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Démocratie : une affaire de méthode ou de principe ?
Publie le dimanche 25 novembre 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Oui le mouvement des étudiants bloqueurs est le fait d’une minorité (peu importe la majorité obtenue ou pas dans les AG). Est il pour autant illégitime ?
Tout dépend de la conception que l’on a de la démocratie : est-ce qu’il s’agit uniquement du respect d’un fonctionnement ou de la défense d’un principe ? Or il se trouve précisément que la LRU est une menace anti-démocratique pour l’Université, en ce sens que l’on rend les choix d’enseignements et d’apprentissage dépendants d’une autorité extérieure à l’Université :
les entreprises. Or voilà bien une raison valable pour avoir "le droit" d’aller contre la majorité (qu’elle soit gouvernementale ou locale), sous la forme du blocage. Il est clair de plus que le mouvement des anti-bloqueurs est largement le fait d’une dramatisation de la situation orchestrée par les forces de l’ordre qui ont fait "monter la sauce" jusqu’au point ou la minorité contestatrice ne pu plus exercer, en quelque sorte, son droit de veto (il est évident que les tentatives de blocage, plus ou moins durables, étaient et restent la seule méthode réaliste face à ce gouvernement).
Quant à ce qui est des accusations de totalitarisme, il est évident qu’elles sont déplacées, car il n’y a pas l’ombre d’un mouvement de masse mettant en danger la démocratie, que ce soit en méthode ou en principe, la démocratie au sens de régime politique.
La démocratie devient perverse à partir du moment ou elle ne consiste plus que dans la "méthode" et non plus dans le but.
De plus, le critère démocratique (au sens de fonctionnement) n’est qu’un des aspects d’une société épanouie (certes un critère indispensable). Mais le bien commun, qui n’est pas tout à fait une question de démocratie, est un critère indispensable aussi, et il se trouve que l’on ne vote pas nécessairement pour ce qu’on croit être son bien : on se trompe.
Et on peut dire que la majorité des français sondés (qui penche toujours plutôt pour Sarkozy) se trompent, sont trompés, sur leur intérêt.
Il est en effet totalement infondé de prétendre qu’il est dans l’intérèt de la majorité qu’une minorité soit sacrifiée (pour ce qui est du mouvement de grêve et manifs dans la Fonction Publique), il n’y a tout simplement pas d’explications là-dessus de la part du gouvernement (qui de toute façon ment par ommission évidemment, en oubliant de dire qui sont les plus privilégiés dans notre belle démocratie, et se fait ouvertement défenseur de l’entrepreneur dont le privilège est, lui, perçu comme légitime, de droit divin donc, n’est même pas en question).
Il y a tout simplement un profond déni de démocratie dans la mesure ou l’équation "profit capitaliste = profit pour tous" est posée sans le moindre fondement scientifique. Depuis quand est-ce qu’on peut se "passer" de scientificité ? Depuis longtemps malheureusement...
Messages
1. Démocratie : une affaire de méthode ou de principe ?, 25 novembre 2007, 17:20
Eh bien , ça vole haut !!
il semble bien que vous savez, tout seul, ce qu’est le bien commun. C’est vrai ça, il faudra que les gens un peu léthargique qui sont trompés par les médias et les pouvoirs, soient éclairés, par vous-mêmes, d’une manière ou d’une autre, et surtout physiquement .
2. Démocratie : une affaire de méthode ou de principe ?, 28 novembre 2007, 01:05
On atteint le comble du ridicule... ou de l’arrogance..
Certaines personnes croient-elles détenir la science infuse ? ou peut être sont-elles éclairées par le saint esprit ?
D’où peut venir la légitimité d’un mouvement ultraminoritaire pour imposer sont point de vue aux autres par la violence ?
Il me semble que l’auteur de cet article soit bien en peine pour justifier l’injustifiable..