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Corée du Sud : les USA tentent de maintenir leur présence militaire au nom de la "flexibilité"

Publie le samedi 18 février 2006 par Open-Publishing

3 articles ci-dessous

 Les USA doivent nettoyer leurs bases militaires !
par Green Korea United, 25 janvier 2006. Source : www.greenkorea.org/english Courriel : antikone@greenkorea.org
Traduit de l’anglais par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (transtlaxcala@yahoo.com). cette rtaduction est en Copyleft.

Au terme d’un accord conclu entre les USA et la République de Corée en 2004, en tout 34 bases militaires US dans ce pays devraient être rétrocédées au gouvernement coréen d’ici 2011. En 2005, ce sont formellement 32 bases qui ont été restituées. Mais le gouvernement coréen se heurte à un problème : l’état de pollution des sols et des eaux des terrains où sont situées ces bases militaires. Une inspection du ministère sud-coréen de l’Environnement a établi que 14 des 15 bases examinées étaient gravement polluées par de très nombreux produits chimiques, du benzène au plomb en passant par le cadmium, le zinc, le cuivre et le TPH. Un rapport a révélé qu’au moins 100 millions de $ seraient nécessaires pour nettoyer le site de la garnison de Yonsan à Séoul.

la question est donc maintenant de savoir qui va payer pour les travaux de nettoyage : les USA ou la Corée du Sud ? Au terme d’un accord conclu entre les deux pays en 2003, c’est aux USA que reviennent ces dépenses. Green Korea United, qui est la section coréenne de Greenpeace, exige que ce soit le gouvernement US qui engage les frais de dépollution.
Green Korea United rappelle deux cas graves de pollution : les centaines de travailleurs philippins des bases militaires US morts de leucémie et de cancer et le taux élevé de cancers chez les résidents de la zone de Vieques à Porto-Rico, près de la base militaire US, aujourd’hui fermée (28% de plus que la moyenne portoricaine).

les experts estiment qu’il faudra de 20 à 30 ans pour dépolluer les sites militaires US en Corée. il a fallu dix ans pour éliminer 70% des déchets abandonnés par les US lorsqu’ils ont fermé leur site de lancement de Kaho’olawe aux îles Hawaï.

récemment, le général LaPorte, ancien commandant des forces armées US en Corée, a proposé que les USA ne s’engagent qu’à nettoyer huit types de pollution, selon les critères définis par le protocole KISE (Known, Imminent, Substantial Endangerment to Human Health : Danger connu, imminent et substantiel pour la santé humaine).
pour combattre le secret dans lequel sont tenues les négociations entre les gouvernement US et coréen sur ce thème, Green Korea United a mené un sondage d’opinion dont les résultats sont clairs : 79,1% des sondés estiment que c’est aux USA de dépolluer les sites des bases qu’ils abandonnent.

 Contre les accords visant à rendre permanente la présence de troupes US en Corée du Sud

par SPARK, Séoul et Guam, 13 février 2006
Traduit de l’anglais par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (transtlaxcala@yahoo.com). cette rtaduction est en Copyleft.

Dans ce communiqué, l’ONG SPARK [Solidarity for Peace and Reunification of Korea = Solidarité pour la Paix et la Réunification de la Corée] prend position contre les négociations menées du 13 au 15 février entre les USA et la Corée du Sud (RC)à Guam et connues sous le nom de Security Policy Initiative (SPI = Initiative de politique sécuritaire).

L’ordre du jour de la sixième réunion de l’ Initiative de politique sécuritaire, tenue du 13 au 15 février à Guam, inclut une analyse de la vision future de l’alliance RC-US, le nettoyage des bases contaminées qui doivent être rétrocédées à la Corée, le redéploiement des forces US (USFK) en Corée et le retour à un contrôle opérationnel en temps de guerre sur les forces coréennes.

Nous sommes particulièrement inquiets de cette réunion var nous savons que les autorités US-RC vont se mettre d’accord sur le premier projet de la vision future de l’alliance US-RC.
Nous sommes fermement opposés à cet accord sur la vision future de l’alliance car il va justifier le stationnement permanent de forces US en Corée et constituer un sérieux obstacle à l’indépendance, la paix et la réunification de la Corée.
L’alliance US-RC est menacée de s’effondrer depuis la fin de la guerre froide et l’amélioration des relations entre les deux Corées.

C’est pourquoi les autorités US-RC sont en train d’essayer de trouver une justification pour le stationnement permanent de forces US dans la péninsule coréenne. On dit ainsi que l’alliance US-RC est nécessaire pour soutenir des valeurs comme l’économie de marché, l’amélioration de la démocratie et des droits humains.

Ils veulent aussi étendre les objectifs de l’alliance au combat contre le terrorisme et contre la prolifération d’armes de destruction massive et élargir l’aire géographique touchée par des opérations de l’alliance, appelant cela une “alliance régionale” ou une “alliance globale”.

Nous sommes profondément inquiets du fait que ces changements entraînent une prolongation de l’alliance US-RC et visent à rendre permanent le stationnement de forces US en Corée.

En stationnant leurs forces en permanence en Corée, les USA entendent maintenir leur contrôle sur l’établissement d’un régime de paix et d’un processus de réunification de la péninsule.

Les USA entendent faire de la péninsule coréenne une base à partir de laquelle ils puissent exercer leur hégémonie sur la région Asie-Pacifique.
Les USFK ont sérieusement porté atteinte à l’indépendance politico-militaire de la Corée du Sud et ont mis sérieusement en danger l paix dans la péninsule par le menace de guerre avec la Corée du Nord.

C’est pourquoi nous appelons de toute urgence les autorités US-RC à abroger l’accord sur la vision future de l’alliance.
Nous sommes aussi absolument opposés à cet accord car il viole la clause de paix de la constitution coréenne ainsi que le Traité mutuel de défense RC-US et servira à légaliser le réalignement agressif de l’alliance.

Les autorités militaires US-RC ont panifié ce réalignement agressif depuis longtemps.
L’alliance, qui a été établie sur la base du régime de cessez-le-feu après la fin de l guerre de Corée, est une alliance défensive contre la Corée du Nord, aux termes du Traité mutuel de défense.
L’alliance aurait donc du être logiquement abolie après la fin de la guerre froide et le développement de relations inter-coréennes.

mais au contraire, au nom de la vision future de l’alliance, les autorités militaires US-RC entendent la transformer en alliance agressive pour intervenir dans le conflit Taiwan-Chine (conflit de haute intensité) ; pour exercer des pressions sur des pays qui soutiennent le terrorisme régional, pour prévenir la prolifération d’armes de destruction massive (conflit de moyenne intensité) ; pour protéger la liberté de mouvement en haute mer et pour livrer d l’aide humanitaire dans des zones frappées par des catastrophes (action de basse intensité).

Ce genre de réalignement de l’alliance viole non seulement l’article 5 de la Constitution coréenne, qui prohibe l’agression, mais il est aussi contraire au Traité mutuel de défense, qui limite les objectifs des opérations des USFK au sol coréen et à la défense contre une attaque visant la Corée du Sud.
Si les autorités militaires US-RC concluent cet accord, nous déclarons qu’il sera défintivement bloqué par la lutte de masse de la nation coréenne et des peuples épris de paix à travers le monde.

En outre, nous demandons aux autorités des deux pays de :
 suspendre la réunion de la SPI
 s’accorder sur un retour immédiat de l’autorité de contrôle opérationnel aux forces coréennes
 stopper l’extension des bases de Pyongtaek
 reconnaître la responsabilité des USA dans le paiement de la dépollution et de la restitution des bases des USFK
 tout faire pour établir une relation égalitaire entre les USA et la RC, qui contribue à la création d’un régime de paix dans la péninsule coréenne.
• Solidarity for Peace and Reunification of Korea
3rd Floor, Sungwoo Building
18-4 Shin-Gongdeok Dong, Mapoku, Seoul 121-851, Republic of Korea
Tel. 82-2-711-7292
Fax : 82-2-712-8445
Courriel : spark946@chol.com
URL : www.spark946.org (comporte une section en anglais

 Dans un document confidentiel de 2002, les USA donnaient toute latitude à la Corée du Sud pour conduire le processus de réunification

par Jin Dae Wong , Korea Herald, 16 février 2006. Original : http://www.koreaherald.co.kr/SITE/data/html_dir/2006/02/16/200602160040.asp
Tradut de l’anglais en français par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (transtlaxcala@yahoo.com). Cette traduction est en Copyleft

Alors que l’ancien ministre de l’Unification sud-coréen vient d’annoncer que les présidents des deux Corées sont tombés d’accord pour tenir une seconde rencontre au sommet en 2006 - la première avait eu lieu en 2000 -, une fuite providentielle semble indiquer un début de tentative de Séoul d’avoir les coudés franches dans ses négociations avec Pyongyang.

La Corée du Sud et les USA ont passé en accord en 2002 selon lequel Séoul prendrait al direction des négociations avec la Corée du Nord pour la réunification du pays, a déclaré une source militaire hier.
Après deux ans de négociations concernant l’avenir de leur alliance, les deux parties (USA et Corée du Sud) ont adopté un projet de rapport de défense qui établit trois étapes pour la réunification des deux Corées : réconciliation et coopération, coexistence pacifique et unification et stipule que ce serait au gouvernement de Séoul de prendre l”initiative de conduire ce processus, selon la source.

Dans le document les deux parties se sont mises d’accord sur l’objectif commun de contenir la prolifération d’armes de destruction massive en Corée du Nord. Elles se sont aussi accordées sur la prévention du trafic de drogues et du faux-monnayage comme des objectifs partagés dans la première phase de la réunification.
Durant cette phase, la Corée du Nord et la Corée du Sud doivent aussi étendre les échanges bilatéraux et élargir la construction d’une base de confiance militaire mutuelle.
Durant la période de coexistence pacifique, les alliés doivent maintenir un état d’alerte conjoint contre les possibles menaces de diffusion par la Corée du Nord d’AMD, d’agression militaire et d’attaques terroristes. Ils doivent aussi préparer la Corée du Sud à assumer un rôle croissant dans sa propre défense et à trasnformer l’accord d’armistice qui mit fin en 1953 à la guerre avec la Corée du Nord en traité de paix.

Le document déclare aussi que le gouvernement de Séoul devra exercer son leadership en matière de sécurité dans la péninsule coréenne, avec une poursuite de la présence militaire US juqu’au moment d’une éventuelle réunification. Selon le document, les deux parties présupposaient que le régime nord-coréen pourrait s’écrouler à ce stade et exprimaient leur inquiétude quant au chaos social que pourrait provoquer une résistance du régime communiste et un afflux de réfugiés au Sud.
Toutefois, des représentants militaires ont déclaré que le projet de rapport n’envisageait pas une absoprtion par les alliés du Nord suite à un effondrement du régime de Pyongyang.
Mais certains groupes de citoyens estiment que ce document est contraire aux principes de base énoncés par la déclaration conjointe faite en juin 2000 lors de la rencontre au sommet entre les présidents sud-coréen Kim Dae Jung et nord-coréen Kim Jong Il.
La déclaration conjointe du 15 juin excluait l’absorption par une ds deux parties de l’autre en cas de chute de régime.

Le document de 2002 déclare aussi que Washington maintiendra ses troupes dans la péninsule coréenne après la réuification des deux pays sur initiative sud-coréenne.
Le projet de rapport visait à servir de base aux discussions au sein de l’alliance pour remodeler l’alliance vieille de 50 ans en accord avec les modifications de l’environnement sécuritaire à l’échelle mondiale.
Le Ministère de la Défense a déclaré que le document était confidentiel et n’avait pas été présenté à la rencontre mnistérielle consultative, annuelle sur la sécurité de 2002.
« Il s’agisait d’une ébauche écrite par des fonctionnaires des deux pays, faisant partie des études menées en vue de la restructuration de l’alliance », a déclaré un porte-parole du Mnistère de la Défense, ajoutant : « Cela n’a joué aucun rôle et n’a eu aucune influence sur les discussions pour remodeler l’alliance qui ont commencé plus tard. »

Le porte-parole a refusé d’en dire plus, invoquant la confidentialité.
Depuis 2003 Séoul et Washington ont discuté des moyens de restructure leur alliance afin que Séoul puisse prendre de plus grandes responsabilités dans sa défense nationale et que Washington puisse bénéficier d’une plus grande flexibilité pour les opérations de ses forces présentes dans la péninsule coréenne.