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Départ de Mohamed Bacar de Mayotte dans un avion militaire français
Publie le jeudi 27 mars 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Départ de Mohamed Bacar de Mayotte dans un avion militaire français
MAMOUDZOU - Un avion militaire français transportant le président déchu d’Anjouan (Comores), le colonel Mohamed Bacar, a décollé jeudi soir de l’île française de Mayotte pour celle de la Réunion, où il va être remis à la justice, a-t-on appris auprès de la préfecture de Mayotte.
Mohamed Bacar était entouré dans l’avion de trois gendarmes, selon le directeur de cabinet du préfet, Patrick Faure.
Il sera "remis à la justice" dès son arrivée dans l’île française de la Réunion, notamment pour "détention d’armes", avait auparavant affirmé à Saint-Denis-de-la-Réunion le secrétaire d’Etat français à l’Outre-mer Yves Jégo.
L’avion transportait aussi les 23 militaires anjouanais qui avaient accompagné le président déchu dans sa fuite, et qui vont eux aussi être remis à la justice française.
L’appareil, qui transportait en tout 10 gendarmes, devrait arriver entre 01H00 et 01H30 du matin heure locale à La Réunion (entre 21H00 et 21H30 GMT), après trois heures et demie à quatre heures de vol, selon M. Faure.
Mohamed Bacar, président d’Anjouan depuis mars 2002 mais dont la réélection en juin 2007 a été jugée illégale par l’Union des Comores et l’Union africaine (UA), a été renversé lors d’une opération militaire baptisée "Démocratie aux Comores" et lancée mardi à l’aube par l’armée comorienne et les troupes mandatées par l’UA.
Arrivé mercredi en bateau à Mayotte, M. Bacar s’était réfugié chez son frère dans le sud de la Grande Terre, accompagné des 23 militaires.
Les autorités comoriennes ont réclamé que M. Bacar leur soit remis pour être jugé. M. Bacar a demandé l’asile politique à la France en arrivant à Mayotte.
La fuite de M. Bacar vers l’île voisine de Mayotte a suscité des manifestations de colère aux Comores et à Mayotte, avec pour principale cible la France, accusée de protéger l’ex-homme fort d’Anjouan.
Près d’un millier de personnes ont été dispersées dans la matinée à coup de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre près de l’ambassade de France à Moroni où la situation était revenue à la normale en milieu d’après-midi, a constaté un journaliste.
Messages
1. Départ de Mohamed Bacar de Mayotte dans un avion militaire français, 28 mars 2008, 10:43
C’est le titre d’un article de Clicanoo, journal de l’île de la Réunion. Toute la journée d’hier, des m’zungus (blancs) ont été agressés. Une dizaine auraient été kidnappés. Les affrontements auraient fait deux morts dont un du côté des policiers et des gendarmes. C’est l’annonce de la présence du colonel Mohamed Bacar (renversé par des islamistes à Anjouan) à Mayotte qui aurait provoqué ces émeutes. Plusieurs centaines d’Anjouanais en situation irrégulière ont manifesté. Les choses ont dégénéré, les gendarmes tirant des grenades lacrymogènes, les manifestants répliquant à coups de jets de pierres. Vers 8H30 après une première charge des gendarmes, les manifestants ont bloqué la route nationale puis soudain, les m’zungus (blancs) ont été pris pour cibles. Une jeune femme a moto a été lynchée par une horde de manifestants et a dû être secourue in extremis par des Mahorais et la police est arrivée à ce moment là.
Puis la violence a atteint tout le centre ville, les manifestants renversant et caillassant les voitures conduites par des m’zungus. « La chasse aux blancs est ouverte » a témoigné un chef d’entreprise. A Cavani où se concentre une forte population d’étrangers en situation irrégulière, de petits groupes armés de manches de pioche de sabres de barres de fer agressaient systématiquement tout blanc circulant à leur portée.
Mohamed Bacar est un officier formé en France, francophile, rétif à la dictature de l’islamiste chiite Sambi formé, lui, en Iran et en Arabie Saoudite. Ce qui n’a pas empêché la France de jouer Sambi contre Bacar. Mayotte la Française est le prochain objectif des islamistes grands-comoriens.