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Défendre les intérêts de tous comme exigés par la déclaration universelle des droits de l’homme

Publie le samedi 13 décembre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Quand j’entends dire que les États-Unis sont prêts à défendre leurs intérêts avec la même vigueur sous Obama que sous Bush, je trouve qu’il y a une importante nuance qui manque à cette déclaration. Les intérêts en question ne sont évidemment pas ceux du peuple américain mais des multi-milliardaires de Wall Street. Mais ces derniers en parlent comme si leurs intérêts personnels étaient les intérêts de tout le peuple américain au complet.

Pourtant, avec la crise économique aux États-Unis, il y a présentement plein d’Américains ordinaires qui perdent leur emploi. N’est-ce pas la preuve que les intérêts des Américains ordinaires sont loin d’être bien défendus par le gouvernement des États-Unis ? N’est-ce pas également la preuve qu’aux États-Unis, républicains ou démocrates, c’est du pareil au même ? (un peu comme chez nous d’ailleurs, ils sont interchangeables).

Cela me rappelle constamment ce que Thomas More, ce grand Anglais, écrivait au début du XVIe siècle :

"Quand je reconsidère ou que j’observe les États aujourd’hui florissants, je n’y vois, Dieu me pardonne, qu’une sorte de conspiration des riches pour soigner leurs intérêts personnels sous couleur de gérer l’État. Il n’est pas de moyen, pas de machination qu’ils n’inventent pour conserver d’abord et mettre en sûreté ce qu’ils ont acquis par leurs vilains procédés, et ensuite pour user et abuser de la peine des pauvres en la payant le moins possible. Dès que les riches ont une fois décidé de faire adopter ces pratiques pas l’État - qui comprend les pauvres aussi bien qu’eux-mêmes - elles prennent du coup force de loi. Ces hommes détestables, avec leur insatiable avidité, se sont partagé ce qui devait suffire à tous."

On peut remarquer que l’humanité n’a pas tellement évolué depuis les 500 dernières années.

Mais aujourd’hui, on a au moins la déclaration universelle des droits de l’homme qui exige pour tous les humains sans exception un revenu décent permettant une vie digne et épanouissante. En effet, le bonheur n’est-il pas pour tous ? Il s’agit alors de voter pour des partis politiques qui ont vraiment à coeur les droits de l’homme.

Messages

  • Ne soyons pas naifs ;les droits de l’homme ne sont pas respéctés !ne se sont-ils pas un simple paravent pour faire rever les peuples ??

    • je trouve qu’il y a une importante nuance qui manque à cette déclaration. Les intérêts en question ne sont évidemment pas ceux du peuple américain mais des multi-milliardaires de Wall Street. Mais ces derniers en parlent comme si leurs intérêts personnels étaient les intérêts de tout le peuple américain au complet.

      D’ou l’importance du langage.

      Défendre les intérêts de tous revient bien souvent et nécessairement à défendre les intérêts du peuple-classe que dans la stricte mesure ou cela ne nuit pas à la bourgeoisie. Défendre les intérêts de tous c’est en fait défendre le peuple-nation ou le peuple-citoyen ou tous les chats sont gris mais ou la classe dominante est bien dirigeante et à son profit . Défendre les intérêts de tous ce n’est donc pas défendre d’abord le peuple-classe, c’est lui donner des miettes en usant de la stratégie de la division et de la subordination, laquelle permet la constitution de couches sociales d’appui de la bourgeoisie comme l’encadrement très supérieur qui constituent un enjeux du changement social même si ce n’est pas sur eux qu’il faut évidemment compter au plan de la mobilisation syndicale puisqu’il ne sont pas ou très rarement les forces sociales régulièrement mobilisées et mobilisables demain.

      Autrement dit, défendre les intérêts de tous revient bien souvent à défendre l’ordre actuel du monde qui distribue les richesses à l’envers : plus pour les riches, moins pour les pauvres. Le tout en précisant que même les couches sociales moyennes sont en pente descendante puisque la masse salariale baisse par rapport aux profit.

      Christian Delarue