Accueil > Crs pour réfugiés. Commissariat pour militants : calais
Crs pour réfugiés. Commissariat pour militants : calais
Publie le vendredi 1er septembre 2006 par Open-PublishingDepuis le mercredi 23 août, le calme est revenu, le "calme" de policiers lancés à traquer les futurs demandeurs d’asile. Les interpellations sont nombreuses. Les CRS doivent justifier leur travail et la PAF doit amonceller des milliers de feuillets preuves des contrôles des mêmes personnes arrêtées.
Asile politique : oui. Y accéder : non.
Selon un CRS envoyé pour discuter poliment, les réfugiés ne sont pas des réfugiés tant qu’ils n’ont pas leur carte. S’enfuir d’une dictature paraît pratiquement impossible lorsque l’on suit leur raisonnement.
A la PAF de Coquelles, le mot d’ordre à répéter actuellement aux réfugiés obtus est : "You should stay in your country".
"Vous devriez rester dans votre pays". "Il n’y a pas de problème". Le répétiteur devrait consulter le site d’Amnesty International sur la situation politique des pays de provenance.
Voyage interdit
Prière de ne pas s’offusquer des contrôles au faciès à la gare de Calais, ni de faire des rappels historiques. D’abord parce que les CRS du jeudi 31, comptaient un "arabe" et un turc et ensuite parce que cela peut ne pas plaire aux policiers ferroviaires, censés éradiquer la délinquance sur des lignes où il n’y en a pas.(un fumeur repéré, tout de même. Ouf, notre sécurité est assurée !)
Mais insultes permises
Des policiers non CRS d’une mouvance extrême oublient facilement leur tenue de policiers pour vous insulter dans la rue. Le 26 août, trois policiers dont deux en costumes sortant du commissariat de Calais me repèrent en train de parler avec des érythréens, me provoquent au passage. Je me retourne et commence à noter les numéros d’immatriculation de leurs véhicules personnels. L’un des policiers en tenue m’insulte et me menace de représailles physiques.
Jeudi 31, la discussion pour défendre la cause tourne à l’insulte devant témoins, face à la gare de Calais. Un policier toujours en tenue et en service, se permet de répéter l’insulte. Quand il est question de photographier son courage, là, recul. N’aiment pas les souvenirs qui pourraient figurer dans un documentaire du style "année 1944"...
Un petit contrôle d’identité hors présence de témoins proches, un coup de fil au chef, sentence : une interdiction de me rendre dans la gare... le combat pour une vieille France nouvelle continue...
La France des Droits de l’Homme, aimez-la ou quittez-la