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Déclaration de Sud éducation au CTP premier degré du 7 septembre

Publie le lundi 11 septembre 2006 par Open-Publishing

Déclaration de Sud éducation au CTP premier degré du 7 septembre dans le Puy de Dôme.
dimanche 10 septembre 2006.

Cette courte déclaration au nom de Sud éducation ne se limite pas à la situation départementale. La rentrée scolaire est un moment important de la vie de ce pays et cette rentrée 2006 a cela de particulier que certains élèves manquent à l’appel tout simplement parce que le ministre de l’Intérieur a décidé de transformer des élèves et leur famille sans-papiers en matériel de sa propagande électorale.

Dans le Puy de Dôme, l’activité constante, y compris pendant les vacances, des militants du Réseau Education Sans Frontières a permis d’éviter toutes les expulsions concernant nos élèves. Pour autant les risques d’expulsion ne sont pas écartés et le droit à l’éducation pour tous est déjà en sursis puisque rien n’est réglé en terme de régularisation.

En cohérence avec la vision utilitariste qui prévaut en matière d’immigration et de droits des étrangers et de leurs enfants, cette rentrée est celle d’une vision réactionnaire de l’éducation. Quand se mettent en place des mesures de la loi Fillon/Robien comme la « note de vie scolaire », « l’apprentissage junior » ou encore les mesures de « prévention de la délinquance », il est bien davantage question de contrôle social que de réussite du plus grand nombre et d’école émancipatrice.

Les conditions matérielles de cette rentrée qui voit encore une nouvelle catégorie de travailleurs précaires installés en lieu et place des postes que le gouvernement refuse de créer, et les premiers éléments sur la préparation du budget 2007 nous renforcent dans cette vision d’une éducation nationale sans projet, si ce n’est celui de prévenir par avance les conséquences d’un tri social accru par la loi elle-même.

Si malgré ces renoncements, l’énorme majorité des familles fait toujours confiance à l’école publique, la responsabilité en revient au dévouement de ses personnels. Le don de soi ne saurait pourtant tenir lieu de politique éducative.

Et sur ce point, je tiens à vous rappeler, monsieur l’inspecteur d’académie, notre entière opposition aux choix que vous avez fait d’organiser cette rentrée avec 10 postes en moins dans le secteur de l’Adaptation et de l’Intégration Scolaire dans le département du Puy de Dôme.

Cette rentrée n’est donc pas une rentrée satisfaisante et le fait que chaque groupe d’élèves se retrouve devant une ou un enseignant ne suffit pas à masquer la casse de l’école publique organisée par ce gouvernement

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