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DE RETOUR À LA VIEILLE MAISON

Publie le dimanche 10 avril 2011 par Open-Publishing

Cette Semaine vient de sceller le sort du défunt PCF, en intronisant l’inédit camarade issu d’un parti en gestation comme candidat des communistes à la présidentielle 2012. Ainsi s’achève une aventure. Elle débuta le 25 décembre 1920 à Tours, où la majorité de la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) décida de rompre et d’adhérer à l’internationale communiste en créant la SFIC (Section Française de l’Internationale Communiste).

Presque un siècle pendant lequel l’idée du communisme s’est voulue universelle, tant ses fondements étaient et sont encore justes, mais ses interprètes s’affrontant aux tourments de l’histoire, ne retirèrent de cette consumation que des reliefs, insuffisants à initier des lendemains de bonheur.

L’adversité a vaincu ces hommes initialement épris de liberté et de progrès, le répit fut absent, la belligérance constante et le socialisme et son espérance se délitèrent sous la mitraille de laquelle naquit des catéchistes alliés à des sergents majors, objurguant un communisme de caserne.

L’épilogue, pourrait se résumer à ces quelques phrases de Victor Hugo « les révolutions débutent par la prise des palais et se terminent par l’attaque des diligences ». Ainsi l’organisation dont la mission fut d’incarner le communisme a décidé de revêtir la panoplie de la social démocratie et de s’en retourner vers « la vielle maison » accomplissant ainsi la prophétie de Léon Blum lequel déclarait lors du congrès de Tours : "Nous sommes convaincus jusqu’au fond de nous-mêmes que, pendant que vous irez courir l’aventure, il faut que quelqu’un reste garder la vieille maison" et peut être pensait il « jusqu’à votre retour ».

Pendant que le PCF se désagrège, l’idée du communisme se perpétue. Mais il revient à d’autres d’entretenir cette espérance, dont le rayonnement se situe au-delà de sa simple personnification.
Le moment est venu de déclarer qu’une autre société doit se bâtir, en s’éloignant des poncifs d’un libéralisme agonisant et d’un socialisme fugitif de ses renoncements.

La situation dans laquelle nous sommes engagés, est une révolution dont le déclenchement a déjà eu lieu, subrepticement. La révolution ne procède pas des révolutionnaires, elle est inhérente à une société dont les processus garantissant sa stabilité ont été réorientés vers et par une catégorie de ses éléments au détriment de la majorité, modelant ainsi l’injustice, catalyseur d’une dislocation de son organisation actuelle.

Cette révolution est nécessaire. Elle exigera l’impossible, trop longtemps refusé, par une caste dominante veillant sur ses privilèges et ne prétendant plus propulser le progrès et en dispenser les bienfaits à l’immense majorité de l’humanité. Elle préfère l’agiotage et mettre toutes les ressources des nations au service des établissements financiers.

Véritable industrie ne produisant que des masses financières, destinées à la spéculation et à générer de la rente, mais aussi et surtout de la misère, en privant les individus de revenus provenant de leur activité salariée, par la destruction de leurs unités de production.

Malgré les propos lénifiants, dont nous abreuvent les principaux responsables politiques, en accord sur le fondamental principe de sauvegarder cet ensemble, il devient impératif de décréter les établissements financiers de la planète en faillite. Ils détiennent leur capacité de nuisance de la prodigalité des gouvernants, instaurant l’austérité et détournant ainsi les flux financiers, auparavant alloués au domaine social, de la santé, de l’investissement productif etc. en faveur de la finance internationale.

La Grèce, le Portugal, l’Irlande seront inaptes à restituer les sommes gigantesques perfidement prêtées par les institutions financières internationales, tout comme les autres nations européennes y compris la France.

Les Grecs, les Irlandais, les Portugais, les Espagnols, les Français, les Britanniques et les autres signifieront l’inacceptabilité de cette tutelle, conséquence d’un braquage par les établissements financiers, perpétré avec violence sur les peuples.

http://www.lecommunard.org