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De Djibouti à Paris, Chirac rattrapé par les « affaires »

Publie le mercredi 13 juin 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

De la Corne de l’Afrique à la mairie de la capitale, l’ancien président – qui perdra samedi son immunité – traîne plusieurs casseroles. Un nouvel imbroglio vient s’y ajouter.

GAMMA/XAVIER ROSSI | AMITIÉ Depuis l’éclatement de l’affaire Borrel, le président Jacques Chirac a souvent reçu le président djiboutien Ismaïl Omar Guellem à Paris. Chirac aurait, en 2005, aidé Guellem à accéder au dossier Borrel, allant à l’encontre de la justice française.PALAIS DE L’ÉLYSÉE, LE 1er OCTOBRE 2002
Agrandir la taille du texte Réduire la taille du texte Imprimer l’article Envoyer par email Réagir sur l’article Recommander BERNARD BRIDEL | 13 Juin 2007 | 00h08

Samedi 16 juin, un mois après l’entrée en fonctions de son successeur, Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac (74 ans) redeviendra un citoyen comme un autre. Privé de l’immunité que la Constitution accorde au président de la République, il pourra être convoqué par la justice dans le cadre des différentes « affaires » datant de l’époque où il était maire de Paris (1977-1995). Emploi fictif d’une secrétaire au RPR, salariés fantômes à la mairie et fausse factures de l’imprimerie municipale, telles sont les casseroles les plus connues que traîne Jacques Chirac.

Mais depuis quelques jours, un nouvel imbroglio impliquant l’ex-président, déjà qualifié d’affaire d’Etat, agite la presse hexagonale. De quoi s’agit-il ?
Mort d’un juge
Tout commence le 19 octobre 1995. Ce jour-là, le corps du juge français Bernard Borrel (39 ans) est retrouvé à demi calciné au fond d’un ravin, à 80 km de Djibouti. L’enquête locale conclut au suicide de ce magistrat en mission de coopération dans l’ancienne colonie française. Pour sa veuve, Elisabeth – dont les avocats doivent tenir aujourd’hui conférence de presse – un interminable cauchemar commence.

Importance stratégique

Persuadée que son mari a été assassiné par le régime djiboutien pour avoir mis son nez là où il ne devait pas, Elisabeth Borrel remue ciel et terre. En février 1996, une instruction est ouverte par la justice française. Sur la base de l’autopsie, les faits sont requalifiés en assassinat. Mais très vite, les choses vont se compliquer, la politique et la diplomatie mettent des bâtons dans les roues de la justice. L’affaire s’enlise.
C’est que, pour Paris, son ancienne colonie du Territoire des Afars et des Issas revêt une importance stratégique. Avec 2800 ?soldats, Djibouti abrite, pour un loyer de 30 millions d’euros par an, la plus grande base française d’Afrique. Une importance qui va encore grandir après le 11 septembre 2001. Engagés désormais dans leur guerre globale contre le terrorisme, les Etats-Unis décident d’y installer à leur tour un contingent destiné à intervenir dans cette zone hypersensible qui contrôle la route du pétrole.

Face à cet intérêt grandissant pour sa région, le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, dit IOG, est bien décidé à faire monter les enchères. Et à exercer des pressions sur Paris pour que sa justice cesse de l’importuner avec la mort de ce petit juge.

Et c’est là qu’intervient Chirac. Selon des documents spectaculairement saisis en avril dernier au Ministère français des affaires étrangères par les juges chargés de l’affaire Borrel et dont Le Monde et l’AFP ont eu connaissance, le président Chirac aurait, en 2005, aidé son homologue djiboutien à accéder au dossier. Allant ainsi à l’encontre de la justice française. Une justice qui, le 2 mai encore, quatre jours avant le 2e tour de la présidentielle, tenta sans succès de perquisitionner la « cellule africaine de l’Elysée ».

Et comment Chirac, préférant les intérêts stratégiques de son pays à ceux de la justice, s’y serait-il pris pour aider IOG à avoir accès à un dossier qui met en cause son entourage ? Eh bien, en lui suggérant de déposer plainte contre la France devant la Cour internationale de justice. Ce qui sera chose faite le 12 janvier 2006. « Le 30 mai 2007, après l’élection de Nicolas Sarkozy, le président Guelleh était de passage à Paris. On ignore qui il a rencontré », concluait Le Monde dans son édition de dimanche.

Messages

  • Il est effarant de voir avec quelle facilité on peut manipuler les médias pourvu qu’on ait dans son lobby quelques journalistes bien placés. Et quand il s’agit de contrées lointaines, c’est d’autant plus facile. Et là ou l’internet devait être un espace citoyen prompt à dénoncer les manipulations fagrantes de la presse ici et là, c’est devenu une formidable machine à amplifier les rumeurs ! DOMMAGE ! J’en profite pour donner un autre éclairage à cette affaire :
    1- M. Borrel est mort à Djibouti en 1995, assassinat ou suicide, on l’ignore. les premiers éléments du dossier, ainsi que mme borrel, ont corroboré la thèse du suicide. prés de deux ans aprés mme borrel se souvient soudain que son mari a été assasiné, et elle porte plainte pour assassinat. Et aucun journaliste pour rappeler que mme borrel a gros à gagner financièrement si la thèse de l’assassinat est retenu pour un magistrat en mission à l’étranger, ainsi que les éventuelles assurances vie.

    2- la base française de djibouti devait être fermé, en cause entre autres la professionnalisation de l’armée decidée par chirac (!) et appliquée par le gouvernement jospin dés 1997. c’est l’époque de la fermure des bases de la Centrafrique, et de la réduction des effectifs des autres, sénégal, côte d’ivoire, tchad et bien sûr celle de djibouti qui est passée de 6000 hommes à moins de 2800 dont la plupart sont des compagnies tournantes qui ne résident à djibouti que pour 3 à 6 mois.

    3- la base de djibouti de djibouti programmée pour être fermée a eu un délai de répit sur l’insistance de l’armée française contre l’avis du gouvernement français.

    4- c’est parce qu’on savait cela que djibouti a sauté sur l’occasion quand les américains qui tournaient autour du pot depuis des années, mais qui étaient regardés en chien de faïence par les français (pré carré oblige !) ont émis une ènième fois leur sohait d’ouvrir une base militaire à djibouti. mais le 11 septembre était passé par là, et l’avis des français ne comptait plus, c’est le fameux "avec nous ou contre nous" de bush.

    5- alors arrêtons de faire croire que c’est l’importance stratégique d’une base militaire qui a empêché la france de faire connaître la vérité sur l’affaire borrel. l’actuel président de djibouti, IOG, comme vous dites à toujours été honni par les milieux français, ou françafricains devrais-je dire, et c’eut été l’occasion de le mettre en cause dans une affaire susceptible de lui barrer le chemin de la magistrature suprême.

    6- je lis ici et là que borrel avait découvert que IOG étatit impliqué dans l’attentat du café de paris, c’est aussi stupide que de croire que chirac a préféré trahir son pays pour le bien-être d’un petit pays africain de 500 000 habitants, misérable de surcroît. chirac aurait pu mettre la main à la poche pour éradiquer cette misère, c’eût été plus profitable pour tous.

    7- enfin je trouve déplorable qu’il n’ y ait aucun journaliste pour rappeler une petite évidence qui a son importance : il existe depuis 1986 un accord de coopération judiciaire entre la france et djibouti (d’ou la présence du juge borrel) qui implique qu’un dossier judicaire traité par les deux pays simultanément puissent être transmis sur demande de l’une ou l’autre partie. c’est ainsi que les magistrats qui se sont succedés dans l’instruction du juge borrel ont pu travailler à djibouti et enquêté jusque dans le palais présidentiel. c’est seulement mme clémént, juge sans doute parachuté par le lobby de mme borrel, qui pour mettre l’enquête ,la vraie, dans l’impasse à lancé un mandat d’arrêt international contre le procureur de djibouti, celui là même qui est sensé l’aider à avancer dans son instruction. et voilà que pour pimenter le tout on ouvre des enquêtes subsidaires ici et là, subornation de témoins et cette affaire qui a menée à la perquisition de différents ministères français. NOYONS LE POISSON ! c’est le mot d’ordre du lobby borrel. mais heureusement que les procés ne se gagnent pas dans les médias.

    pour ceux qui sont vraiment intéressés par cette affaire et pour y voir plus clair, au délà de la mauvaise foi de la presse parisienne, je les encourage à jeter un coup d’oeil sur l’enquête d’un journaliste de paris match et qui est repris par le journal la nation sur le lien suivant : http://www.lanation.dj/news/2007/ln69/national8.htm

    à bon entendeur salut !

    • ... Bon entendeur n’est pas sourd...

      La Nation et Paris Match ? c’est tout comme références ? Ben avec ça on est sûr que la vérité sera faite !!!

      Quand au "lobby" Borrel ! Quelle est la cruche qui veut nous faire croire qu’une Madame Lambda, fut-elle épouse de feu Monsieur le Juge est en mesure de mobiliser un "Lobby" à sa dévotion : il faudrait voir à ne pas inverser les rôles !

      Ju2Nice

    • Evidemment quand on veut pas voir la verité.... ou a t-on vu dans une affaire judicaire que tous les syndicats de la magistrature, dont font partie les juges qui instruisent les affaires, se portent partie civile ? c’est pas un lobby ça ? Mmme Guigou, ministre de la justice, M. Montbourg, député, M. Bernard Nicolas, journaliste, l’assiation SURVIE, sénateur yung, le SYNDICAT DE LA MAGISTRATURE, ça vous interpelle ça quelque part comme lobby ? et vous avez vu la liste des membres de l’association créée pour l’occasion, "Comité de soutien à Madame Elisabeth Borrel - Pour la vérité sur l’assassinat du juge Bernard Borrel" dont font partie des éminents politiques, ainsi que les journalistes qui traitent le plus l’affaire ? c’est pas un lobby ça ? A moins que Ju2Nice fasse partie du lobby aussi, auquel cas je comprendrais beaucoup de choses, surtout qu’il me traite de cruche ! Djibouti serait un émirat riche en pétrole capable d’acheter des airbus et des chars leclerc par fournées je crois que l’affaire borrel auarit eu une autre tournure ; mais colomniez, calomniez...il n’en restera rien et ce n’est surtout pas des guignols qui veulent faire brillant en commentant sur le net des affaires dont ils ne savent rien qui y changeront quelque chose ! on sait la qualité de la justice française, digne d’une république bananière, alors un couac de plus !