Accueil > D’où vient la violence ?
Les violences qui sont faites à nous intermittents comme à une grand
nombre de gens en France qui acceptent benoîtement tout ceux que le
gouvernement décide à notre place, sont incommensurables avec les
petits bouts de colères qu’on dispense çà et là.
« Pour sauver les retraites, acceptez qu’il y ait moins de retraite.
Pour sauver la Sécu, acceptez qu’il y ait moins de Sécu. Pour sauver le
statut des intermittents, acceptez qu’il y ait moins d’intermittents.
Pour sauvez l’ordre en France, acceptez qu’il y ai plus de policiers ».
Et quand entendra-t-on « pour sauver le profit, acceptons qu’il y ait
moins de profit » ? Quand ? Pourtant les patrons eux-mêmes devraient
méditer sur une telle remarque.
Si l’on nous reproche d’envahir ainsi un studio de télévision, quand
est-ce que la télévision a daigné nous offrir une tribune pour nous
exprimer et organiser un vrai débat national ? Même la télévision
publique ne l’a jamais fait. Et c’est nous qui créons le désordre...
C’est en touchant à ces espaces de la télé obscurantiste, de la télé du
fric et de la démagogie que l’on arrive à se faire entendre. Alors
évidemment pas comme nous le voudrions. Et nous en sommes les premiers
frustrés. Mais ce matin les médias parlent un peu plus des
intermittents. Qui a parlé de l’interruption mercredi de France 2 ?
Quelles sont les chaînes de télévision qui ont parlé de la
manifestation de mercredi rassemblant des milliers de manifestants ?
Ce sont les chaînes de télévision et les grosses société de production
qui aliment en majorité les chaînes qui ont exploité et déséquilibré le
régime de l’intermittence et ce sont les salariés du spectacle et de
l’audiovisuel qui devraient payer ?
Les syndicats sont soit pusillanimes comme la CGT, ou complices comme
la CFDT. Les journaux télévisés des chaînes publiques , comme les
chaînes elles-mêmes sont devenus des organes d’Etat. Encore bravo et
merci à toutes les coordinaltions pour le travail de dignité qu’elle
rend à la société française face au travail de sabordage que pratique
le Medef et toutes ces entreprises comme TF1, avec la complicité du
gouvernement, qui sont des affamés et qui pour augmenter leurs profits
usent des méthodes les plus démagogiques et les plus perfides, au
risque de ruiner le pays économiquement comme socialement et
culturellement. N’a-t-on pas honte de diffuser une émission comme le
« Maillon faible » ?
Je le répète, la violence qui nous est faite, par
la manière dont nous a été imposé ce protocole, et tout le reste,
chaque jour, en réduisant notre liberté et notre espace public, n’est
rien à côté de l’intrusion de quelques manifestants sur un plateau de
télévision. Et comment ont été traités ces manifestants (violences des
vigiles, caméras et appareils photos saisis pour qu’il n’y ait que les
images de TF1, arrestations immédiates ainsi que le lendemain jusqu’au
domicile de l’un des manifestants) ? Ouvrons les yeux ! Retrouvons
notre dignité ! La lutte doit continuer tant que l’on devra survivre
dans un tel environnement.
J-Paul