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Créer 1, 2, de nombreux Marseille !

Publie le lundi 10 octobre 2005 par Open-Publishing

Pour le gouvernement la situation à Marseille est tendue ! Comme le disait Lénine, "c’est un fait. Les faits sont tétus." Certes nous n’en sommes pas à une grève générale paralysant toute la ville ! Cependant, les salariés de la SNCM et l’ensemble des salarié/e/s du port mènent une lutte exemplaire. Selon Muselier leur grève a déjà couté 145 millions d’euros... Et c’est ce qu’il faut ! Les salarié/e/s produisent les richesses, pour se faire entendre, elles/ils doivent montrer qu’ils peuvent générer des pertes de profits d’ampleur.

Mais l’importance de la situation Marseillaise ne se borne pas au PAM, les salarié/e/s de Nestlé ont prouvé leur force de mobilisation et leur capacité à peser sur le climat social (notament avant le référundum !), les agents d’entretien de Carrefour ont prouvé que lutter et vaincre peuvent aller de paire, le 4 octobre 100 000 personnes ont défilé, les salarié/e/s de STM ont également un potentiel de mobilisation important, la lutte de leurs collègues rennais/es, bien que soldée par une défaite a marqué pour longntemps ...

Il n’ y a pas de polémique possible cette ville est à l’heure actuelle un foyer de résistance explosif.

Mais un foyer de résistance ne fait pas cèder un MEDEF et un gouvernement unis et déterminés. Pour cela il faut, partout, ouvrir de nouveaux foyers de luttes. Aujourd’hui les salarié/e/s du public et du privé, les chomeurs/euses, les retraités, les étudiant/e/s (nous ne sommes en effet plus la petite élite de privilégié/e/s aisé/e/s que bcp pensent) souffrent de la même politique de régression sociale.

C’est pourquoi, loin de spéculer sur des choix stratégiques en vue du lointain horizon 2007, il est temps d’agir de manière unitaire et interprofessionnelle (mais non interclassiste !) et, partout, sur son lieu de travail, de résidence ou d’étude, tenter d’allumer un foyer de résistance. Il est de nombreux cas ou l’attentisme, la peur, le désabusement feront échouer ces tentatives, le gouvernement répondra par la répression (comme pour les postier/e/s, les lycéen/ne/s, faucheurs/euses, marin ...).

Mais quand rennes, Lille, Lyon ou Bordeaux seront dans la situation de Marseille, nous aurons le rapport de force nécessaire pour lancer la grève générale à laquelle nous sommes nombreux à aspirer car elle seule peut nous permettre de vaincre !

En attendant, soyons tou/te/s uni/e/s et solidaires et, avant que les salarié/e/s Marseillai/se/s et corses ne cèdent, tout/e citoyen/ne a pour de créer 1, 2, de nombreux Marseille !