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DE grace un effort pour dépassionner le débat
Publie le mercredi 25 octobre 2006 par Open-Publishing2 commentaires
Jean Ferrat
Réponse de Jean Ferrat aux certitudes de certains camarades du PC qui, sur ce site, ne savent plus débattre sereinement avec ceux qui ne sont pas d’accord avec leur stratégie partisane sans les insulter grossierement, avec l’argument définitif : " anti-communiste ".
Non seulement cela devient très désagréable pour tous les amis qui se retrouvent sur Bellaciao , mais de plus cela donne, par le ton même de ces interventions, une images des militants communistes qui n’à rien à voir, bien heureusement, avec ce que sont la majorité de nos camarades communiste.
Alors reprenons vite nos esprits, nous avons beaucoup à faire ensemble pour gagner cette bataille de 2007
Bien fraternellement à tous et à bientôt pour un d’ébat de fond dépassionné
Raymond LCR (unitaire pour deux)
LE BILAN
Ah ils nous en ont fait avaler des couleuvresDe Prague à Budapest de Sofia à MoscouLes staliniens zélés qui mettaient tout en oeuvrePour vous faire signer les aveux les plus fousVous aviez combattu partout la bête immondeDes brigades d’Espagne à celles des maquisVotre jeunesse était l’histoire de ce mondeVous aviez nom Kostov ou London ou SlanskyAu nom de l’idéal qui nous faisait combattreEt qui nous pousse encore à nous battre aujourd’huiAh ils nous en ont fait applaudir des injuresDes complots déjoués des dénonciationsDes traîtres démasqués des procès sans bavuresDes bagnes mérités des justes pendaisonsAh comme on y a cru aux déviationnistesAux savants décadents aux écrivains espionsAux sionistes bourgeois aux renégats titistesAux calmniateurs de la révolutionAu nom de l’idéal qui nous faisait combattreEt qui nous pousse encore à nous battre aujourd’huiAh ils nous en ont fait approuver des massacresQue certains continuent d’appeler des erreursUne erreur c’est facile comme un et deux font quatrePour barrer d’un seul trait des années de terreurCe socialisme était une caricatureSi les temps on changé des ombres sont restéesJ’en garde au fond du coeur la sombre meurtrissureDans ma bouche à jamais le soif de véritéAu nom de l’idéal qui nous faisait combattreEt qui nous pousse encore à nous battre aujourd’huiMais quand j’entends parler de "bilan" positifJe ne peux m’empêcher de penser à quel prixEt ces millions de morts qui forment le passifC’est à eux qu’il faudrait demander leur avisN’exigez pas de moi une âme de comptablePour chanter au présent ce siècle tragédieLes acquis proposés comme dessous de tableLes cadavres passés en pertes et profitsAu nom de l’idéal qui nous faisait combattreEt qui nous pousse encore à nous battre aujourd’huiC’est un autre avenir qu’il faut qu’on réinventeSans idole ou modèle pas à pas humblementSans vérité tracée sans lendemains qui chantentUn bonheur inventé définitivementUn avenir naissant d’un peu moins de souffranceAvec nos yeux ouverts et grands sur le réelUn avenir conduit par notre vigilanceEnvers tous les pouvoirs de la terre et du cielAu nom de l’idéal qui nous faisait combattreEt qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui
Messages
1. > DE grace un effort pour dépassionner le débat, 25 octobre 2006, 18:39
Comme j’aime cette chanson de Jean , car elle m’a aidé à sortir du ""oui mais les autres en face ils en font encore plus ou pire "" je signe aujourd’hui comme hier sa conclusion :
""C’est un autre avenir qu’il faut qu’on réinvente Sans idole ou modèle pas à pas humblement Sans vérité tracée sans lendemains qui chantent Un bonheur inventé définitivement Un avenir naissant d’un peu moins de souffrance Avec nos yeux ouverts et grands sur le réel Un avenir conduit par notre vigilance Envers tous les pouvoirs de la terre et du ciel
Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui , et je crois que c’est ce que nous faisons aujourd’hui .
claude de Toulouse .
2. > DE grace un effort pour dépassionner le débat, 25 octobre 2006, 19:44
Bravo, Raymond !
Moi qui ait rencontré (clandestinement, évidemment, c’était en 1980) le fils du Slansky dont il est question dans cette belle chanson de Ferrat, je ne peux que souscrire à ton appel à la raison.
Il nous faut admettre, les uns et les autres, que nous avançons en terre inconnue. L’an passé, nous avons su réunir nos forces pour contrer le projet de gravure dans le marbre des principes libééraux dans une constitution européenne. C’était enthousiasmant mais pas si nouveau : nos anciens ont bien su le faire en des périodes plus noires de l’histoire de ce pays. Nous passons à une autre étape : il nous faut passer à la construction d’une alternative. Que nous ayons du mal à penser ou simplement à accepter notre diversité n’est pas anormal mais le minimum serait de ne pas s’arrêter à la polémique et d’essayer de réflêchir ensemble.
gib