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DEUX COMPAGNONS ITALIENS EN PROCES A PARIS

Publie le mercredi 3 mai 2006 par Open-Publishing

DEUX COMPAGNONS ITALIENS EN PROCES A PARIS

Le soir du 1° mai, à la fin du Mayday de Paris, environ trente manifestants, italiens et français, ont été arrêtés près de la place de la République, fouillés, menottés et emportés au commissariat du 11° arrondissement, où ils ont étés retenus pendant près de quatre heures.
Deux compagnons, un de Modène et un du collectif universitaire de Bologne, ont été retenus dans un autre commissariat (celui du 10° arrondissement) et jamais relachés. Ceci sans que, pendant de nombreuses heures, il fut possible de savoir quoique ce soit sur leur situation et motif d’arrestation.
Aujourd’hui, nous avons pu savoir qu’ils seront transféré en détention provisoire et jugés en comparaison immédiate demain au Tribunal de Grande Instance de la Cité, à Paris. Nous ne pouvons toujours pas savoir qui est l’avocat commis d’office, ni si il lui en a été assigné un puisque la police se refuse à donner toute informations, empêchant ainsi à l’avocat des mouvements sociaux de prendre leur défense.
La situation est d’autant plus grave que ne sont pas connus les chefs d’accusation ni les éléments de preuve. La police a tenté de faire endosser à tous les compagnons et compagnes arrêtés le premier mai la responsabilité des nombreuses actions directes qui ont frappé des agences interim et des banques pendant le parcours de la manifestation de la mayday. Visiblement, dans l’incapacité de prouver leur responsabilité, elle a décidé de garder les deux compagnons, leur niant de fait leur droit à une défense.
D’après les informations fragmentaires que l’avocat a réussi à obtenir, les deux étudiant seraient accusés par des policiers qui soutiennent avoir vu une vidéo qui prouverait leur responsabilité celle-ci ayant été perdue par la suite.
Cela ne peut donc pas surprendre que parallèlement à de tel mensonges ehontés, il leur soit nié une défense qui ferait s’écrouler cette absurde construction inquisitoire.
Les institutions répressives françaises, face à la force et à l’extension des mouvement de novembre et de mars, tentent de répondre en restreignant de la façon la plus arbitraire les plus élémentaire des garanties juridiques, tentant ainsi de criminaliser qui s’oppose au nouvelles formes d’expropriations, de précarité et d’exclusion. Emprisonner les deux compagnons italiens et leur faire un procès en comparution immédiate signifie aussi lancer un signal politique répressif outre les frontières à qui s’est battu pour faire de ce mouvement un mouvement européen.
En demandant la libération immédiate des deux Italiens emprisonnés, nous renouvelons l’appel à l’amnistie générale de toutes les personnes arrêtées durant les révoltes de l’automne et celles contre le CPE et la « loi sur l’égalité des chances » de ces derniers mois. Nous renouvelons aussi l’appel à la continuation de la lutte contre la précarité et l’exclusion sociale, en l’étendant outre les frontières nationales, comme lors de l’assemblée européenne des étudiants et précaires qui s’est tenu à Censier le 2 mai (pour laquelle étaient venus nos deux compagnons italiens).

LIBERTÉ IMMÉDIATE POUR TOUTES LES PERSONNES ARRÊTÉES
AMMNISTIE POUR TOUS ET TOUTES.

Nous invitons tous et toutes à venir demain (4/05/06) pour un rassemblement protestataire et solidaire devant le TGI de la Cité à Paris à 12h30.

Les étudiantEs et précairEs italiens qui ont participé à la mayday et à l’assemblée européenne à Paris.