Accueil > Des brèches ouvertes dans le Mur de l’Apartheid

Des brèches ouvertes dans le Mur de l’Apartheid

Publie le mardi 29 juillet 2003 par Open-Publishing

Des brèches ouvertes dans le Mur de l’Apartheid par des pacifistes
palestiniens, des internationaux et des israeliens
28 Juillet 03

Aujourd’hui, une manifestation avait été organisée par les Palestiniens
d’Anin et des villages environnants. A l’extérieur d’Anin, au Nord-Ouest de
Jénine, un groupe d’environ 300 pacifistes palestiniens, 50 internationaux
de l’ISM et 30 Israéliens ont réussi à démonter de façon symbolique une
porte dans le mur qui bloquait l ’accès des villageois d’Anin à leurs
champs. Des trous ont été effectués dans le Mur de l’Apartheid par des
Israéliens.

Les pacifistes, sous les gaz lacrimogènes et les balles en caoutchouc ont
réussi à tenir assez longtemps pour forcer la porte. Les pacifistes avaient
l’intention de démolir des portions du Mur mais en raison des blessés, le
groupe a du renoncer à son action.

Cette victoire a eu un prix : l’armée israélienne a répondu avec ses
methodes habituelles pour répondre aux manifestations non-violentes : gaz
lacrimogènes, grenades assourdissantes et balles. 6 pacifistes de l’ISM ont
été blessés après avoir été touchés par des balles en caoutchouc, des
ricochets et des grenades assourdissantes, 2 ont été hospitalisés. Quelques
israéliens ont été également légèrement blessés. Aucun Palestinien n’a subi
de dommage et ils remercient la forte présence des internationaux et des
Israéliens.

Etant exposés aux tirs, les manifestants se sont retires, assurés d’avoir au
moins ouvert temporairement une breche dans la matrice de contrôle que
l’armée israélienne a déployée sur leurs vies. Plusieurs médias israéliens
et internationaux ont envoyés des reporters comme témoins de ces
évènements, y compris
des caméras de télévision.

La raison officielle pour la construction de la "barrière de sécurité" est
d’empecher le passage des palestiniens non autorisés à sortir de la
Cisjordanie.
Néanmoins, le tracé de la soi-disant " barrière de sécurité " ne suit pas
les
frontières d’avant 1967, internationalement reconnues, de l’Etat d’Israel.
Les autorités Israéliennes refusent de publier le tracé officiel de leur "
barrière de sécurité ". Les recherches menées par l’organisation des Droits
de
l’Homme israélienne, B’Tselem, montrent que le Mur isolera un certain nombre
de
villages palestiniens et volera encore plus de terres. B’Tselem estime que
le
Mur de l’Apartheid touchera au moins 210 000 Palestiniens sur 67 villes et
villages

L’action d’Anin est l’une des nombreuses actions planifiées par les
Palestiniens vivant dans les zones concernées par le Mur pour s’opposer à
cette
injustice internationalement condamnée et imposée au nom de la sécurité à la
population palestinienne qui souffre depuis longtemps.