Crise du textile : Marie-George Buffet demande "une harmonisation par le haut" des droits sociaux

La secrétaire nationale du Parti communiste Marie-George Buffet a appelé dimanche "à une harmonisation par le haut des droits sociaux et des salaires" à travers le monde pour minimiser les difficultés économiques provoquées par la libre concurrence, notamment dans le secteur textile.

Interrogée lors du "Grand rendez-vous" d’Europe-1 au sujet des difficultés économiques entraînées par les importations textiles chinoises, elle a souhaité que les responsables politiques réfléchissent "au niveau mondial et au niveau de l’Europe à une harmonisation par le haut des droits sociaux et des salaires".

"Il faut que s’établissent des règles qui font qu’on ne peut pas mettre les salariés en concurrence", a-t-elle demandé.

Alors que la Commission européenne a annoncé dimanche l’ouverture d’une enquête sur le textile chinois, Mme Buffet a dénoncé l’attitude des gouvernements européens sur ce dossier.

"C’est quand même eux, ces gouvernements de l’Union européenne, qui ont soutenu la démarche de l’Organisation mondiale du commerce de tout mettre en concurrence, d’estimer qu’il n’y avait pas de règle, qu’il fallait lutter contre toute forme de protection des emplois et qu’il fallait que tout soit à vendre et à acheter", a-t-elle dénoncé.

"C’est eux qui ont fait aussi la libre concurrence au niveau de l’Union européenne", a poursuivi la secrétaire nationale du PCF, faisant le lien entre ce dossier et ses critiques contre "l’Europe libérale" que le traité constitutionnel européen entend, selon elle, "graver dans le marbre".

Marie-George Buffet a également estimé que "les partisans du oui n’ont pas d’arguments pour convaincre" les électeurs de gauche d’adopter le traité, "parce que quand on est de gauche, on ne peut pas défendre un traité libéral". "Petit à petit la gauche se rassemble sur le non parce qu’elle sent que c’est là le chemin quelle doit prendre", a-t-elle ajouté. (AP)