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Déclarations du président cubain Raul Castro sur le décès du détenu Orlando Zapata

Publie le jeudi 25 février 2010 par Open-Publishing
11 commentaires

Nous le regrettons beaucoup.

Il avait été condamné à trois ans de réclusion, mais il a commis d’autres délits en prison et sa peine s’est accrue. Après, on l’a conduit dans nos meilleurs hôpitaux. Il est décédé, nous le regrettons beaucoup.

Dans notre confrontation avec les USA, nous avons perdu malheureusement des milliers de Cubains, surtout victimes du terrorisme d’État. Entre morts et invalides, cela fait environ cinq mille, sans compter des milliers d’autres blessés qui sont parvenus à se rétablir. Des diplomates à nous ont même été assassinés à l’étranger ou faits disparaître dans d’autres pays.

Le jour où les USA décideront de vivre en paix avec nous, tous ces problèmes finiront et nous en surmonterons bien d’autres. Nous devons tout simplement nous habituer à vivre en nous respectant les uns les autres.

L’administration étasunienne dit vouloir discuter avec nous et nous sommes prêts à discuter avec elle tous les problèmes qu’elle veut. Je l’ai dit trois fois au Parlement : tous, tous, tous. Nous n’acceptons de discuter que si l’égalité absolue règne entre les deux parties. Elle peut parler de toutes les questions de Cuba, mais nous avons aussi le droit à notre tour de parler de toutes les questions des USA.

Nous ne reconnaissons à aucun pays, aussi puissant qu’il soit, ni à aucun groupement de pays, comme l’Union européenne, le droit de s’immiscer dans nos affaires intérieures. À partir de là, nous sommes prêts à discuter de tout.

En un demi-siècle, nous n’avons assassiné personne ici, nous n’avons torturé personne, nous n’avons jamais réalisé une exécution extrajudiciaire. En fait, à Cuba, oui, on a torturé, mais sur la base navale de Guantánamo, par sur le territoire où gouverne la Révolution.

El mariel, 24 février 2010

Messages

  • Il ne suffit pas de faire de l’humour (?) pour comprendre le décès du gréviste.
    de la faim, c’est un peu court ! Que sa mort soit à déplorer, c’est vrai. Mais il faudrait savoir à quel boulot de sabotage il s’est livré avec la complicité des US.
    Je signale qu’il n’y a que deux cents prisonniers politiques à Cuba et des milliers en Amérique du Nord. Bien sûr, il est inutile de rappeler ce que les US et leurs alliès font comme crimes, chez eux et ailleurs

  • Nous avons le devoir d’interpeller le pouvoir de l’état cubain sur TOUT

    MAIS SURTOUT LE DEVOIR D’INTERPELER NOTRE ETAT "démocratique"
    combien de suicide en prison ?
    à France Télécom ?
    et ailleurs ?

    Et l’état "le plus démocratique" les US
    qui est en prison ?
    COMBIEN DE CONDAMNES A MORT ? et QUI ?

    OU EST LA HONTE ?

  • désolé, je soutiens Cuba, mais cette mort d’un gréviste de la faim n’est pas acceptable

    Qu’il ait été un opposant actif ne change rien à l’affaire ; il demandait une amélioration de ses conditions de détention : c’était parfaitement réalisable

    il aurait fait 85 jours de grève de la fait,

    85 jours, c’est long, très long. Le voir de jour en jour est une épreuve terrible

    La grève de la faim est un long suicide.

    Pendant 85 jours, rien n’a été fait.

    Passé une trentaine de jours, les séquelles sont irréversibles.

    • OK, je suis d’accord. C’est pas "acceptable" quoique on l’a pas affamé. Il était volontaire. Ou j’ai mal compris et on l’a pas nourri exprès ?

      Mais au fait que fallait-il faire ? Le libérer avec des excuses ? Le mettre sous perfusion de force comme à Guantanamo ? Lui fournir les danseuses et le caviar ?

      Et si les 5 cubains fonyt la grève de la faim, qu’est-ce qui va se passer ? Vous irez manifester pour qu’on les libère ? Alors qu’on sait que eux sont innocents.

      Les bons sentiments je les aime bien quand je les sens "réfléchis". Mais EN FRANCE ? Quand un mec en prison décide de faire une grève de la faim, de se suicider ou autre, s’il est réellement coupable, et jusqu’à preuve du contraire le mec il était coupable, vous préconisez quoi ???

      Ou alors y a qu’à Cuba qu’il y a des "innocentes victimes" en prison ?

      Quelqu’un a parlé ici de JM Rouilland. Les mêmes qui s’indignent pour Cuba font t-il de même pour la France ?

      J’aime pas les géométries variables. En aéronautique ça permet toutes les acrobaties, mais en humanisme c’est surtout un prétexte à catastrophes.

      G.L.

    • @ GL

      OUI, je manifeste pour les 5 Cubains, pour Rouillan et Cipriani, Abadallah

      – Lille : pour la libération des 5 cubains, rassemblement le 4° vendredi de chaque mois 18h30, Grand Place

      – Jean-Marc ROUILLAN ET Georges CIPRIANI : LIBEREZ-LES !

      – 300 pour Georges Ibrahim Abdallah

      oui, je manifeste aussi pour les basques et l’amélioration de leurs conditions de détention, et leur libération

      oui, je manifeste pour la libération de Salah Hamouri

      oui, je manifeste aussi pour les conditions de détention des prisonniers en France soient plus humaines, quelques soient les crimes commis, même les plus odieux

      oui, je manifeste aux côtés des Sans Papiers en grève de la faim

      oui, je manifeste avec les sans papiers depuis des années

      Non, je n’ai jamais fait dans la charité, ni dans l’humanitaire

      OUI, j’avais lu ça

      – Orlando Zapata Tamayo : parcours d’un dissident cubain

      Oui, j’avais AUSSI lu ça

      – Orlando Zapata… une mort utile ?

      J’ai écrit le commentaire précédent en connaissance de cause.

      Je maintiens : sa mort est inacceptable, et c’est une erreur politique

    • Alors l’"erreur", ou le crime, au choix, c’est pas qu’il soit mort...

      L’"erreur" c’est de ne pas l’avoir libéré immédiatement et accédé à ses demandes : "Téléphone portable perso, régime particulier en cellule, etc..."

      Cependant çà ouvre des portes que seuls les "camarades" cubains auront à gérer quand ils auront aussi sec les mêmes problèmes avec tous les autres détenus. Les "innocents" s’il y en a, les "coupables" aussi.

      On peut aussi les expulser vers ou ils se sentiront mieux. Ils iront renforcer la cohorte des Cubains de Miami ou des Zoé Valdès. Et puis ça sera sympa pour les services spéciaux ennemis. Ils sauront qu’il suffit d’arrêter de bouffer après leur arrestation pour qu’on les renvoie émarger à la CIA . Déja qu’il savent qu’on les fusille plus ; ça tranquillisera les esprits et ça rendra le "travail" plus cool.

      Je cherche pas à "défendre" le Gouvernemet cubain. J’essaie d’imaginer ce que "moi" je ferai si j’étais à sa place. Dans une stratégie applicable à tous, et pas dans un seul cas de figure.

      Aussi si tu as une idée applicable universellement à tous ces cas n’hésite pas. Je suis tout ouïe. Et même, si ça tiens la route, on pourrait en toucher deux mots à Raùl qui sera enchanté que quelques-uns pensent à la place de ceux qui sont incapables de le faire là-bas.

      On transmettra aussi à Olmert, à Obama, et à Medvedev par la même occasion. Ils ont de quoi faire avec tout ça. Et puis on regardera qui applique ou pas et comme dans toute application scientifique on jugera des résultats à l’usage. ((- :

      G.L.

    • Et on peut ajouter cela (en provenance de l’ambassade de Cuba) :

      "ANTÉCÉDENTS

      Orlando Zapata Tamayo, quarante-deux ans, ne fait pas partie des mercenaires jugés et condamnés en mars 2003 (il n’est pas un des 75).

      Il purgeait une peine de vingt-cinq ans de réclusion après avoir été condamné en 2004 à trois ans pour désordre public, outrage à magistrat et résistance. Son passé de délinquant relève du droit commun.

      Il avait été jugé et condamné à plusieurs reprises, dès juillet 1990, pour des délits de droit commun, dont désordre public, dégâts, résistance, escroquerie (deux chefs d’accusation), exhibitionnisme public, blessures et port d’armes blanches. Une fois en prison, il avait été puni plusieurs fois pour désordre en établissement pénitentiaire et outrage à magistrat.

      En 2001, il s’est lié à la contre-révolution, contacté entre autres mercenaires par
      Oswaldo Payá Sardiñas et Marta Beatriz Roque.

      En 2003, il est de nouveau incarcéré. Dès lors, il a réalisé plusieurs actions violentes, agressant des fonctionnaires pénitentiaires. Il a refusé à de nombreuses occasions de manger la nourriture de la prison, ne consommant que les aliments reçus de sa famille.

      Il a commencé à faire la grève de la faim le 18 décembre 2009, refusant de recevoir des soins médicaux. Il a pourtant été transféré d’abord au poste médical de la prison, puis à l’hôpital provincial de Camagüey et enfin à l’hôpital national des détenus à La Havane.

      Il a subi partout des examens cliniques et reçu toute l’assistance médicale requise, dont des soins intermédiaires et intensifs et une alimentation volontaire par voie parentérale (intraveineuse) et digestive (par sonde), et a disposé de tous les médicaments et traitements nécessaire jusqu’à son décès, ce que sa propre mère a reconnu.

      Le 3 février, il a fait une poussée de fièvre qui a disparu en vingt-quatre heures. On a diagnostiqué ensuite une pneumonie qui a été traitée aux antibiotiques et par des traitements plus avancés. Les deux poumons ayant été touchés, on l’a placé en respiration artificielle jusqu’à son décès.

      Après l’emprisonnement de Zapata Tamayo, sa mère, Reyna Luisa Tamayo, s’est engagée dans les activités de groupes contre-révolutionnaires, ce pour quoi elle a reçu de l’argent d’organisations contre-révolutionnaires opérant aux Etats-Unis, telle la Fondation nationale cubano-américaine. "

    • @GL

      désolé, mais c’est le même genre d’argument que l’on oppose aux grévistes de la faim Sans Papiers

      C’est le même genre d’argument qui a servi à justifier la mort de Bobby Sands

      C’est le même genre d’argument qui a cautionné la mort de militants du PKK

    • C’est le même genre d’argument qui a cautionné la mort de militants du PKK

      Je te rejoins entièrement sur ce fait...

      Mais alors qu’est-ce qu’on fait ???

      J’attends que tu le dises clairement. Moi j’ai pris position. Toi tu te contentes simplement de "condamner".

      Mais si t’étais à la place de Raùl Castro et du Peuple cubain : Que ferais-tu ???

      C’est trop simple de faire le rôle du gentil. C’est pas des condamnations qu’on attend. C’est de prises de position et des analyses.

      "Gouverner" c’est ça. Pas jouer à l’observateur tranquille au coin du feu à 5000 km des événements.

      Parce que dans ce raisonnement tu oublie d’intégrer un élément esentiel :

      TOUS les gouvernements nomment leurs ennemis "terroristes. Et pour les USA les "Cinquos de Miami" SONT des terroristes. Le contraire serait anormal. Et Zapata était l’ennemi du Peuple cubain. A deux facette car en plus il était un droit commun.

      Y pas à pleurer sur ceux-ci quand ils meurent ou sont emprisonnés. Chacun l’a fait en conscience de cause et chacun l’a fait en sachant ce qu’il risque.

      C’est la guerre.

      Nous, c’est normal qu’on pleure NOS morts. Je vois pas pourquoi je devrai pleurer les leurs. Surtout quand ils sont devenu les leurs par accident comme ce mec qui n’était au départ qu’un droit commun dont le sort a été exploité par nos ennemis. Et qui n’a même pas le bénéfice de l’engagement politique. Simplement l’utilisation de cet engagement pour tenter de s’en sortir.

      Mais t’as raison : C’est dégueulasse. La guerre c’est dégueulasse, mais c’est à nous et au Peuple cubain qu’on la fait.

      Après, on peut choisir de "condamner" et de ne rien faire qui puisse nous choquer. Alors on va planter les patates pour le gros propriétraire et on pense à autre chose.

      Tous les bons esclaves le font et c’est leur droit.

      Question de philosophie et de caractère. A condition d’avoir le choix.

      G.L.

    • Allor la Patrice tu va fort...

      Est que tu déconne ou quoi ??? Tu est entraine des insulte la mémoire de tous ces camarades mort pas pour avoir un "téléphone portable perso" mais pour défendre une cause politique noble...

      Et en plus je doute que fo oublie que la grève de Bobby n’été pas "individuel" mais politique parce que "collective" 9 autres camarades sont mort de la même grève en 1981, pour défendre les autre prisonniers politique et pas pour "prétendre" des "faveur spéciale personnelle" dans ca propre cellule de prison...

      Pour eux l’idée été de faire aucun "compromis" avec le pouvoir anglaise et donc de rient demande de mieux dans la prison... sauf que leur soit accordé "un statut spécial de prisonnier politique" et plus précisément un "statut spécial pour tous les paramilitaires"... comme dans tous les guerres...

      RF

  • la mort d’un homme est toujours triste . mais l’indignation peut être a géométrie variable pour certains . on aimerait les entendre gueuler aussi fort pour les cinq cubains incarcéré aux usa . Orlando Zapata avait choisi son camps , il est mort en héros de la contre révolution. je ne vais pas verser des larmes de crocodiles . chacun choisi son camp en connaissance de cause ou pas . sam 82 .