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Contre la répression au Chubut (Argentine)
Syndicats CNT de l’Education, Interco du 91 et Industrie des métaux de la région parisienne le 7 août 2009
Nous vous écrivons à partir d’une culture profondément colonialiste, xénophobe et raciste où personne ne remarque que de grands écrivains comme Montaigne, Zola et Dumas étaient à moitié juif, métis de noir ou d’origine italienne. Et aujourd’hui, nos colonies en Amérique latine (Guadeloupe, Guyane et Martinique) sont encore des poudrières et dans une autre près de l’Australie, la Nouvelle-Calédonie, il y a une grève d’un syndicat de "indigènes" qui se poursuit en dépit des dizaines de blessés parmi les adhérents et plus de trente pour les gendarmes. Et nos banlieues sont pleines d’êtres infra humains, avec des papiers français, mais avec la stigmatisation de la pauvreté, quelle que soit la couleur de leur peau. Nous sommes dans une société de l’exclusion et de la précarité organisée au bénéfice des riches toujours plus riches, société de la casse et / ou privatisation des services publics et de la destruction des acquis sociaux. Les capitalistes utilisent une crise structurelle pour exploiter le peuple encore plus.
C’est pourquoi nous comprenons les Argentins de la classe dirigeante et leur racisme envers les « noir de merde", les peuples autochtones. Nous comprenons leur cécité de ne pas admettre que San Martín était à moitié Guarani et Perón à moitié mapuche, de claironner, selon les aléas de l’histoire, que l’Argentine est un fleuron de la couronne britannique, un morceau de l’Europe, une étoile du drapeau yankee.
Tout à fait normalement, dans la province de Chubut, vous, les classes dirigeantes et les organes de répression directe et indirecte, vous imitez la conduite servile du reste du pays en versant votre haine sur les pauvres et les peuples autochtones et en leur refusant les droits élémentaires la Constitution. C’est pour cette raison que nous adhérons à l’appel de la "multisectorielle contre l’impunité dans les provinces de Chubut »
8 août : Journée mondiale de lutte contre la répression et l’impunité de Chubut
Pour tous ceux qui conservent la capacité d’être indignés par l’injustice :
Dans les provinces de Chubut, comme le reste du pays, il se passe des choses très graves : des tortures dans les prisons, des disparitions, la répression contre les travailleurs, des expulsions par la force, des abus de pouvoir ... Cela répond à des intérêts économiques et / ou politiques et c’est la responsabilité du gouvernement national et du gouvernement provincial. Et comme ce sont les puissances économiques et politiques qui soutiennent les médias, l’information transmise est partielle et partiale, déformée, grossière : c’est de la désinformation.
Nombreux sont les parents et les amis des victimes de la torture qui sont sans défense, sans espoir, oublié. Le système judiciaire dans la pratique, ne protège pas les personnes qui portent plainte ou sont en conflit (public ou privé) avec des policiers. Ces personnes sont placées dans les commissariats de police et sont à la merci de ceux qu’elles dénoncent, ou de leurs camarades de la même "force" que, dans de nombreux cas, se vengent sur leurs prisonniers. Les exemples abondent dans les provinces de Chubut. Nous mentionnons ici seulement 3 d’entre eux :
Ivan Torres, jeune qui a porté plainte contre des faits graves impliquant des policiers, a été mis à « disposition » du personnel du commissariat N° 1 de Comodoro Rivadavia. Sauvagement torturé, il est aujourd’hui disparu. La Mafia a fait parvenir une photo récente de sa mère, qui est désespérée.
Luciano González : travailleur rural, 42 ans, détenu et passé à tabac par un groupe opérationnel de la police à Cerro Centinela, disparu le 12 Mars dernier. Les membres de sa famille ont été menacés pour avoir signalé sa disparition.
Daniel Bustos : 22 ans, accusé d’avoir tué un policier, en fuite à cause de l’impéritie du GEOP (Grupo Especial de Operaciones Policiales), et il est question de faire payer pour cela son frère placé dans le commissariat de Gualjaina « à la disposition » des camarades du policier décédé (qui considèrent que c’est un homicide) dans l’attente de tests balistiques pour déterminer les responsabilités.
La liste est interminable : des mineurs maltraités, des détenus sans motif, prisonniers de l’arbitraire et des préjugés, des organisations délictueuses soupçonnées d’être animées par des "agents de sécurité" [...].
• Expulsion forcée des communautés mapuches tehuelche de leur eux projets de polluants).
• Répression des enseignants par la matraque, les gaz lacrymogènes et les balles en caoutchouc, à la veille de la fête du Travail, et les propre région, récupérée par des sociétés multinationales (de nombrrépresseurs : le GEOPA, répondant au gouvernement provincial.
• Politique de persécution des délégués syndicaux Skanksa (société pétrolière) à Comodoro Rivadavia
Multisectorielle contre l’impunité dans les provinces de Chubut