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De la misère en milieu enseignant
Publie le dimanche 8 février 2009 par Open-Publishing3 commentaires
Sarkosy l’a redit lors de son allocution : enseigner devient une tâche bien difficile et les conditions de l’exercice de cette fonction sont très dures. Il en va de même pour les infirmières à l’hopital, pour ne citer que cet exemple. Par contre notre cher président nous redit que les effectifs d’élèves sont en chute et que donc il fallait réduire le nombre de postes.
On noie donc les problèmes dans des chiffres... Que s’est il passé en 25 ans dans les établissements publics ? Un désengagement progressif de l’Etat, un politique comptable en matière d’éducation .
Mais aussi des élèves qui demandent aujourd’hui beaucoup plus d’attention, de temps, des situations de conflits en classe qui n’ont rien à voir avec des situations antérieures...
La loi du silence a gagné le dessus et la loi du "je sauve ma peau" s’est installée chez beaucoup d’enseignants. Ce qui amène bien sûr un grand nombre de dépressions, suicides, arrêt de maladie chez les enseignants.
Alors puisque nous sommes dans une politique comptable, qu’attend on pour publier les chiffres officiels. Combien d’enseignants se suicident par an ? Seulement voilà, quand ce genre de drame arrive, on entend dire:des problèmes personnels l’accablaient, il a craqué, n’y voyez pas de rapports avec ses difficultés professionnelles...
Merci , chers collègues, qui me liront, pour vos commentaires et témoignages.
Messages
1. De la misère en milieu enseignant, 8 février 2009, 17:59
Ah non, NS ne vaut pas la peine que des enseignants s’offrent en sacrifice. Tant qu’à faire, quitte à se sacrifier, autant le faire en se jetant à corps perdu dans la bataille pour défendre son steack et ses collègues et sortir de l’isolement. L’union fait la force.
NS comme Darcos, qui ne savent pas compter, oublient que le taux de natalité en France est de loin le plus haut dans l’UE. C’est donc qu’il poursuit un but pas très propre pour les citoyens et surtout pour l’avenir de nos enfants.
2. De la misère en milieu enseignant, 8 février 2009, 19:25, par urban
Bonjour Diego,
témoignage ? je suis un mec plutôt costaud, pourtant, enseignant-chercheur depuis 3 ans. J’en suis à mon 3ème accident de surmenage (fracture de fatigue, la dernière en date) et j’ai à mon actif trois "passages à vide" plutôt corsés (j’aime pas le mot dépression même si c’est évidemment ça).
Mais j’ai réussi (sauf le dernier) à les planquer à peu près tant bien que mal et à surtout pas m’arrêter : s’arrêter puis reprendre ensuite, on est mort (l’empilement fou des retards devient ingérables, entre masses de textes, de mails, de cours, etc. à écrire et rattraper). Par contre je ne sais plus ce que ça veut dire "vacances" : entre travail à 100% et "flaque mentale totale", on se retrouve pire qu’un légume.
Sarko, ça m’est passé au-dessus : je m’en fou complètement de ce qu’il dit et fait. Parce qu’une chose est sûre, c’est que ça va craquer. Je suis évidemment loin d’être le seul dans ce cas-là et donc, ça va craquer. Parce qu’on est réellement souvent mis dans les limites extrêmes de nos capacités physiques, et que ça finit mal toujours à un moment ou un autre (une collègue, tient, par exemple, qui rentre un soir en voiture chez elle et se retrouve avec des fractures partout : voiture sortie de la route, à cause d’un flash d’inattention)
1. De la misère en milieu enseignant, 9 février 2009, 00:54
Franchement, ça vaut pas le coup de s’esquinter la santé pour des politiques qui sont infoutus de prendre leurs responsabilités. Une journée n’a que 24 h, c’est pas la peine de travailler tout ce temps. Il y a la vie privée qui est facteur d’équilibre, qu’il ne faut pas sacrifier sous peine d’accidents, maladies. Il est vrai que ces temps-ci les accidents du travail sont en hausse. La tension est réelle, et elle doit pouvoir s’exprimer, de préférence par des grèves, des manifs (le plus sain) pour une prise en compte par le pouvoir.
Je savais que NS détestait la classe ouvrière, mais j’étais loin de penser qu’il arriverait à se mettre à dos toutes les franges de la société (enseignants du supérieur, médecins des hôpitaux, avocats, magistrats, artisans, patrons de PME...) qui n’appartiennent pas au CAC40. C’est affligeant de sa part et il mérite grandement une "résistance solidaire" de tous les salariés qui sont ébranlés par ses réformes indécentes et hors d’actualité en raison de la crise économique.
C’est pas nous les coupables de cette situation, nous n’avons rien à nous reprocher, c’est donc pas à nous de payer la crise. Tous ensemble pour faire respecter notre dignité.