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Copenhague : une foule joyeuse et bigarrée plaide Justice pour le Climat

Publie le samedi 12 décembre 2009 par Open-Publishing
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Copenhague : une foule joyeuse et bigarrée plaide Justice pour le Climat

COPENHAGUE - "Justice pour le climat !" : une foule joyeuse, bigarrée, multinationale et familiale a convergé samedi dans les rues de Copenhague en direction du Bella Center, site des négociations climatiques de l’ONU, pour réclamer un accord qui prenne en compte les besoins des plus démunis.

Si en queue de cortège des casseurs vêtus en noir s’en sont pris aux vitrines du quartier bohème chic de Christianhavn, la foule composée de militants écologistes et d’altermondialistes de tous âges, bébés compris, a défilé dans le calme et par un froid soleil d’hiver, sous des mappemondes gonflables et des pancartes jaunes, rappelant qu’il n’y "a pas de planète B", que "la nature n’accepte pas les compromis" ou proclamant encore : "Bla, bla, bla... Act Now !"

Face au Parlement, déguisé en Père Noël, un manifestant prévient que le réchauffement va près de deux fois plus vite en Arctique : "Mon Rudolph (son renne) ne peut plus le supporter". D’autres arborent des tenues d’ours polaires.

De nombreux Danois regardent sur le parcours la foule passer. Au téléphone avec une amie, Mette, une quinquagénaire s’extasie : "Je n’ai jamais vu autant de monde dans Copenhague !".

La police a avancé l’estimation d’au moins 30.000 personnes en début de cortège, mais avouait dans l’après-midi, sans nouveau comptage, "qu’il y a beaucoup de monde". Pour les organisateurs, ils étaient près de 100.000 à marcher du Parlement vers le Bella Center, site des négociations de l’ONU qui doivent aboutir, le 18 décembre, à un nouvel accord climatique.

Chaque carrefour est très sécurisé, avec des fourgons de police disposés de part et d’autre, tandis que les hélicoptères survolent le parcours. Mais en dépit de quelque 400 arrestations en fin de journée, c’est un sentiment d’humanisme et d’enthousiasme qui se dégage des manifestants.

"S’il y a une manif’ à faire dans sa vie, c’est bien celle-là !", explique Fiona, une Française de 23 ans, venue avec un groupe de Verts européens. "C’est un moment tellement important et historique".

"Le climat, ce n’est pas une question de nombres, mais des vrais gens qui souffrent", ajoute Line Kirk, une Danoise des Amis de la Terre.

Pour la première fois, les militants altermondialistes et pour la justice sociale venus de toute l’Europe mais aussi d’Asie ou d’Amérique latine se mêlaient aux activistes verts sous des banderoles réclamant de "Changer la politique, pas le climat !".

"Aujourd’hui, la question du climat réunit l’ensemble des gens concernés par la justice : il n’y a pas d’opposition entre justice sociale et justice climatique. Alors qu’il y a 10 ans, à Seattle (lors d’une réunion de l’Organisation mondiale du commerce perturbée par les violences de rue), il y avait ceux qui défendaient les tortues et les syndicats qui se battaient pour les salaires", remarque ainsi l’eurodéputé français José Bové, figure de l’altermondialisme, installé dans la foule avec sa pipe.

"Partagez les richesses et sauvez l’environnement, sinon ça va péter", conseille de son côté Damien Joliton, responsable écolo du parti d’extrême-gauche français NPA.

Trois Belges d’une vingtaine d’années, deux garçons et une fille partis de Belgique le 24 novembre sont arrivés en vélo la veille à Copenhague. "Il se passe tellement de choses négatives sur le climat. Nous, on avait envie de faire un truc positif !", explique l’un d’eux, Koen.

Arrivée en fin d’après midi près du Bella Center, la foule s’est massée au pied d’une estrade où l’ancien archevêque du Cap, Mgr Desmond Tutu devait participer à une veillée aux chandelles.

12 décembre 2009 17h27

http://www.romandie.com/ats/news/091212162758.yjdik6aw.asp

Climat : manifestations dans le monde, incidents à Copenhague

COPENHAGUE - Des dizaines de milliers de personnes ont marché samedi dans le monde pour réclamer un accord ambitieux et contraignant à la Conférence sur le climat de Copenhague, où quelque 400 arrestations ont été effectuées à la suite d’incidents en marge d’une imposante manifestation.

Trente mille personnes, selon la police, une centaine de milliers selon les organisateurs, ont défilé dans le froid l’après-midi dans la capitale danoise, qui accueille jusqu’au 18 décembre les délégués de 193 pays, à la recherche d’un accord qui devra entrer en vigueur le 1er janvier 2013.

Parti du Parlement, le cortège, globalement bon enfant, a pris la direction du Bella Center, où se déroulent les négociations. Les manifestants se sont arrêtés à 500 mètres environ du centre, sans chercher à y pénétrer.

Une scène avait été dressée pour accueillir les orateurs prévus, avant une veillée aux chandelles avec la participation de l’ancien archevêque sud-africain du Cap, Desmond Tutu.

Quelques instants après le départ du cortège, un groupe de quelques centaines de manifestants, entièrement vêtus de noir, munis de briques et de marteaux, a brisé des vitrines, a constaté un journaliste de l’AFP.

Des policiers anti-émeutes les ont aussitôt encerclés et sont intervenus sans ménagement, jetant plusieurs d’entre eux à terre.

"La police a procédé à environ 400 arrestations", selon un communiqué officiel, précisant qu’il s’agit de membres "des Blacks Blocs", ces groupuscules ultra-violents qui s’étaient notamment illustrés au sommet de l’OTAN à Strasbourg, dans l’est de la France, en avril.

En fin d’après-midi, un policier a été blessé à la mâchoire par un pavé et quatre voitures incendiées près d’un squat lors d’incidents qui ont conduit à l’interpellation d’une vingtaine de personnes, selon la police.

"Nous avons à l’oeil les groupuscules extrémistes", avait prévenu le porte-parole de la police, Henrik Jakobsen, tandis que les hélicoptères des forces de l’ordre tournaient dans le ciel.

Vendredi, 75 personnes avaient été interpellées et trois d’entre elles - deux Britanniques et un Français - expulsées.

La majorité des manifestants, venus en car et en train des grandes villes d’Allemagne, de Londres, d’Amsterdam ou encore de Milan, étaient d’origine européenne. Mais de nombreux Asiatiques, dont quelques Chinois et Coréens, étaient également présents ainsi que des Africains.

Près de 3.000 personnes, pour la plupart en imperméable bleu ciel, avaient formé un premier rassemblement dans la matinée à Copenhague à l’appel des Amis de la Terre, qui entendaient former des "marées bleues" pour la "justice pour le climat".

"Aujourd’hui, nous descendons dans les rues pour demander réparation de la dette écologique en faveur du Sud", expliquait Lidy Nacpil, militante philippine de la Jubilee South Coalition à Copenhague.

Pour la première fois dans l’histoire de la diplomatie climatique, née en 1992 avec l’adoption de la Convention de l’ONU, le mouvement altermondialiste s’est rapproché des organisations environnementales.

L’eurodéputé français José Bové, figure de l’altermondialisme, a déclaré à l’AFP être venu à Copenhague pour "lier justice climatique et justice sociale" : "aujourd’hui, il n’y pas de coupure entre le combat contre le réchauffement climatique et le combat pour un autre monde".

L’organisation Oxfam a mobilisé plusieurs personnalités, dont le mannequin danois Helena Christensen, la chanteuse béninoise Angelique Kidjo, l’ancienne commissaire de l’ONU aux réfugiés Mary Robinson, qui devaient s’adresser à la foule.

La région Asie-Pacifique, qui abrite de nombreux Etats, dont des îles, particulièrement vulnérables au réchauffement, avait donné le coup d’envoi des manifestations. Quelque 50.000 personnes, selon les organisateurs, étaient descendues dans les rues en Australie.

A Manille, quelques centaines de personnes, étudiants pour la plupart, ont manifesté, vêtues de rouge et arborant des bandanas vantant l’énergie solaire devant la mairie de la capitale philippine.

A Hong Kong ou Djakarta, des rassemblements de quelques centaines de manifestants se sont également tenus pour réclamer une action contre le changement climatique.

En France, les manifestations organisées par le réseau "350" ont rassemblé quelques centaines de personnes, notamment à Marseille (sud), Lille (nord), Bordeaux (ouest) et Lyon (est).

12 décembre 2009 18h44

http://www.romandie.com/ats/news/091212174412.tx8j5ms5.asp

Manifestations dans plusieurs villes de France pour sauver le climat

PARIS - Quelques centaines de manifestants ont défilé samedi dans plusieurs villes de France pour manifester leur inquiétude envers le réchauffement climatique, en réponse à un appel international du réseau "350".

Selon le site 350.org, des manifestations étaient organisées dans 137 pays du monde, et en France dans une cinquantaine de villes. "350" fait référence à "350 parts par million", la concentration maximum de CO2 que devrait contenir notre atmosphère.

A Marseille, ils étaient environ 600 selon les organisateurs (300 selon la police) à avoir répondu à l’appel. Des enfants déguisés en abeilles ou coccinelles ouvraient la marche, et les manifestants brandissaient des pancartes : "le climat n’attend pas", "le capitalisme n’a pas de solution car le capitalisme est le problème". Des militants de Greenpeace en combinaisons blanches arboraient des photos de pollution avec le slogan "Total invente la destruction durable".

A Lille, près de 300 personnes pensant "qu’il est encore temps de sauver le climat" ont défilé avec fanfare et "bonne humeur", selon une des organisatrices. Dans la soirée devait être jouée une pièce de théâtre intitulée "Sous le signe de Jonas" et qui pose la question : "Pourquoi, alors que nous savons le péril qui nous menace, ne faisons-nous rien ?".

A Bordeaux, une centaine de personnes ont participé à une "déambulation festive et musicale" avec porte-voix, sifflets, drapeaux et banderoles.

Stéphane Lhomme, porte-parole national du réseau Sortir du nucléaire, a dénoncé "les manoeuvres des dirigeants français dans les discussions à Copenhague pour tenter de faire entrer le nucléaire dans les énergies propres". "De la mine d’uranium au démantèlement des centrales, le nucléaire produit du CO2", a-t-il souligné.

A Lyon, entre 250 et 300 personnes se sont rassemblées devant la préfecture avant de faire un circuit dans la ville.

A Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), environ 250 personnes avec des pancartes "Urgence pour le climat et le social" ont formé une chaîne humaine sur les rives de la Nive, en centre-ville. "J’ai un petit-fils et je voudrais qu’il puisse partager mon émerveillement devant la beauté de la nature", a expliqué Frédéric, un des participants à l’opération.

A Brest, des militants de Greenpeace, en combinaison orange, arboraient des chapelets de ballons noirs représentant symboliquement les émissions de CO2 émises par les pays pollueurs.

A Tours, une vingtaine de manifestants de l’association "climat 37" se sont rassemblés autour du "Monstre", une sculpture de la place du grand marché qu’ils ont décorée. A Saint-Lo (Manche) la manifestation anti-EPR prévue autour du thème "Ni nucléaire ni effet de serre" et "l’EPR, non merci ! Ni ailleurs ni ici" a réuni une cinquantaine de personnes, selon la police.

12 décembre 2009 18h03

http://www.romandie.com/ats/news/091212170339.k8jxl609.asp

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