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Semaine difficile :
Le premier choc, c’est l’élection de Sarko. Pourtant j’aurais pu m’y préparer tellement tout cela était prévisible… mais ce n’est pas le sujet.
Ce qui me bouleverse encore plus c’est notre incapacité à engager un début d’analyse et la violence des propos tenus sur ce site dès que l’on essaye de parler d’unité du mouvement antilibéral :
Si on totalise les scores des 3 candidats antilibéraux (les 3 B), on obtient près de 9 %, sans campagne unitaire (de fait !) et malgré les appels au « vote utile » qui a attiré nombre de progressistes.
On peut les comprendre : nos divisions, notre incapacité à mettre en avant nos idées et le blocage sur le nom avaient de quoi éloigner les électeurs potentiels.
Je suis persuadé qu’avec un(e) candidat(e) antilibérale unique, nous étions en capacité de faire un score à 2 chiffres, peut-être plus de 15 %.
Le rapport de force à l’issue du second tour aurait été totalement différent et nous aurions pu aborder les législatives dans un autre contexte.
Au lieu de ça, loin de se remettre en question les 2 principales forces politiques antilibérales organisées persistent et signent !
Que ferons nous des 2, 3, 4 ou 5 % que nous aurons chacun de notre coté, compte tenu du mode de scrutin ? RIEN, PAS D’ELU
Je pense que compte tenu :
– de ce que Sarkozy et sa bande nous préparent
– et du virage à droite de la soit disant opposition socialiste
Il y a une réelle urgence à regrouper sous une forme ou sous une autre tout ce que ce pays compte d’antilibéraux quelque soit leurs sensibilités !
C’est urgent et pour les plus précaires ça risque même de devenir vital !
Messages
1. Déprime, 12 mai 2007, 01:33
Des débats ont lieu un peu partout. Il faut que cela aboutisse le plus rapidement possible.
Sur Bellaciao même et après l’élection de .... plusieurs appels ont été lancés pour l’union des forces socialistes.
Un pôle de radicalité pour aller vers le socialisme serait très utile aux français.
Ce qu’il faut, c’est pouvoir installer un rapport de forces. L’éparpillement des voix chez les socialistes réels ne permet pas de le construire. Or rappelons que même aux présidentielles, les socialistes réels ont réalisé des scores honorables .
L’attitude qui consiste à vouloir une société socialiste immédiatement et dans son intégralité peut être aisément qualifiée de sectaire. C’est ainsi que LO et la LCR campent sur des positions fermes qui certes ont le mérite d’exister mais qui n’ont pas apporté à la gauche réellement socialiste le souffle qu’elle aurait du avoir. Leurs voix sont précieuses mais elles sont mal utilisées.
Aux législatives, au niveau national, le rassemblement des voix donne environ 9 %. Un accord entre les groupes laisserait une porte ouverte pour obtenir des députés.
Mais localement, cela peut aller beaucoup plus haut.
Dans un certain nombre de circonscriptions, les candidats unitaires peuvent être en mesure de pouvoir passer au second tour. Ils peuvent espérer emporter plus de circonscriptions par le biais des désistements.
Une union fermée et réductrice n’est pas forcément obligatoire. Il peut y avoir des désistements de candidats en faveur de telle ou telle formation en fonction des circonscriptions. Il est possible de laisser la LCR diriger la campagne partout où le PCF n’a aucune chances de remporter un député. Le PCF pourrait présenter, lui, des candidat partout où il est traditionnellement bien implanté. Dans les 22 circonscriptions où le PCF a de grandes chances de pouvoir l’emporter, il ne serait pas très judicieux de demander aux membres du PCF de laisser leur place. Le PCF n’a aucune envie de perdre sa représentation nationale et on peut bien le comprendre
Le contrat est simple à établir.
Pour les électeurs, il faut que l’ensemble reste suffisamment lisible : une formation pour aller vers le socialisme au sein de laquelle chaque parti conserve son identité.
C’est un peu compliqué à mettre en place il faut bien l’admettre d’autant que les « antilibéraux » qui représentent peu de choses entendent bien jouer un rôle certain.
A chaque élection qui passe, l’éparpillement des forces conduit au désastre. Les électeurs s’en moquent complètement de savoir si untel est sectaire, nihiliste national ou pas assez communiste. Ils veulent de l’authentique. Ils veulent du changement. Point. Les discussions internes passent complètement à la trappe. J’ai bien dit à la TRAPPE. Ce ne sont pas les gens qui posent des problèmes mais bel et bien les équipes dirigeantes.
Le temps passe vite, très vite.
Attendre encore ?
NON.
mncds
1. Déprime, 12 mai 2007, 21:49
Je ne sais pas si on peut qualifier cette position de sectaire (je ne vois pas ce qui permet de dire ça...), mais par contre c’est une position qui n’est absolument pas réaliste. Et ce n’est évidemment pas celle de la LCR. Je ne sais pas ce qui fait croire ça à l’auteur du message. Préjugés, désinformation ?
Exemple : quand la LCR demande dans ses mesures d’urgence sociale l’interdiction des licenciements, c’est de toute évidence une revendication qui se situe dans le cadre de la société capitaliste, puisqu’il s’agit d’interdire par la loi aux patrons de licencier. S’il y a encore des patrons, si les moyens de production ne sont pas socialisés, ce n’est pas le socialisme, non ?
J’aime assez cette phrase : quand on élit des réformistes, ils font une politique de droite ; si on élit des révolutionnaires, on aura peut-être des réformes...
OC