Accueil > Dénoncé par son patron d’OSP
Manifestation contre l’expulsion de Souleymane
AEROPORT DE ROISSY. Vendredi 18 août 2006, les militants de la CGT du 93, de l’Union Locale CGT de Roissy CDG et de la section syndicale CGT des Personnels navigants Commerciaux (PNC) étaient mobilisés contre une injustice : l’expulsion vers le Mali de Souleymane Bagayogo.
Alors qu’il a déposé, avec une trentaine de ses collègues, un dossier au prud’homme contre la socièté de gardiennage qui l’avait embauché sous contrat pour les magasins monoprix (agent de sécurité) Souleymane s’est vu dénoncé à la force public par son patron pour n’avoir pas de papier. Le prefet semble oublier les accréditations des entreprises sécuritaires et le droit à l’accés à la justice du travail devant des patrons qui usent des sans papier pour les jeter au moindre écart.
Dans l’après-midi, la Police de l’Air et des Frontières (PAF) avait pris en charge Souleymane au centre de rétention de Bobigny afin de lui faire prendre le vol Air France de 16h50 en direction du Mali. Dès son arrivée à Roissy, celui-ci avait été embarqué dans l’avion.
A 15h, une cinquantaine de militants de la CGT se sont présentés au terminal 2E et ont diffusé un tract aux passagers les appelant à exprimer leur désaccord avec l’expulsion de Souleymane. Suite aux protestations des passagers dans l’avion, le vol AF796 partira avec quarante minutes de retard, sans Souleymane, débarqué quelques minutes avant le décollage. Le préfet de Seine-Saint-Denis n’en rate pas une !
Dans sa précipitation à expulser Souleymane, le préfet de Seine-Saint-Denis n’avait pas pris la peine d’examiner la liste des passagers du vol Paris-Bamako. Ainsi, Souleymane a failli voyager avec un de ses compatriotes : Monsieur Moctar Ouane, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale du Mali. Il est connu que le transport aérien rapproche les hommes. Mais faire voyager ensemble, un salarié injustement expulsé et son Ministre de la coopération internationale, seul le préfet pouvait organiser une telle promiscuité ! Restons mobilisés
Nous venons d’obtenir une première victoire. Mais Souleymane n’est pas encore tiré d’affaire. Il est actuellement au centre de rétention de Bobigny. Le préfet n’a pas renoncé à l’expulser du territoire national. Nous devons donc rester très vigilants....
Souleymane Bagayogo doit rester en France avec sa famille
Messages
1. > Dénoncé par son patron d’OSP, 20 août 2006, 16:14
l’employeur coupable à plus d’un titre.
Espérons que le syndicat va pouvoir engager un recours contentieux pour Monsieur Bagayogon , en vue de l’obtention des indemnités de rupture de contrat, sur la base de l’article 324-9 et 10, car demeure dans le code du travail cet article qui fait que l’employeur est ainsi coupable de travail clandestin , et non l’employé. Car l’employé clandesin ou pas, autorisation de travail ou pas , est considéré comme un travailleur à part entière (article 341-6-1 à 3) . De ces article du droit qu’on fait semblant d’ignorer jusqu’à ce qu’ils disparaissent un beau jour par un "coup de passe passe", et ce dans un état français qui en d’autres occasions est friand de pénal
Joëlle B ( Parabase)
1. > Dénoncé par son patron d’OSP, 21 août 2006, 02:12
De mieux en mieux apres la chasse aux clandestins, la denonciation de clandestin cette France sent vraiment le moisit...
Svp pensez tous à vous inscire sur les listes electorales pour qu’en 2007 ce cauchemard s’arrete et pour mettre un grand coup de pied au derriere du marechal sarko !