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Déclaration internationale de la Marche Mondiale des Femmes / En France aussi

Publie le samedi 24 novembre 2007 par Open-Publishing
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DECLARATION INTERNATIONALE de la Marche Mondiale des Femmes

25 novembre 2007 Journée de lutte contre les violences envers les femmes

Dans la Charte Mondiale des Femmes pour l’Humanité, nous, militantes de la Marche Mondiale des Femmes, affirmons le monde que nous sommes en train de construire : un monde où " tous les êtres humains vivent libres de toute violence ; où aucun être humain n’appartient à un autre ; où aucune personne ne peut être tenu en esclavage, forcée au mariage, subir le travail forcé, être objet de trafic, d’exploitation sexuelle. "

Le 25 de novembre 2007 - Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous sommes mobilisées autour du monde pour réaffirmer les valeurs de la Charte : la liberté, la paix, la justice, la solidarité et l’égalité.

Nous condamnons le patriarcat, ce système plusieurs fois millénaire d’inégalités, d’exploitation, de privilèges, de discriminations, de valeurs, de normes, de politiques, basé sur la prétention qu’il existerait une infériorité naturelle des femmes en tant qu’êtres humains.

C’est ce système qui génère les violences.

Nous condamnons le machisme qui nie le droit à l’autonomie du corps, sexuelle et reproductive, et au plaisir des femmes. Le machisme réduit les femmes à des objets sexuels, condamne les lesbiennes et fait le lit du sexisme, de la prostitution, du trafic sexuel.

Nous condamnons le racisme, qui se combine avec l’oppression de classe et de genre, et empirent les conditions de vie des femmes paysannes, autochtones, afro-descendantes et migrantes.

Nous condamnons la mondialisation capitaliste néolibérale qui s’appuie sur la division sexuelle du travail pour créer des inégalités supplémentaires entre les hommes et les femmes, terreau plus que favorable à l’accroissement des violences.

Nous voulons mettre fin à ces violences !

Cette journée est un hommage aux trois soeurs Mirabal, assassinées sur l’ordre du dictateur Trujillo, en République Dominicaine, le 25 novembre 1960.

Encore aujourd’hui, des États autoritaires utilisent la violence contre les femmes activistes des mouvements des femmes et des mouvements sociaux. Cette dernière semaine, nous avons reçu des appels à la solidarité de femmes réprimées au Burma, en Colombie, en Guinée, en Iran et au Pakistan

Où il y a violence, il y a résistance. Les femmes mexicaines dénoncent les liens entre la militarisation, la criminalisation des pauvres et la violence patriarcale.

Dans la campagne "Un million de signatures pour la sécurité des femmes", elles amplifient les voix des victimes abusées sexuellement dans les zones de frontières avec les Etats-Unis, zone militarisées ou dans des situations de répression comme à Oaxaca et Atenco.

Nous savons, malgré tout, que l’impunité peut être brisée par la force des femmes qui s’organisent. Le 04 décembre 2006, les femmes philippines ont réussi à faire en sorte qu’un militaire américain ayant violé une philippine soit déclaré coupable. C’est la première fois qu’un militaire américain a été amené devant un tribunal et qu’on applique la loi anti-viol en vue de renforcer les droits des femmes et de mettre à l’épreuve l’exercice de la souveraineté nationale, pour un crime impliquant le VFA (Visiting Forces Agreement).

Notre organisation doit être très forte et enracinée pour contrer la violence quotidienne dont souffrent les femmes des régions en conflit. Nous sommes solidaires avec les femmes qui combattent la violence envers les femmes - l’abus sexuel, le viol, l’esclavage sexuel et domestique, la torture, l’assassinat - au Kivu en République Démocratique du Congo et au Darfour au Soudan. Nous demandons la punition des responsables et la résolution des conflits avec la participation des femmes.

Des discours évoquant les droits de femmes et le besoin de les " protéger " sont utilisés pour justifier les occupations militaires (par exemple, en Afghanistan) et l’augmentation du racisme et de l’intolérance. En Irak, en Palestine, tout comme ailleurs, où les femmes sont très nombreuses parmi les victimes des guerres et sont aux prises avec la survie matérielle, dans un contexte de destruction des infrastructures, et la survie émotionnelle, dans un contexte d’insécurité totale.

La violence envers les femmes n’est pas un phénomène de culture, ni de pays ou de classe sociale. La violence est transversale et nous concerne toutes. Nous n’acceptons pas qu’une rhétorique sur les droits des femmes soit utilisée pour nourrir la xénophobie et la répression des immigrant-es.

Aucune violence envers les femmes ne doit être tolérée. C’est dans ce sens que les Européennes lancent la campagne "Ni Una Mas ! Pas une de plus ! No One More ! " mettant l’accent sur la violence conjugale. Elles demandent que les lois-cadres sur la violence envers les femmes soient votées et appliquées dans toutes leurs dimensions : prévention, centres d’accueil des femmes, actions pour l’indépendance économique des femmes, etc... Elles insistent sur le rôle des associations féministes qui font du travail de terrain et interviennent sur les causes de la violence envers les femmes.

Nous avons des demandes vers les États. Mais nous faisons aussi appel à notre responsabilité individuelle et collective de femmes et d’hommes, pour prendre position contre les violences sexistes partout où nous les rencontrons.

Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche !

 

 EN FRANCE AUSSI :
Femmes battues, violées, contraintes, discriminées, humiliées tous les jours, ça suffit !

Dans le monde, Dans certains pays du monde, les femmes sont mariées de force, répudiées, excisées, battues, prostituées, victimes de crimes dits d’honneur, violées en temps de guerre, persécutées pour lesbianisme. Parfois ces faits sont perpétrés avec la bénédiction des Etats ou organisés par eux.

Nous sommes solidaires des femmes du monde entier victimes de violences.

En France, aussi.

. En France le « sexisme ordinaire » sévit tous les jours sur les murs de nos villes en montrant des femmes humiliées pour faire vendre des voitures ou du chocolat. Les violences, ça va de l’injure sexiste dans la rue au harcèlement sexuel au travail, au viol et au meurtre.

. En France, « patrie des droits de l’homme », une femme sur dix est victime de violences conjugales, une femme meurt tous les trois jours sous les coups, et rares sont celles dont la presse parle.

. En France, des femmes migrantes susceptibles d’avoir un titre de séjour comme conjointes de Français ou venues par le regroupement familial risquent de perdre le droit au séjour en cas de rupture conjugale pour violences au sein de leur couple. Ces femmes ont à affronter non seulement la violence de leur conjoint, mais aussi celle de l’Etat français qui, au lieu de les protéger, peut les expulser.

. En France, 11% des femmes, au cours de leur vie, ont subi une agression sexuelle. Deux viols sur trois ont lieu dans la famille, un viol sur deux se produit au sein d’un couple.

Ici, nos gouvernants doivent prendre leurs responsabilités en montrant leur détermination pour faire disparaître les violences faites aux femmes. Ceci ne peut se faire qu’en mettant en place sans plus de délai la loi-cadre contre les violences sexistes que nous réclamons.

En effet, seule une loi-cadre peut : • prendre en compte toutes les formes de violences faites aux femmes à la maison, dans la rue, au travail • créer, développer et centraliser les dispositifs de prévention, de protection, de répression, de soutien, solidarité et de recours judiciaires afin de les rendre visibles, efficaces et opérants.

C’est une affaire de volonté politique, l’Espagne l’a fait, nous pouvons le faire !!!!!!

Rassemblement à Paris le samedi 24 novembre 2007 à 15 heures Ministère de la Justice (angle Place Vendôme - rue de la Paix)

Premiers Signataires :

Collectif National pour les Droits des Femmes, ACTIT, ANEF Association des études féministes, APEL Association pour l’Égalité, Assemblée des Femmes, Assemblée des Femmes – Ile-de-France, ATF, CADAC, CFCV, Chiennes de Garde, Collectif Faty Koumba, Collectif féministe « Ruptures », Collectif féministe de solidarité avec Marina Petrella, Encore Féministes, Femmes en noir, Femmes libres de Radio Libertaire, Fédération Nationale Solidarité Femmes, Femmes Solidaires, FSU, GRAF-M Groupe de Recherche et d’Action Féministe de Martinique, La Meute, LCR, Les Verts, LIFD, Marche Mondiale des Femmes, MFPF, MFPF AD75, Mix-Cité, MJS, PCF, Pluri-Elles Algérie, PS, RAJFIRE, Réseau féministe « Ruptures », Union syndicale Solidaires.

Pour tout contact : Collectif National pour les Droits des Femmes, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris, 01 43 56 36 48 colcacac@club-internet.fr

Messages

  • Appel de la Commission féminisme - droits des femmes du PCF

    Combattons la violence contre les femmes : les droits des femmes sont des droits de l’Homme

    Par : Commission féminisme - droits des femme

    s <http://www.pcf.fr/spip.php?auteur30>

    Mis en ligne : 22 novembre 2006

    http://www.pcf.fr/spip.php?article976

    Partout en Europe des femmes agissent.

    *La violence contre les femmes constitue un crime contre les droits de chaque individu. Une femme sur trois dans le monde et une sur quatre en Europe sont exposées à la violence. En temps de guerre elles sont les victimes, en temps de paix elles vivent l’enfer dans leurs propres maisons. La violence contre des femmes sous toutes ses formes met en doute l’universalité des droits de l’Homme.* [|*En France, en Europe les femmes s’organisent contre les violences*|]

    La violence contre des femmes prend de multiples visages : atteinte au droit à l’autodétermination, mariages forcés, utilisation du harcèlement physique et mental, exploitation, humiliation et discrimination. La violence contre les femmes migrantes, qui en plus subissent l’obstacle des frontières européennes, est extrêmement élevée. La violence sexiste spécifique a des effets directs, structurels et symboliques.

    La violence contre des femmes est dans la plupart des cas le fait de leur propre compagnon, d’un membre de l’environnement familial et ceci dans tous les groupes sociaux. Ce sont les hommes qui utilisent la violence. La violence est une arme pour subordonner les femmes. Tant que le système présent de domination se maintiendra et que les inégalités juridiques et sociales continueront, les hommes et les États estimeront légitime de poursuivre la violence contre les femmes.

    Les victimes de guerres d’aujourd’hui sont des civils de 70 à 80 %, la plupart d’entre elles sont des femmes. Elles sont torturées et humiliées dans des prisons et des camps de réfugiés. Elles sont systématiquement violées – une pratique délibérément utilisée comme arme dans beaucoup de conflits.

    Il y a un lien entre le militarisme et l’oppression patriarcale.Tant en temps de paix qu’en temps de guerre les sociétés patriarcales oppriment les femmes à l’aide de violences insupportables : crime, viol, précarité, chômage, insécurité économique, trafic sexuel. Nous combattons cette violence en construisant une plate-forme féministe basée sur la solidarité.

    Le Parti de la gauche européenne est un mouvement politique et culturel. Nous voulons surmonter toutes les formes d’oppression, non seulement dans le domaine économique, mais aussi ethnique, religieux ou basée sur le sexe. Pour un changement profond de société nous voulons donner naissance à une culture basée sur l’humanisme, sur les droits de l’Homme et le respect, au travers de programmes éducatifs non sexistes pour les jeunes femmes et jeunes hommes, y compris au travers du langage et du contenu.

    En Europe et dans le monde, les fondamentalistes et toutes les sortes de fanatismes religieux suppriment les droits des femmes, les placent en position de subordonnées et leur empêchent le droit à l’autodétermination.

    Le Parti de la gauche européenne <http://www.european-left.org> revendique la laïcité comme principe de base de tous les états. Il défend les droits des femmes à l’autodétermination, à la contraception et à l’avortement gratuit. Nous exigeons de mettre hors la loi et de punir les mutilations sexuelles et les mariages forcés.

    Le Parti de la gauche européenne et tous ses partis membres appellent partout en Europe à l’amélioration des lois pour en finir avec les violences sexistes de n’importe quelles sortes. Ces lois doivent se concentrer sur la prévention et la détection avec un budget adéquat pour aider les victimes de violences sexistes. Ces lois doivent garantir aux femmes migrantes leurs pleins droits indépendamment de leur statut administratif en Europe.

    Nous exigeons un meilleur contrôle des armes et la possession de celles-ci. Ce qui sauvegardera directement des vies, tout d’abord celles des femmes. Nous nous prononçons contre l’utilisation des droits des femmes pour légitimer de nouvelles guerres ou resserrer les lois d’immigration. Nous exigeons la transcription immédiate de la directive de l’Union européenne pour le droit de résidence pour les victimes de trafic sexuel dans les lois nationales. C’est d’autant plus urgent quand le but du trafic est l’exploitation sexuelle.

    Nous exigeons, partout en Europe, une Sécurité sociale, un accès aux soins médicaux égaux pour les femmes et des hommes, l’égalité des salaires, l’égalité d’accès à l’éducation et au revenu, un moyen d’existence indépendant pour toutes les personnes ainsi que la parité en politique et dans chaque domaine de la vie sociale et économique.

    Le 25 novembre 2006, le Jour International Contre la Violence faites aux Femmes, nous soutiendrons et développerons notre droit à l’autodétermination par des actions communes et coordonnées. Ensemble nous nous battons contre la violence sexiste qui est due à la domination machiste et patriarcale.

    *Le Parti de la gauche européenne est un mouvement de libération par et pour les femmes et les hommes.
    <http://www.european-left.org/Member...> Il est ouvert à toutes celles et tous ceux qui veulent participer à cette lutte.*

    • Le 25 novembre contre les discriminations, le sexisme, les violences...

      L’égalité reste à gagner !

      LCR

      Le 25 novembre prochain se tiendra la journée internationale contre les violences faites aux femmes. Pour la sixième année consécutive, ce sera l’occasion de dénoncer l’enfer subi par de nombreuses femmes partout dans le monde. Selon l’UNIFEM (ONU), une femme sur trois dans le monde a été battue ou violée au moins une fois dans sa vie. L’ENVEFF (Enquête Nationale sur les Violences Envers les Femmes en France) chiffre à au moins 48000 le nombre de femmes violées en un an.

      130 millions de femmes ont subi une mutilation génitale (excision). 4 millions de femmes et de fillettes sont vendues chaque année pour le mariage, la prostitution ou l’esclavage. Des milliers de femmes sont victimes de crimes d’ « honneur », brûlées vives, défigurées au vitriol, pour désobéissance à leur mari ou conduite jugée « indécente ».

      Le rapport 2006 de l’Observatoire national de la délinquance estime qu’en France une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint et une femme sur dix est victime chaque année de violences conjugales non-mortelles.
      Une oppression omniprésente

      Ces statistiques révoltantes éclairent la situation faite aux femmes dans notre société et n’en sont que le prolongement. Car si l’oppression des femmes existe depuis des millénaires, elle perdure avec le capitalisme et constitue un des piliers de l’ordre social actuel. Cette oppression est présente dans tous les domaines de la vie.

      - A l’école : le fossé entre hommes et femmes persiste dans le monde du point de vue de l’accès à l’éducation : les filles représentent 60 % des enfants non-scolarisés et 2/3 des 875 millions de cas d’analphabétisme concernent les femmes.

      - Au travail : les femmes (qui ont dû attendre 1965 pour pouvoir occuper un emploi sans l’autorisation préalable de leur mari !) gagnent en moyenne 20 % de moins que les hommes. 85 % des salariés à temps partiel (imposé) sont des femmes et elles sont les premières à subir le chômage et le travail précaire.

       A la maison : la plupart des femmes sont victimes de la « double journée ». Elles continuent d’assurer 80 % des tâches domestiques.

       Dans la vie publique : ce n’est qu’en 1944 que les femmes obtiennent le droit de vote. Encore aujourd’hui la sous-représentation des femmes dans la vie politique reste caricaturale : 12,3 % à l’Assemblée nationale malgré les lois sur la parité !

       Dans les consciences : sexisme et misogynie envahissent la publicité. Le corps des femmes devient une vulgaire marchandise au service d’un produit. Souvent, il est lui-même un produit exploité par l’industrie du sexe (par exemple le bordel géant installé en face du stade de football à Berlin pendant la Coupe du monde). Et les stéréotypes sexuels perdurent jusque dans les manuels scolaires. Le message sert à légitimer la soumission des femmes et à l’inscrire dans un ordre « naturel ».

      De nouvelles attaques

      Dans de nombreux pays, l’essor des mouvements religieux intégristes entraîne des attaques contre les droits des femmes obtenus de haute lutte et notamment le droit à la contraception et à l’avortement.

      C’est le cas aujourd’hui en Pologne avec un projet de loi qui vise à rendre illégal l’avortement alors que la législation actuelle est déjà très restrictive, obligeant des milliers de femmes à subir une IVG (interruption volontaire de grossesse) clandestine. En Irlande, au Portugal, l’avortement reste interdit. Au Dakota du Sud (Etats-Unis), l’IVG est à nouveau un crime depuis mars 2006 même en cas d’inceste ou de viol.

      En finir avec l’oppression des femmes, construire des rapports sociaux respectueux, dignes, et tout simplement humains, implique de libérer la société toute entière de l’ordre patriarcal et capitaliste. Ce combat est celui de tout le monde, femmes comme hommes.

      « Le degré d’émancipation de la société se mesure au degré d’émancipation des femmes », écrivait déjà Charles Fourier au milieu du 19ème siècle. Une phrase qui garde toute son actualité aujourd’hui.

    • NPNS – Ni pute ni soumise !

      Depuis 1999, le 25 novembre est proclamé par l’ONU : Journée internationale de l’élimination des violences à l’égard des femmes ; combat que Ni putes ni soumises mène sur le terrain, avec la même détermination, depuis plus de quatre ans.

      Cependant, cette journée ne doit pas devenir un énième rituel. L’enquête récente sur les violences que subissent les jeunes filles de Seine-Saint-Denis, tire la sonnette d’alarme : 23% des jeunes filles interrogées y déclarent avoir subi des violences physiques, et 14% des agressions sexuelles. 23%, 14%... des chiffres criant, une réalité insupportable !
      Cela fait longtemps qu’avec d’autres associations, nous exigeons des réponses concrètes et des solutions efficaces telles que des hébergements d’urgence ou un accueil spécialisé dans les commissariats.

      Qu’en est-il de l’éloignement du conjoint violent inscrit dans la loi contre les violences faites aux femmes datée de 2006 ? Les femmes ne demandent qu’une chose : être protégées par l¹Etat de droit ! Malheureusement, elles ne voient toujours rien venir.

      Pourtant leur parole se libère. Deux fois plus de victimes qu’il y a sept ans expriment ou ont exprimé leur malaise à leurs proches, selon l’enquête.
      Si l’émergence de notre mouvement a pu contribuer à briser ce silence, alors je m’en réjoui. Sans relâche depuis quatre ans, nous intervenons dans les collèges et les lycées pour faire vivre le respect femme-homme. Grâce aux multiples campagnes de communication, la violence devient moins taboue. Mais cela ne suffit pas !

      Cette tâche énorme et difficile doit être prise à bras-le-corps par les autorités et les pouvoirs publics afin de trouver, ensemble, des solutions nouvelles et adaptées.
      Sans eux, le chemin de la réussite sera éminemment plus long. C’est pourquoi le mouvement Ni putes ni soumises continuera d’agir quotidiennement auprès de ces femmes.

  • "La violence envers les femmes n’est pas un phénomène de culture, ni de pays ou de classe sociale. La violence est transversale et nous concerne toutes. Nous n’acceptons pas qu’une rhétorique sur les droits des femmes soit utilisée pour nourrir la xénophobie et la répression des immigrant-es."

    Je pense que la violence envers les femmes est effectivement l’élément central qui maintient et perpétue notre culture actuelle de guerriers, de rapaces, de rivaux, d’envies de domination de l’autre par la peur, la force, la mutilation, l’oubli, le deni, l’emprisonnement, la stigmatisation. Elle est dénoncée régulièrement de tous côtés. Suffisamment ? Les femmes, c’est 50% de la population. Leur participation physique dans l’éducation des filles et des garçons, dans les décisions prises au quotidien est considérable, leur participation politique est faible. Quel mécanisme fait que ce sont toujours les mauvais exemples qui sont admirés, suivis, imités ? Nous pensons évoluer vers une société de femmes émancipées. Mais en termes de visibilité, je pense que nous sommes encore très loin du compte.
    angela anaconda

  • Ce que la gauche, j’en fais partie et je suis une femme, peut m’énerver à propos des femmes, c’est inimaginable !!

    Les diagnostics sont bons en général, mais les propositions, des misères !! Des rustines qui ne collent même pas !!

    Des pleurnicheries incessantes sur la double ou triple journée de travail... sans perspectives sociale et politique... Pensez donc, rémunérer les travaux des femmes et voilà qu’elles resteraient chez elles toute la journée à ne rien faire ? les mômes, tout le monde sait que ça s’élève tout seul, comme des champignons et le reste est à l’avenant... Logement, entretien des vêtements, courses, bricolage, jardinage éventuellement, formations pour se recycler etc.

    Mais bon dieu de politiques de gauche, vous avez assez d’études économiques qui mettent tous les travaux, y compris non rémunérés, dans le PIB, pour travailler sur la et les reconnaissances sociales et économiques des femmes ; ce qui n’ôte rien à la reconnaissance des hommes sur les mêmes travaux !

    Essayez et vous verrez que vous approcherez de l’égalité entre les hommes et les femmes et de beaucoup moins de violences.

    • Et pour être un peu plus concrète, pourquoi une femme n’aurait-elle pas son autonomie financière du fait qu’elle élève un ou plusieurs enfants, sans avoir besoin d’y ajouter des heures de nettoyage à quatre pattes pour deux balles, ou montée sur un escabeau pour le même prix ?

      Cela résoudrait l’éloignement obligé d’un compagnon violent.

      Et si toutefois des femmes cumulent les deux sortes de travaux, alors elles seraient payées doubles.

      C’est la honte qui devrait étouffer les politiques et non l’indifférence, l’ignorance ou le mépris.