéder à ces heures. Cette mesure participe de la volonté du patronat et du gouvernement de faire exploser le code du travail.
Dans le même temps le pouvoir d’achat baisse pour le plus grand nombre, l’enrichissement d’une minorité s’accroit, la richesse s’étale, pouvoir et people se congratulent.
Ceci dit faut-il "Reprendre le combat pour marcher vers les 32 heures en 4 jours..." ?
Du temps de travail, du niveau de salaire et des conditions de travail découle en grande partie un mode de vie.
32 heures par semaine c’est de fait la moyenne du temps de travail effectué aujourd’hui rapporté à l’ensemble des personnes qui ont un travail ou qui sont en recherche d’emploi. Bien sûr qu’il serait plus juste de faire individuellement 32 h alors que la plupart des gens travaille entre 35 et 40 h, et que plus de 4 millions de personnes font entre quelques heures et pas d’heures du tout. Mais ces 32 h ne sont pas à la hauteur de la nécessité d’un changement radical de la société, changement que les problèmes écologiques actuels induits par notre mode de vie rendent d’autant plus nécessaire et urgent. Quand le niveau des océans aura monté d’une douzaine de mètres par suite de la fonte du Groenland et des banquises de l’antarctique, le combat pour marcher vers les 32 h paraîtra bien timoré.
Si le combat pour la réduction du temps de travail est nécessaire, vital, il ne s’inscrit pas dans une opposition à Sarkozy aujourd’hui, demain à une "gauche" productiviste, mais dans un projet bien plus fondamental bien plus global, qui est d’avoir un mode de vie permettant un mieux être durable pour tous les habitants de la planète.
L’objectif à atteindre au plus vite devrait plutôt être de l’ordre de 20 h de travail social (dans le sens de travail nécessaire au fonctionnement de la société ) par semaine en moyenne soit 900 h par an.
Cet objectif est à notre portée, si :
- 1 – On fait en sorte que en permanence, le plus grand nombre possible de personnes participent au travail social.
- 2 – On réduit le travail social à ce qui est nécessaire, utile dans un cadre démocratique (voir points 19-20 ).
Ainsi on peut participer à la baisse du temps de travail en s’attaquant :
- aux productions nuisibles : publicité, armements offensifs, industrie chimique, 4x4, jets privés, airbus etc. ...
- aux services redondants :3 réseaux de téléphone portable, gestion de la couverture sociale (un remboursement à 95 %, ou 100 % par la sécurité sociale rendrait inutile l’existence des mutuelles et des assurances.)
- aux secteurs largement "parasitaires" : banques, armée ....
- 3 – On revoit notre façon de produire et de consommer.
- Les productions des marchandises doivent être sévèrement règlementées de manière à rendre leur fabrication et leur usage respectueux de l’environnement, à limiter le gaspillage et la surconsommation (par exemple, obligation de garantie sur une très longue période, et donc prise en compte d’une facilité d’entretien et de réparation )
- Les consommateurs doivent être incités financièrement et par une aide à la prise de conscience, à des achats plus raisonnés.
La réalisation de ce qui précède, entraîne une rétroaction qui accentue la baisse du travail. En effet, une forte baisse du temps du travail permet à certains la réappropriation d’activités jusqu’alors réalisées dans le cadre d’un travail socialisé (garde des enfants, ménage, bricolage, jardin, entretien électro- ménager, voiture etc. etc. ....)
Comment impulser la lutte pour avancer vers les 20 h ?
Des sommes colossales sont dépensées chaque année pour le traitement social du chômage . Concrètement, elles arrivent soit dans la poche des employeurs par toute sorte de dégrèvements (ça leur fait de la main d’œuvre bon marché), soit elles aident à vivre des salariés privés d’emplois. En aucun cas ces aides n’arrivent au salarié qui participent de fait, ou voudraient participer au partage du travail. Il serait souhaitable que toutes les aides aux employeurs servent à cette fin.
Tout salarié travaillant entre 50 et 100% du temps légal du travail (aujourd’hui, 35h ) devrait être compensé de la moitié du temps le séparant du 100%. Ainsi un salarié à mi-temps devrait toucher 75% du même emploi à plein temps (un 60% toucherait 80%, un 80% toucherait 90% ). Cette compensation devrait être payée moitié par l’employeur, moitié par les ASSEDIC
Il est normal que l’employeur, paie plus un salarié à temps partiel car cela lui permet une plus grande souplesse dans l’organisation de son entreprise.
Il est normal que les ASSEDIC participent car cette mesure ferait diminuer le chômage
Temps partiel.....Salaire.......Augmentation salaire horaire
....90 %.............. 95 % ................5,5 %
....80 % ..............90 %................12,5 %
....70 %...............85 %................21,4 %
....60 %...............80 %................33,3 %
....50 %...............75 %................50 %
Statistiquement un emploi à temps plein serait financé pour 50 % par les salariés, 25 % par l’employeur et 25% par les ASSEDIC. Si quelques millons d’emplois étaient ainsi partagés, la diminution de la pression du chômage ne pourrait aller que dans le bon sens pour l’ensemble des salariés.
Sur l’ensemble de la société, l’idée qu’on peut vivre mieux en travaillant moins serait renforcée car la mise en pratique de la mesure serait porteuse de questionnement pour ceux qui ne l’avaient pas encore envisagé.
Imaginons : La mesure est adoptée. Dans l’année qui suit, 1 salarié sur 10 choisit de passer d’un plein temps à un temps partiel à 50% . Pour eux, vivre mieux en travaillant moins est un choix, une réalité concrète. C’est important, c’est déjà beaucoup. Pour ceux qui retrouvent un travail salarié c’est mieux aussi. Mais le plus important c’est le début possible d’une dynamique. Un salarié sur dix qui choisirait un temps partiel, ça signifierait que chacun dans son entourage connaitrait une ou plusieurs personnes qui auraient fait un tel choix. C’est montrer par l’action que c’est possible, qu’on peut vivre autrement. C’est amener chacun à s’interroger... travail et consommation ne sont pas des horizons indépassables, c’est ouvrir des perspectives.
14 bis - Pour la laïcisation du calendrier, remplaçons les fériés religieux par une semaine de congés payés pour tous.
En plus de la nécessaire laïcisation du calendrier cette mesure efface 2 injustices :
- la religion chrétienne n’est plus privilégiée par rapport aux autres croyances (pas de fériés spécifiques pour les musulmans, les juifs, les animistes, les raëliens etc. etc. ).
- De nombreux salariés ne bénéficient pas de ces jours fériés. ( Si leur entreprise est fermée ce jour là, ils ne sont pas payés ou doivent rattraper les heures.)
15 - Contre les nuisances industrielles, supprimons toute aide aux pollueurs (c’est plutôt minimaliste, il serait préférable de sanctionner les "pollueurs") et soutenons les industries qui se reconvertissent sous forme de petites unités à production relocalisée (quoi qu’elles produisent ? !!! ... )
16 - Contre la société industrielle globalitaire, développons l’autonomie dans tous les domaines notamment énergétique, soutenons d’abord les économies d’énergie puis les énergies renouvelables à taille humaine ou coopérative.
Développer l’autonomie ... c’est plutôt bien. Dans le domaine énergétique c’est urgent. C’est même fondamental. Il est curieux que la question énergétique apparaisse seulement dans la 16eme proposition sous la rubrique autonomie alors qu’elle est la clé de voûte de l’économie. Bien sur, l’économie n’est pas la totalité de la vie sociale, mais elle conditionne fortement les possibles sociaux. Que serait notre économie et partant notre société si le but était, comme il devrait l’être, l’arrêt total de la consommation des combustibles fossiles d’ici 30 ou 40 ans, allié au refus du nucléaire de fission ? Quelles mesures concrètes dès aujourd’hui à la hauteur de cette nécessité.
17 - Contre l’occidentalisation du monde, reconnaissons notre dette environnementale mais refusons aussi l’idée que la pauvreté justifierait la destruction de la planète
Notre "dette environnementale" existe, elle est colossale, elle est même insolvable et elle ne relève pas seulement du passé mais continue de s’accroître tous les jours.
Tenir compte de cette réalité impose des mesures drastiques (sur l’énergie, les industries chimiques, "biologique", les brevets etc etc ) pour que, au minimun, cette "dette environnementale" cesse de croître.
18 - Contre le double échec du capitalisme et du socialisme productivistes, ré-hiérarchisons nos systèmes juridiques pour concilier les contraintes environnementales (énergétiques, chimiques, biologiques, urbanistiques) avec notre souci de justice sociale par un nécessaire retour à la primauté du politique.
19 - Contre l’écologie apolitique, repolitisons l’écologie en rendant la parole au peuple, c’est aux citoyens de décider ce qui doit être (quasi)gratuit, renchérit ou interdit, c’est aux citoyens de choisir de façon autogestionnaire quel avenir ils souhaitent
20 - Contre l’illusion de la toute-puissance sarkozyenne, jouons la carte de la démocratie, exigeons la représentation proportionnelle pour toutes les élections, faisant respecter le non cumul des mandats et adoptons le mandat impératif, optons pour un régime « primo-ministériel » contre la présidentialisation et la « peopolisation » du pouvoir.
19-20 - Politique et démocratie :
C’est évident que l’écologie renvoie au mode de vie des humains, et donc est conditionnée par les actions, les politiques, de ces humains. Non la démocratie n’est pas une carte à jouer contre l’anecdotique petite personne de Sarkozy.
La démocratie ne peut se réduire à un fonctionnement quelconque des institutions politiques. Dans toute société elle touche les domaines économiques, politiques, sociaux et culturels. Bien sûr ces domaines ne sont pas cloisonnés et interagissent les uns avec les autres. La démocratie économique elle, est un mythe contredit par l’exploitation du plus grand nombre par les possédants.
Une démocratie véritable se fonde sur l’existence de citoyens, plus ouverts aux autres, plus rationnels, plus critiques, (en particulier par rapport aux medias, que ce soit la presse écrite, internet mais surtout la télé), plus curieux, plus imaginatifs, plus altruistes.
La société est sensée œuvrer en ce sens à travers l’école, les structures culturelles, associatives, syndicales, politiques, médiatiques.
Pour s’enraciner et se développer, la démocratie nécessite des lieux (mise à disposition de locaux), des moyens (moyens d’éducation, de culture de communication), des structures (politiques, syndicales, associatives).
La démocratie a un coût : si ce coût n’est ni identifié, ni assumé par la collectivité, il est fait appel à des financements occultes qui, directement ou indirectement coûtent très cher à la société par le biais des marchés publics, des mutuelles, des emplois fictifs ou de financements par les entreprises. (Par exemple, quoiqu’en dise le Conseil Constitutionnel, le mandat de sénateur de Mr Dassault est-il compatible avec ses fonctions d’industriel qui passe des contrats avec l’Etat ? quand Mr Dassault , en accord avec l’Etat fixe le prix de ses rafales payés sur le budget de l’Etat, quelle part revient dans le circuit politco social pour le plus grand bien de Mr Dassault ???)
Pour assainir la vie politique et favoriser la démocratie, il y a donc nécessité non seulement d’en assumer collectivement le coût, mais aussi d’édicter des règles de transparence totale des comptes des partis, des syndicats et associations , d’assurer des contrôles et prévoir des sanctions. Pas un centime des entreprises sous quelque forme que ce soit.
Pour ce qui est de la "démocratie politique " à travers les institutions les choses sont beaucoup plus simples.
Les fils conducteurs de toute reforme devrait être :
– Des assemblées permettant un jeu ouvert, responsable, en prise maximale sur la société. Ce qui induit différent types d’assemblées dont les membres son désignés de différentes manières.
– Les personnes qui s’impliquent dans des fonctions politiques ne doivent pas être lésées dans leurs activités professionnelles. Réciproquement, elles ne doivent pas en tirer profit. Les fonctions politiques doivent être gérées comme une parenthèse neutre. Tous les frais directs et indirects induits par la fonction politique doivent être pris en charge, et ceux là seulement. Aucun avantage personnel (prêts, santé, retraites etc.).
– Former des élus réellement représentatifs du peuple, issus des assemblées et formés par elles et non par des réseaux de professionnels du pouvoir (grandes écoles, ENA, appareils politiques)
– Les structures politiques doivent favoriser une éducation-formation-implication citoyenne du local vers le général jusqu’aux plus hautes fonctions
– Rechercher en permanence le bon compromis entre la personnalisation dans le sens de responsabilisation et la priorisation du débat d’idée sur les personnes.
– Une seule fonction politique limitée dans le temps (2 mandat consécutifs au maximum).
– Une limitation de l’âge pour postuler à des fonctions politiques : 65 ans devrait être la limite pour se présenter à une élection. Passé 65 ans il est possible et souvent souhaitable de beaucoup s’investir socialement, mais pas dans une fonction politique qui demande toujours un énorme dynamisme et un énorme travail pour être remplis correctement.
Dans cette perspective on peut faire quelques propositions.
Une profonde refonte des institutions est nécessaire.
La réflexion devrait porter sur 3 niveaux
1 - Assemblées consultatives
2 - Assemblées délibératives
3 - Pouvoir exécutif
1 - Assemblées consultatives.
Il serait souhaitable de créer des assemblées consultatives à tous les niveaux : municipal, départemental, régional et national dont les membres émaneraient directement du peuple par un système de tirage au sort, tout comme les jurés des cours d’assises.
Le renouvellement de ces assemblées n’étant pas conditionné par la recherche de suffrages, les conditions y seraient plus favorables à un travail plus serein, détaché de la politique politicienne, s’inscrivant dans l’intérêt général et le long terme.
Ces assemblées consultatives devraient être munies de vastes moyens (adaptés à chaque niveau) favorisant la connaissance, l’étude et donc la compréhension de tout ce qui relève de la vie sociale pour favoriser le débat social et déboucher sur des propositions concrètes aux assemblées délibératives correspondantes.
Ces assemblées auraient accès à tous les organes de diffusion de l’information à parité avec leurs homologues.
Quelques suggestions concrètes.
Au niveau municipal :
Tout résident, de droit, a accès au tirage au sort. Cependant, on ne peut exiger de chacun d’être motivé pour s’investir sérieusement dans cette assemblée consultative. Seront donc tirés au sort les résidents ayant fait la démarche de postuler à cette assemblée. Quand c’est possible, il est impératif que la parité homme femme soit respectée. Cela implique un tirage au sort sur deux listes : une liste féminine et une liste masculine. Pour les communes de quelque importance, il n’y aura aucun problème pour atteindre la parité. Pour les communes plus petites, si par manque de postulants, la parité ne peut être réalisée, un travail d’information et de persuasion devra être fait pour accroître le nombre de postulants du groupe déficitaire.
Au niveau départemental, régional et national.
Le tirage au sort, pour les assemblées consultatives, se fera sur des listes où seules pourront postuler, les personnes ayant rempli une fonction dans une assemblée consultative ou délibérative municipale durant un mandat.
A ces niveaux, la parité, de fait, sera immédiatement réalisée. On observera que l’accès à toutes les assemblées consultatives est ouvert à tous les résidents du territoire national.
Les différentes assemblées consultatives impliquent la suppression :
- des conseils économiques et sociaux.
- du sénat.
Le calendrier des tirages au sort devrait satisfaire deux exigences :
- une continuité dans le travail (ce qui induit un renouvellement par moitié des assemblées consultatives)) et
- permettre un maximum de contact avec l’ensemble des membres des assemblées de même niveau (ce qui induit le renouvellement à des dates différentes de celui des assemblées délibératives)
2 - Assemblées délibératives
Au niveau municipal
Pourra se présenter toute personne inscrite sur les listes électorales (rien de changé).
Au niveau départemental, régional et national
Pourra se présenter toute personne inscrite sur les listes électorales et ayant rempli une fonction dans une assemblée consultative ou délibérative municipale durant un mandat.
Dans toutes les assemblées délibératives le pourcentage des élus sera proportionnel au nombre de suffrages exprimés par rapport aux électeurs inscrits correspondants.
Ainsi par exemple, sur une assemblées de 100 membres avec 70 % de suffrages exprimés il y aurait 70 élus et 30 représentants tirés au sort sur des listes correspondant à l’élection selon les mêmes conditions que les candidats élus.
Pour les élections municipales et régionales, le tirage au sort des représentants au prorata des non exprimés ne pose aucun problème pratique. Le vote se ferait toujours sur la base de la proportionnelle avec scrutin de liste mais, changement notable, vote préférentiel.
Pour l’élection du conseil général soit les cantons disparaissent et l’élection se fait à la proportionnelle au niveau du département, soit les cantons sont conservés pour garder une représentation "territoriale" qui a du sens dans le cadre des attributions du conseil général, et on a alors un conseil général dont le nombre de membres varie en fonction des suffrages "exprimés".
Pour l’élection de l’assemblée nationale, les circonscriptions (dont la raison d’être relève plus du clientélisme local que d’une vision correspondant à une politique nationale) disparaissent au profit d’une proportionnelle avec scrutin de liste et vote préférentiel au niveau départemental ou régional.
Pour permettre des majorités plus tranchées on pourrait imaginer au niveau régional ou national un système donnant une "prime" à la liste qui arrive en tête comme aux municipales.
Le système de double assemblées permet une grande modulation selon les pouvoir de contrôle et de coercition donnés aux assemblées consultatives.
3 – Pouvoir exécutif
Il porte bien son nom : sa raison d’être est d’exécuter la volonté du peuple.
Ce qui est totalement à exclure c’est l’élection d’un roitelet ou d’une roitelette pour 5 ans.
On touche du doigt tout l’aspect odieux et antidémocratique de ce système : le monde pourrait s’écrouler, tout ce qui intéresse nos politiciens professionnels c’est pour les plus ambitieux d’être roitelette ou roitelet et pour la valetaille de choisir la bonne écurie.
Donc surtout pas d’élection d’un petit monarque.
On peut imaginer un exécutif du type premier ministre et gouvernement assumant la totalité de l’exécutif et responsable devant le parlement.
On peut aussi imaginer un exécutif dual :
– Un premier ministre issu du parlement et responsable devant lui pour la politique intérieure.
– Un président pour la politique extérieure non pas élu mais issu d’un scrutin national portant sur la politique extérieure. On pourrait concevoir une campagne électorale sur des programmes de politique étrangère. Le parti dont le programme obtiendrait la majorité proposerait 5 candidats au poste et c’est le congrès formé des 2 assemblées qui choisirait le président parmi les 5 proposés. Les ministres des armées et des affaires étrangères feraient le lien entre gouvernement et présidence. En cas de conflit entre les 2 exécutifs, l’assemblées consultative préparerait le texte d’un referendum permettant au peuple de trancher.
L’avantage de l’exécutif dual serait de limiter les pouvoirs du premier ministre et de permettre le choix électoral d’un programme de politique extérieure.
Jusqu’à présent on constate une mise à l’écart systématique du peuple et une belle continuité, dans la politique nucléaire, africaine ou européenne, version anti-sociale, de De Gaulle à Sarkozy en passant par Pompidou, Giscard, Mitterrand et Chirac.
Alméras jean
almeras.jean@gmail.com
Messages
1. Contre Grenelle décroissance : aller plus loin, 9 septembre 2009, 16:51
ben si, elle est possible, mais il faut utiliser du html (ou les tags spip) mais vos "tags comme ceux ci : [color=blue][b][b], ne sont sont pas reconnus par spip et encore moins du langage html (on se demande d’ailleurs d’où ca vient !)
pas grave :)
1. Contre Grenelle décroissance : aller plus loin, 9 septembre 2009, 22:04, par Alméras Jean
Je peux satisfaire votre curiosité : ces tags ont été générés lorsque j’ai mis le texte en forme sur un forum de décroissance.info
j’ai fait un copier collé sur Bellaciao. J’ai bien vu que ça ne marchait pas, mais vu qu’il était possible de donner l’accès au texte original je n’ai pas cherché davantage.Je suis désolé :-)
S’il est possible d’effacer mon calamiteux texte bourré de tags inappropriés et de le remplacer par l’original avec sa belle :-) mise forme je serais ravi.
2. Contre Grenelle décroissance : aller plus loin, 9 septembre 2009, 22:15, par Alméras Jean
Un grand merci à la personne qui a enlevé les tags. :-)
Est-il possible à partir du fichier Word de traduire en html et d’avoir ainsi la mise en forme originale qui est nécessaire à la lisibilité du texte ?
2. contre-grenelle de l’environnement décroissance : aller plus loin, 10 septembre 2009, 15:20
Developper l’autonomie c’est aussi encourager une pratique sanitaire alternative qui promeut les
medecines alternatives hors des multinationales pharmaceutiques et du bio pouvoir .
La surconsommation medicale etant peut etre le domaine le plus criticable de cette sociéte mais aussi le moins remis en cause.
Exclure du revenu garanti inconditionnel les paysans, les independants et professions liberales est le signe de quoi ?
La necessaire remise en cause de l’individualisme de ces couches sociales et l’emergence de la pratique de la cooperation passe par leur inclusion dans le revenu garanti et non par leur exclusion...
Utiliser le terme de parasitisme c’est ouvrir l’espace de la division du sectarisme et non de l’unité.
Beaucoup de propos de ce texte doivent etre questionnés a partir de l’information ? de l’adhesion recente de Paul Aries au Parti de Gauche.
Comment pourrait-on avoir un discours pertinent sur la "marchandisation" si on ne sait pas ce qu’est une marchandise ?
C’est effectivement la question centrale et son corollaire la gratuité...
un des lieux du debat :
Critique radicale de la valeur et Critique du travail (Repenser la théorie critique du capitalisme)
http://palim-psao.over-blog.fr/
1. contre-grenelle de l’environnement décroissance : aller plus loin, 10 septembre 2009, 21:10, par Alméras Jean
Ca me parait très clair.
Et je ne vois pas le rapport avec :
Je ne connais pas grand chose des pérégrinations de Paul Aries.
La politique politicienne et les polémiques stériles ne m’intéressent pas.
Les 20 propositions sont présentées comme la conclusion du contre grenelle 2007
http://contre-grenelle.info/contre-...
C’est parce que ces propositions ne me semblaient pas correspondre aux enjeux dans lesquels devraient se reconnaitre les « décroissants » que je me suis autorisé à en faire une critique que j’espère constructive.
Vous remarquerez dans le texte quelques propositions concrètes qui méritent peut-être une petite attention.
Les analyses m’intéressent si elles débouchent sur des propositions concrètes.
Le sexe des anges ne m’intéresse pas.
:-)
Alméras jean