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Débat-concert "Che Guevara, une braise qui brûle encore" organisé par la LCR et les JCR

Publie le vendredi 28 septembre 2007 par Open-Publishing
30 commentaires

Samedi 6 octobre,
Débat concert, à l’occasion des 40 ans de la mort de Che Guevara :

Débat de 15 h à 19 h, avec Olivier Besancenot, Michael Löwy, Carmen Castillo, Daniel Bensaïd, François Maspero, Janette Habel et Maurice Lemoine.

Concert de 20 h 30 à minuit avec Ministère des affaires populaires, Monsieur R...

La-Plaine-Saint-Denis (Eurosite, 144-166 avenue du Président-Wilson), PAF : 10 euros.

Messages

  • C’est incroyable comment la LCR n’a tiré aucune leçon des erreurs historiques... elle se complait dans le ressassage des épopées qui se sont terminées dans le sang sans aucun succés à la clef !

    Rémi la Garonne

  • La LCR vient encore tenter de pomper le capital mediatique du Che.
    La LCR a part faire ce qui risque de bien passer à la télé je ne vois pas quel interet !
    Ils ne voulaient pas des collectifs unitaires.
    Ils ne voulaient pas de candidatures communes.
    Ils ne veulent pas une risposte à Sarkozy ensemble...

    Mais pour qui ils roulent ???

    • Mais pour eux voyons !

      La LCR est devenue une bureaucratie, qui a réussi à faire "électoralement" son trou, en rongeant un peu/beaucoup sur l’électorat du PCF qui s’effondre.

      Elle s’est doté d’un produit médiatique performant, OB, et surfe sur tous les thèmes médiatiques qui peuvent être porteur. Elle n’est pas la seule à faire ça, tous les politiciens, quelque soit leur bord, le font.

      Rémi la Garonne

    • je voudrais rappeler au camarade que la lcr (autrefois JCR) a toujours été "’trotsko gevariste" depuis les années 60 : notre camarade Michèle Firk qui y laissa sa peau au guatemala en 67 n’est (malheureusement) plus là pour en témoigner. Comme nos centaines de camarades morts sur les foco, torturés par la junte chilienne, brésilienne, argentine, etc Qui dans le mouvement stalinien en amérique latine a donné sa peau pour ses idées, a part nos camarades chiliens ? Le pc du guatémala qui a trahi le che ?

      Marc LCR

      PS (si j’ose dire) : le but n’est pas de refaire des foco en plein Paris : l’heure des brasiers ne correspond pas au moment que nous vivons (même si la flamme continue de bruler) mais de comprendre une figure historique avec ses ombres et ses lumiéres, de combattre les mensonges qui en font un "sacrifié" christique ou un fou dangereux, et de comprendre pourquoi il touche encore la jeunesse d’aujourd’hui...

    • Mais pour qui ils roulent ???

      Mais pour la CIA et l’UMP, c’est évident !

      Le niveau monte, dans les débats...

      Chico

    • moi la pluspart des vieux membres de la lcr que je rencontre ils sont maintenant cadre / élus PS.
      Le Che est bien loin.

    • C’est que tu connais trés peu des "vieux cadres" de la lcr, et précisément ceux qui sont passé au ps ! Je pourrais dire aussi "moi je connais que des copains qui sont passé du pcf au ps" En plus c’est vrai que j’en connais plus, mais pour une simple raison, c’est que ceux qui sont passé du pc au ps, je continue a les fréquenter, alors que ceux qui sont passé de la lcr au ps, non !

      Marc LCR

    • Marc, ce que tu dis est tout à fait excat quant au Che et Michèle... Il n’empêche que le nombre de mort-e-s n’est pas une garantie de justesse de la ligne poltique. Toute cette stratégie, si couteûse en vies humaines des copains-ines a fait faillite et il est absurde de jouer les anciens combattants qui ne savent que faire des cérémonies du souvenir. Repnesons la stratégie autrement qu’au travers de nos regrets et de nos souvenirs... aussi poignants soient-ils !

      Rémi la Garonne

    • Donc on peut conclure que la LCR depuis très longtemps et depuis même les origines de la logique des fuocos en Amérique Latine, pour ce courant, a été aux côtés de la logique de Guevarra, on ne peut, sauf à dire des conneries plus grosses que soi, accablé par une haine aveuglante, dire que la LCR, en faisant cela surfe sur un bon coup médiatique.

      Il faut être un peu juste pour dire cela.

      J’ai été en désaccord avec la théorie des fuocos qui a amené à des grosses conneries bien sanglantes (presque autant que les autres) parce qu’on a essayé de trop copier la révolution cubaine.

      Effectivement en Argentine le prix que le courant de la LCR a payé a été titanesque, un parti de plusieurs milliers de combattants y a été liquidé par la junte militaire (le PRT).

      Ces combattants de la révolution en Amérique Latine ont payé d’un prix énorme leur engagement. On leur doit le respect, qui ne s’exempte pas de critiques sur les politiques menées, mais on leur doit respect, comme on doit respect à l’engagement de Guevarra.

      Le courant de la LCR là bas a été dans ce processus, et en a payé un prix exorbitant. Par contre les courants proches du PCF, à l’époque, n’ont pas participé, pour l’essentiel à ces combats. Questions de désaccords, honorables peut-être, mais désaccords.

      Parler de surf médiatique de la LCR là dessus est petit, très petit. C’est leur histoire. Sur laquelle ils sont revenus complètement d’ailleurs , mais c’est un morceau de l’histoire des révolutionnaires dans le monde, et il est logique de faire travail d’histoire là dessus.

      Par contre parler de faire un parti guevarriste en France est une grosse connerie, à part si on veut par là témoigner seulement de la qualité d’un engagement et d’avoir tenté réellement de faire la révolution, mais parler de faire un parti guevarriste, c’est effectivement être ambigu dans les mots.

      On peut parler d’utilisation des médias par la LCR sur d’autres terrains, mais là.....

      Soyez constructifs .

      Copas

    • A mon tour de dire que ce que tu me répond est tout a fait exact ! Evidemment, le nombre de mort ne fait pas la qualité d’une politique (je pense même que c’est le contraire) Je ne faisais que répondre a ceux qui dénoncent la "récupération" par la ligue de la figure de Guevara ! Et de leur rappeler notre engagement, qui n’a pas seulement été intellectuel : certains d’entre nous y ont laissé la peau !

      Maintenant, sur la figure de Guevara, on peut rappeler les ombres et les lumiéres de ce personnage historique. Moi je me sens "de son camp", mais ce n’est pas une raison pour rester non critique vis a vis des ombres, et surtout des erreurs, des echecs, de l’impasse de la stratégie des "focos"...

      Il demeure cependant une "figure" incontournable du révolutionnaire. Un des points qui me semble intéressant, c’est qu’il a toujours su mettre ses actes en conformité avec ses paroles. Une bonne leçon pour ceux qui cultivent le cynisme en politique, le double discours, etc...

      Marc LCR

    • Moi aussi je me sent "du côté du combat du Che", mais il faut bien reconnaître que toute la stratégie qu’il a développé, et avec laquelle à l’époque j’étais tout à fait d’accord, était erronée. On s’est gourré, il faut le reconnaitre et en tirer les leçons.

      Alors que l’on fasse un retour critique sur l’Histoire, c’est un impératif catégorique aujourd’hui. Hélas, je ne vois aucune organsiation, pas plus la LCR, que le PCF, sans parler de la secte LO, qui soit capable de faire cette démarche. Pas plus d’ailleurs que les Alternatifs qui retombent dans les mêmes ornières.

      Rémi la Garonne

  • il est bien que l’action du ché soit reconnue . son histoire appartient au mouvement communiste international . au delà des règlements de comptes politiques entre partis qui se réclament du communisme ; fidel castro et ché guevara ont eu le mérite de faire la révolution a cuba et qu’on le veuille ou non cette révolution est un point d’ancrage pour tous les peuples d’amérique latine et au delà qui veulent se libérer du joug impérialiste . sans la ténacité de la révolution cubaine ; point de changement au vénézuella ; en bolivie en équateur ; dans le meme temps les peuples du pérou ;de colombie ;contestent les gouvernements de ces pays soutenus par les usa . tout cela est positif . pour revenir au ché il est bon de le ressituer dans son action politique ; dans sa pratique politique ; de laquelle il savait tirer les enseignements théoriques ; souvent critiques ; critique constructive du socialisme éxistant ; critique aussi sur certains points de la révolution cubaine . cette démarche lui a permis d’alerter sur les erreurs qu’une révolution socialiste peut etre amenée a faire ; car la transition d’un système a un autre n’est pas ; et dans tous les cas ne sera pas un long fleuve tranquille . c’est ce que les écrits du ché mettent en exergue ; et certains sont d’une actualité brulante ; par rapport au socialisme et au communisme .

    quelques titres de chapitres :

    le débat sur l’économie de transition

    la conception de la valeur

    la signification de la planification socialiste

    bureaucratisme et bureaucratie

    contre le bureaucratisme

    le discours d’alger

    la lutte contre la bureaucratie

    l’héritage révolutionnaire

    le socialisme et l’homme a cuba

    créer un deux trois....de nombreux vietnam

    lettre a fidel

    ce ne sont que quelques titres de chapitres ; il y en a d’autres . ces écrits ont été publiés par les édition maspéro ; éditions qui n’éxistent plus .mais quelques communistes qui ont vécu cette période en tant que militants ce qui est mon cas peuvent préter peut etre ces écrits .

    il ya également un autre ouvrage : qui est : ernesto che guevara ecrits d’un révolutionnaire qui a été publié aux éditions la brèche ; qui elles éxistent toujours ; par contre je ne sais pas si le bouquin est toujours publié .

    pour info je sais qu’il qu’il éxiste une nouvelle publication des écrits du ché ; mais je ne sais pas quels son les éditions qui les publient .

    ces lectures permettent d’aller au delà de l’image d’épinal ; et de battre en brèche également ; les mensonges ; les conneries ; les idées reçues ; qui ont cours ces temps çi sur le sujet . sam 82

    • Le CHE est à la mode...
      Pour mémoire la JCR (ancétre de la lCR) fut la seule organisation il y a quarante ans à organiser un meeting pour rendre hommage au Che lorsqu’il fut assassiné... conclusion pour la LCR ce n’est pas vraiment une mode médiatique datant de 2007...
      Que certains se rassurent, l’initiative de la LCR n’a pas pour but de faire dans l’idolatrie...
      Mais de débattre de l’apport, des faiblesses politiques et erreurs, de la portée historique de celui qui fut un grand dirigeant révolutionnaire, communiste et internationaliste.
      Et bien sur de lui rendre hommage.
      Pour les jeunes lecteurs de Bellaciao ajoutons que les invités au débat ont "de la gueule"...
      Lowy, responsable de la quatrième internationale en Amérique latine, Jeannette Habel idem ayant représenté celle-ci lors de la révolution cubaine, Daniel Bensaîd idem outre ses talents de philosophe, Carmen Castillo révolutionnaire chilienne son compagnon Miguel Hernandez dirigeant du MIR mourut les armes à la main assassiné par les ordures pinochetistes, Maspéro éditeur ayant publié en français les textes du Che...
      Ajoutons pour ceux qui seraient tentés par des caractérisations infectes genre "révolutionnaires de salon" qu’il n’ont pas seulement tenu le stylo mais risqué leur peau... Que malheureusement notre camarade Michele a perdu.
      Donc venez nombreux.
      El Che Vive !
      Juan LCR depuis 35 ans et toujours pas au PS...
      Je ne pense d’ailleurs pas que celà risque de m’arriver...
      Bien à vous.

    • Ce que tu dis est vrai... à l’époque j’étais à la JCR et il est exact que nous étions les seuls à prendre le Che comme exemple. Qu’on lui rende hommage... c’est tout ce qu’il y a de plus juste. Mais je crains effectivement que l’on fasse aujourd’hui un peu/beaucoup dans l’idôlatrie. Pourquoi ? Simplement parce que c’est facile et porteur médiatiquement et affectivement. Je ne vois pas aujourd’hui dans la LCR, sans parler des autres, une remise en question des principes stratégiques qui furent les nôtres sinon pour se précipiter dans une stratégie purement électorale.

      Rémi la Garonne

    • Voila un "petit" exemple de nos débats stragégiques... C’est faire preuve de méconnaissance (ou de mauvaise foi) que de prétendre qu’on n’aurait pas de débats stratégiques (ou ce qui est la meme chose, que nous nous contenterions de replatrer nos "vieux modéles)

      Tous ces débats sont consultable sur le site "europe sans frontiére"

      BENSAÏD Daniel - 28 août 2007 Socialismes utopiques d’hier et d’aujourd’hui
      BENSAÏD Daniel - 27 août 2007 Front unique et hégémonie
      VERGNE Francis - 14 juillet 2007 Dilemmes du sujet politique ou l’incroyable et triste histoire du sujet révolutionnaire et de ses maîtres tyranniques
      BENSAÏD Daniel - 28 juin 2007 Une crise stratégique (à propos d’un texte de Jean-Marie Harribey, coprésident d’Attac)
      ISELIN François - 30 mai 2007 Crise climatique et énergétique : faites pas la moue, mais la grève !
      BENSAÏD Daniel - 19 mai 2007 Stratégie et politique : de Marx à la IIIe Internationale
      HARRIBEY Jean-Marie - 17 mai 2007 Ebauche de contribution au débat [dans Attac France] sur la stratégie
      TANIAU Léon - 2 mai 2007 Ecologie, marché et radicalité sociale
      DRUCKER Peter - mai 2007 Auto-émancipation et identités à l’heure de la mondialisation
      JEANPIERRE Laurent, UDRY Charles-André - 9 avril 2007 Deux contributions sur l’électoralisme et la cécité de la gauche radicale en France
      BENSAÏD Daniel, GAUDICHAUD Franck - 2 avril 2007 « Nous sommes face au défi d’une reconstruction sociale et politique »
      CORCUFF Philippe - 5 mars 2007 La LCR a-t-elle perdu la boussole ?
      SIMPLON Joséphine, PIERRON Côme - novembre 2006 Stratégie et parti, ne pas abuser des mélanges…
      MATHIA Alain - novembre 2006 Vers les crises stratégiques du 21e siècle
      BENSAÏD Daniel - novembre 2006 Terreurs et violences
      BENSAÏD Daniel - 17 octobre 2006 Après 25 ans de néolibéralisme, comment remonter le courant ?
      TREPERE Galia - 4 octobre 2006 Eléments d’une stratégie pour définir nos tâches dans la nouvelle période
      DUVAL François, JOSHUA Samy - 18 septembre 2006 Deux contributions au débat de la LCR : « Mélanges stratégiques », suivi de « notes » critiques
      BENSAÏD Daniel - 9 août 2006 Sur le retour de la question politico-stratégique
      ARTOUS Antoine - 20 juillet 2006 Ve République française : bataille pour la démocratie
      HUSSON Michel - juin 2006 Pour une stratégie de transformation sociale
      BENSAÏD Daniel - 9 mai 2006 Moment utopique et refondation stratégique
      HOUTART François - 11 avril 2006 Les mouvements sociaux et la construction d’un nouveau sujet historique
      SABADO François - mars 2006 Quelques éléments clés sur la stratégie révolutionnaire dans les pays capitalistes avancés
      LIEGARD Guillaume - mars 2006 Quelques réflexions sur la stratégie révolutionnaire
      CALLINICOS Alex - mars 2006 Qu’entend-on par stratégie révolutionnaire aujourd’hui
      SITEL Francis - mars 2006 Stratégie révolutionnaire : résurgences et cours nouveaux...
      ARTOUS Antoine - mars 2006 Orphelins d’une stratégie révolutionnaire ?
      BELLO Walden - mars 2006 Le radicalisme militaire vénézuélien : un modèle pour les autres pays en voie de développement ?
      OLLIER Fabien, BENSAÏD Daniel - février 2006 Pensée stratégique et utopie
      DURAND Cédric - janvier 2006 Pour un nouveau modèle stratégique
      SABADO François - 8 novembre 2005 Sur la stratégie révolutionnaire
      SABADO François - 30 septembre 2005 Démarche transitoire, Front unique, gouvernement ouvrier
      BENSAÏD Daniel, L’Organisation politique - juillet 2005 Faut-il participer aux élections ?
      ROUSSET Pierre - 26 mai 2005 1965-2005 : Deux générations dans l’évolution de la gauche radicale européenne et quelques « questions brûlantes »
      CREMIEUX Léon - mai 2005 Contester en permanence le système du salariat
      CREMIEUX Léon - mai 2005 Quels chemins pour une émancipation démocratique et sociale ?
      BENSAÏD Daniel - 2005 Douze remarques - plus une - pour continuer le débat avec John Holloway
      PASTOR Jaime - 15 novembre 2004 Repenser les questions stratégiques ou que faire pour transformer le monde ?
      PASTOR Jaime - 15 novembre 2004 A debate on strategies for changing the world
      BENSAÏD Daniel - octobre 2004 (Im)politiques de Foucault
      CORCUFF Philippe - 20 septembre 2004 Roland Veuillet, ou l’individu contre le néolibéralisme
      RODRIGUEZ LASCANO Sergio - septembre 2004 Slogan moral ? Une autre façon de faire la politique
      HEARSE Phil - novembre 2003 Changer le monde sans prendre le pouvoir ?
      BENSAÏD Daniel - septembre 2003 Chili : Les souvenirs d’un amnésique
      HOLLOWAY John - février 2003 Douze thèses sur l’anti-pouvoir
      CREMIEUX Léon - 2003 Démocratie, citoyenneté et rapports de production
      BENSAÏD Daniel - juillet 2002 « Les sauts ! Les sauts ! Les sauts ! » : Lénine et la politique
      BENSAÏD Daniel - mai 2002 Questions-réponses sur l’expérience française
      LOWY Michael - avril 2002 Sans action organisée, pas de libération : anarchistes, léninistes et communautés chrétiennes de base
      BENSAÏD Daniel - janvier 2000 La Propriété et le Pouvoir
      BENSAÏD Daniel - janvier 2000 La démocratie à venir
      BENSAÏD Daniel - décembre 1991 Qu’ont ils fait des rêves de gauche ?

      Marc LCR

    • Entendons nous sur les termes : il y a "stratégie" et stratégie.

      Pour bien connaitre les textes de la Ligue, je maintien qu’il n’y a pas de travail sur la stratégie sinon dans deux domaines :

       un domaine purement défensif : lutte contre les atteintes aux acquis sociaux... ce qui est important mais qui n’est que purement défensif, et en aucun cas ne peut produire une stratégie offensive de changement social,

       une stratégie purement électorale de savoir avec qui passer des accords ou comment profiter des alliances pour gruger les partenaires d’un jour ou d’une nuit (j’ai été militants de la Ligue durant quelques années... je sais de quoi je parle !).

      En dehors de cela, il n’y a aucune stratégie fondée sur une pratique sociale alternative... dont les militant-e-s n’ont d’ailleur même pas la moindre idée (j’ai vérifié).

      Autrement dit, je maintien ce que j’ai dit : il n’y a aucune stratégie de changement social et politique à la LCR.

      Et c’est être bien naïf et infrapolitique (ce que sont la plupart des militant-e-s) que de croire que le discours actuel, aussi radical soit-il, prépare une alternative quelconque au capitalisme.

      Rémi la Garonne

    • non ce n’est pas de l’idolatrerie . je le dis d’autant plus que je ne suis pas a la ligue je n’y ai jamais été . je suis communiste ; n’étant plus adhérent du pc f depuis 95 . ma première adhésion ayant été au jc en 61 . je l’ai quitté pour cause de dérive mutante . cela pour dire que j’ai été un fervent soutient de la révolution cubaine a l’époque et je le suis toujours ce qui m’a amené a m’intérésser aux idées du ché . et c’est vrai qu’a l’époque au sein du pcf au niveau de la direction la révolution cubaine était assez mal vu et le ché traité d’aventurier . la révolution cubaine ne rentrant pas dans les canons de moscou . mais pas mal d’adhérents de ma génération soutenaient ouvertement cette révolution . je suis comme toi je dis vive le ché car il a eu le mérite de mettre en pratique sa théorie et en meme temps d’etre critique . et en cela pour moi c’est une référence . sam 82

    • Tu maintiens, mais tu prouve surtout que tu ne connais visiblement pas nos débats politico stratégiques ! Comme je l’ai rappelé, ils sont public (et disponible sur le site "Europe sans frontiére")

      un petit extrait, pour que tu ne puisse pas continuer a carricaturer nos positions (tu n’es pas le seul, mais bon...)

      Un petit mot : ce texte est une réponse a une intervention de Jean Marie Harribey (d’ou le fait qu’il réponde a un texte, qui grosso modo défend le projet de "rassemblement antilibéral" sans trop de délimitation)

      Faillite générale ?

      1. Tu pars d’un constat de faillite générale : « toutes les stratégies de gauche sont défaites ». Et d’en dresser l’inventaire : la stratégie social-démocrate, la stratégie social-libérale, la stratégie anti-libérale, la stratégie « communiste et d’extrême-gauche ».

      La discussion agagnerait peut-être en clarté à éviter l’attribution généreuse d’une noblesse stratégique à des politiques qui ne sont précisément, pour certaines d’entre-elles que de la navigation à vue et un enchaînement de coups électoraux sans visée stratégique. Mais surtout, ton énumération regroupe sous la catégorie de « modèles » des phénomènes sociaux, politiques, historiques ; fort hétérogènes.

      Les « anciens modèles » (social démocrate et communiste et d’extrême-gauche) se seraient « désagrégés » avec l’émergence du « capitalisme néolibéral » et « l’extinction du socialisme stalinien ». C’est accorder à l’idéologie plus qu’elle ne mérite. L’événement de portée historique, c’est en effet que l’offensive libérale et la mondialisation marchande se sont soldées par l’implosion de l’Union soviétique (minée de l’intérieur par les contradictions propres à un régime d’accumulation bureaucratique) et par la démolition méthodique de l’Etat social et des instruments des politiques keynésiennes. Les Partis communistes ont ainsi perdu leur référent matériel et la source de leur légitimité. Les partis sociaux démocrates, en contribuant activement au démantèlement des services publics et de la privatisation du monde, ont scié la branche sur laquelle reposait leur réformisme gestionnaire.

      Leurs crises respectives se nourrissent d’une érosion différentes de leurs bases sociales. Le parti communiste a vu disparaître ou s’affaiblir les bastions industriels sur lesquels reposait sa représentativité sociale depuis le front populaire et la libération, sans parvenir à renouveler significativement cette base en 1968 et depuis dans les nouveaux secteurs du salariat. Le parti socialiste, bien que prétendant lors de la campagne Jospin représenter les classes moyennes (au point d’oublier de parler des travailleurs), a sapé par les privatisations son assise dans les secteurs traditionnels de la fonction publique, pendant que ses propres élites dirigeantes (traditionnellement issues de la haute fonction d’Etat), nouaient des alliances et des rapports de plus en plus organiques avec les états-majors industriels et bancaires du patronat.

      Il suffit de rappeler à grand traits ces caractéristiques sociales et historiques générales des « anciens modèles » social-démocrate et stalinien, pour constater à quel point l’amalgame subreptice, au sein du quatrième modèle, du communisme (en clair du Parti communiste) et de l’extrême-gauche est désinvolte. Ils ne partagent ni la même base sociale, ni la même histoire. Ils se sont au contraire combattus avec acharnement dès la naissance des oppositions au stalinisme. Et ce combat ne fut pas que, ni principalement, idéologique. Il est semé de cadavres. Le seul point commun serait la revendication d’un même héritage théorique et stratégique, mais il a fait l’objet de tant d’interprétations (et d’applications) contraires, qu’on ne saurait l’invoquer sans plus ample et plus rigoureux examen.

      Le mouvement alter à un tournant

      2. « Les nouveaux modèles », social-libéral et anti-libéral, se présentent, écris-tu comme « des modèles sans stratégie véritable ». Nous partageons largement ce constat :

       « Le modèle social-libéral n’arrive pas à trouver une base sociale alternative à celle sur laquelle surfe le néolibéralisme car leur base est potentiellement la même : petite-bourgeoisie ou classes moyennes supérieures, auxquelles la bourgeoisie financière fait miroiter l’enrichissement sans fin grâce aux marchés financiers, via placements et fonds de pension. » En effet. Le social-libéralisme de centre gauche, qu’il s’agisse de la troisième voie de Tony Blair, du nouveau centre et de l’Agenda 2010 de Schröder, du Parti démocrate italien, ou de la rénovation annoncée du Parti socialiste français en concurrence avec le Modem, ce sont des variantes, au mieux tempérées, des orientations libérales. Le Oui au traité constitutionnel européen, l’acceptation des critères de convergence et du pacte de stabilité en sont l’illustration éclatante. De sorte que l’indignation tartuffière contre la trahison, ou le débauchage, de Kouchner, Jouyet, Bockel, Fadela Amara (et d’autres à suivre) est dérisoire. Quand il ne reste plus grand chose à quoi rester fidèle, parler de trahison n’a plus guère de sens. Et tous ces transfuges ont sans nul doute le sentiment de rester fidèles à eux-mêmes et de pouvoir faire au service de Sarkozy ce qu’ils auraient fait au service de Strauss-Kahn ou de la dame blanche.

       Ce qui nous concerne plus directement, c’est ton diagnostic concernant le silence stratégique du mouvement anti-libéral ou altermondialiste. Il possède, dis-tu, « une base disparate et sans lien sociologique : couches condamnées à la disparition ou à la paupérisation, ou bien couches dont la conscience est focalisée soit sur la consommation (coupée des rapports de production), soit sur l’écologie (souvent coupée du social) ; cependant, il y a un élément fédérateur positif : celui de la citoyenneté et de l’exigence démocratique, mais suffit-il pour dépasser les difficultés, voire les apories, de l’antilibéralisme et/ou de l’altermondialisme » ? La base disparate ne serait pas un problème, et pourrait même être un atout, si cette diversité de résistances aux effets de la mondialisation marchande pouvait s’inscrire dans un nouveau bloc historique et dans une construction hégémonique alternative à la domination systémique du capital. Mais une stratégie hégémonique ne peut se réduire à une addition sans synthèse de mouvements (à une mosaïque) sans référence de classe et sans projet politique répondant à une crise d’ensemble de la société.

      A défaut de s’attaquer à ces problèmes, le mouvement alter tourne en rond et se repaît d’une rhétorique post-moderne sur les réseaux et le contre-pouvoir qui sert au mieux de cache-misère. Et comme la politique a horreur du vide, les mêmes qui sont capables d’impulser des mobilisations sociales radicales ou d’importantes manifestations anti-guerre, finissent par se rabattre sur des solutions électorales de moindre mal (« Tout sauf Berlusconi », … ou Sarkozy !) qui préparent les défaites et les désillusions de demain. Il est significatif que deux des piliers, en Amérique latine et en Europe, du mouvement alter depuis les premiers forums sociaux – à savoir le Parti des Travailleurs au Brésil et Rifondazione en Italie – soient actuellement au gouvernement pour y mener des politiques incontestablement « social-libérales » (dans le meilleur des cas).

      Autrement dit, il semble que ce mouvement alter soit arrivé à l’épuisement de sa séquence initiale, que je qualifie de « moment utopique » ou « d’illusion sociale », une séquence de remobilisation après les lourdes défaites des années 80/90 et de déligitimation des politiques libérales, traduites par le grand refus : « Le monde n’est pas à vendre, le monde n’est pas une marchandise ! ». Mais que devrait-il être, ce monde, et surtout comment y parvenir ? C’est ici que l’anti-libéralisme minimal, qui se satisferait de politiques prétendant tempérer les excès de la dérégulation marchande, corriger les inégalités et la pauvreté par le micro-crédit, ou encore sauver la planète par les éco-taxes, trouve sa limite.

      Victoire défensive et dynamique offensive

      3. Tu fais ici une incursion dans le bilan de l’échec des candidatures unitaires dans les récentes campagnes électorales. Tu sembles imputer aux confusions de l’anti-libéralisme l’incapacité de la « gauche radicale française » de « transformer la victoire défensive contre le Traité constitutionnel (TCE) en dynamique unitaire offensive ». Encore faudrait-il évaluer plus précisément la nature et la portée de cette « victoire défensive » (formule assez heureuse, au demeurant).

      Tu soulignes toi-même la double hétérogénéité de ce non : entre un non de gauche et un non de droite, d’une part ; et au sein du non de gauche lui-même. Mais c’est pourtant cette hétérogénéité qui a permis au Non d’être « défensivement » majoritaire le temps d’un référendum. D’où la difficulté évidente à le transformer « en dynamique offensive » sur un projet de gouvernement pour le pays (et les illusions répandues dans la gauche antilibérale sur « la gagne possible » ou le « score à deux chiffres »). Difficulté d’autant plus grande que cette victoire défensive aux allures de revanche (contre le tour de bonneteau de 2002 et contre l’échec des grèves de 2003) ne compense pas les défaites sociales accumulées depuis vingt ans (sur les retraites, la protection sociale, l’emploi, les services publics), l’affaiblissement des syndicats, la maigreur militante de partis.

      Invoquer dans ces conditions, sans autres précisions, « l’incapacité » de la gauche radicale moralise et dépolitise le problème, comme si l’unité avait échoué par mauvaise volonté, infantilisme, intérêts de boutiques et de chapelle, et non en raison de désaccords politiques réels, renvoyant comme tu le dis par ailleurs aux inconsistances de l’anti-libéralisme et à la confusion entre capitalisme et libéralisme. Il ne s’agit pas là d’une question de mots et d’étiquettes, ni de surenchère opposant l’anticapitalisme à l’anti-libéralisme. Il n’y a évidemment pas de muraille de Chine entre les deux. De même qu’un démocrate conséquent, en 1848 ou 1871, devait se métamorphoser en socialiste, de même des résistances conséquentes aux dégâts du libéralisme devraient conduire à remettre en cause l’exploitation et la privatisation du monde. Mais ces différences de perspectives se traduisent dans la gauche anti-libérale par des orientations différentes ou divergentes qui permettent de mener bien des luttes et de faire pas mal de chemin ensemble, mais qui ne vont pas toujours dans la même direction.

      Si la question du rapport avec le Parti socialiste, et d’une éventuelle participation à une majorité sous son hégémonie, était pour nous discriminante, c’est qu’elle cristallisait (et cristallisera) une politique. S’agit-il simplement d’accompagner (comme l’ont fait les Verts et le PC sous Jospin) une politique social-libérale en l’infléchissant à l’occasion un peu à gauche, ou de reconstruire des rapports de force sociaux très détériorés et de construire dans la durée une alternative véritable, programmatique et organisationnelle, à la gauche du centre décolorée qui devient la norme en Europe ?

      Quelle base sociale ?

      4. Tu renvoies l’impuissance des démarches social-libérale et anti-libérale à un « même manque de bases sociales ». C’est évidemment une question cruciale. Pour un parti de gouvernement, le Parti socialiste reste rachitique par rapport à ses homologues – même affaiblis – d’Europe du Nord, et ses liens avec les mouvements syndicaux sont des plus distendus. Le Parti communiste a vu fondre ses effectifs et son électorat, et ses liens pervers avec le mouvement syndical se distendre également. Ce manque de bases sociales renvoie à des métamorphoses sociologiques : recul significatif (mais pas disparition, loin s’en faut) du prolétariat industriel, déconcentration des site de production, individualisation des salaires et des horaires, flexibilité, destruction des solidarité, effets du chômage et de la précarité, etc. Mais il a aussi des raisons politiques : comment reconquérir les positions perdues et en conquérir de nouvelles, quand on démantèle les services publics, quand les 35 heures Aubry se traduisent pour certains par des pertes de pouvoir d’achat, quand l’ascenseur social est au point mort, quand on mise sur la concurrence entre français et immigrés au lieu de forger les solidarités, etc ?

      Effectivement, il y a un lien étroit entre un projet politique et un choix de priorités d’intervention pour reconstituer des forces et des solidarités, dans les entreprises et dans les quartiers, entre populations de différentes origines, ce qui doit aussi se traduire (au quotidien comme dans les campagnes électorales) par une priorité absolue à l’urgence sociale (contre les diversions sécuritaires ou tricolores).

      Marc LCR

    • Marc, je suis désolé, mais ce texte me confirme dans ma position. Il n’y a véritablement aucune stratégie de changement dans ce texte... Bon, on ne va pas y passer le réveillon... Je vais aller sur le site dont tu me parles.

      Rémi la Garonne

    • le site lui meme

      la page stratégique

      Bonne lecture

      Il y a en effet une reprise du "débat politico stratégique" a la ligue Effectivement les années 80 et une partie des années 90 ont été des période "défensives", ou il s’agissait de préserver l’essentiel (c’est aussi la période ou nous étions tombé a notre plus bas étiage historique

      Personnelement, je suis assez critique sur le débat stratégique tel qu’il est porté par bensa par exemple. Cependant, on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de débat stratégique chez nous. Nouvelle période, nouveau parti, nouvelle stratégie....

      Mais bon, là on s’éloigne un peu du "che"

      Marc LCR

  • Ernesto Guevara était un personnage incohérent, inconsistant, qui n’a même pas su trouver une belle mort, ce qui est un comble pour quelqu’un qui sanctifiait "la mort pour des idées"...
    Après quelques escarmouches à Cuba, face une armée qui ne demandait qu’à rendre les armes, qui lui ont valu une petite gloriole facilement acquise, Guevara n’a plus fait preuve d’un grand courage.
    Au Congo, il a pris la fuite, abandonnant sur place ses hommes, qu’il avait condamné en les ayant enrôlés.
    En Bolivie, lorsque, acculé, une occasion s’est présentée à lui de trouver une mort héroïque (la saisir eut été la moindre des choses, lui qui avait envoyé tant de ses compagnons à la mort), il a préféré lever lâchement les bras en disant "ne me tuez pas, je suis Guevara, j’ai plus de valeur vivant que mort !!".
    Si l’on doit admirer un combattant ayant porté un couvre chef étoilé, mieux vaut tirer sa révérence à Roger Vandenberghe, qui, lui, n’a jamais levé les bras au combat... Mais il est vrai que les valeurs combattantes de Roger Vandenberghe sont, elles, indiscutables.
    Pour ce qui est de la plume, les écrits de Guevara sont si déplorables qu’on se demande s’il ne les a pas écrits avec ses pied... Ses soit-disant poèmes sont certainement le summum du ridicule..

    Ricardo