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Des centaines de salariés d’EADS Sogerma manifestent à Mérignac
Publie le mercredi 19 avril 2006 par Open-Publishing4 commentaires
Des centaines de salariés d’EADS Sogerma manifestent à Mérignac
Environ 400 salariés de Sogerma Services, la filiale de maintenance aéronautique d’EADS, ont envahi l’aéroport de Bordeaux-Mérignac mercredi pour manifester leur inquiétude face à des menaces de suppressions d’emploi.
Les manifestants, qui sont parvenus jusqu’en bordure des pistes, ont perturbé le trafic des avions durant une demi-heure.
"Il y a un plan de restructuration à l’étude chez Sogerma qui n’est pas complètement défini. En principe, il devrait y avoir une communication d’ici la fin du mois", a déclaré un porte-parole de Sogerma Services.
Vincent Loizeau, porte-parole de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, FO de Mérignac, à l’origine de cette action, a souligné qu’un Comité central d’entreprise (CCE) devait se tenir d’ici à la fin de la semaine prochaine.
"On entend parler de 500 suppressions de postes sur les 1.000 existants, avec un positionnement sur les marchés de maintenance militaire qui ne pourrait arriver qu’en 2007-2008"
"Vu la situation, l’existence même de l’usine pourrait être mise en cause à terme", a-t-il estimé.
Le 8 mars Noël Forgeard, co-président du groupe EADS, avait jugé "catastrophique" la situation de l’entreprise et mis l’accent sur "les pertes (qui) se sont encore creusées".
Il avait prôné "des mesures pour revenir à l’équilibre en 2007, avec des ventes d’actifs et de nombreuses suppressions d’emplois".
Sogerma Services emploie environ 4.000 salariés dans le monde dont un millier à Mérignac, son siège social. En 2005, l’entreprise a supprimé 190 emplois.
Messages
1. > Des centaines de salariés d’EADS Sogerma manifestent à Mérignac, 19 avril 2006, 20:38
Toutes les sociétés Aéronautiques embauchent à l’heure actuelle sauf la Sogerma.
Pourtant il y a un gros marché porteur dans la maintenance des avions.
Alors soit il y a un gros problème d’organisation interne, soit c’est voulu !
C’est quand même pas normal s’ils en arrivent à licencier du personnel !
1. > Des centaines de salariés d’EADS Sogerma manifestent à Mérignac, 19 avril 2006, 21:11
Non, toutes les sociétés aéronautiques n’embauchent pas !
La majorité des activités et donc des embauches passent par les sous-traitants des gros donneurs d’ordre comme Airbus.
Airbus a embauché, et embauche encore il est vrai, mais ce n’est rien à coté du nombre grandissant de travailleurs dans la sous-traitance, qui seront jetés à la première baisse d’activité ou lors d’une inévitable prochaine crise économique.
D’autre part, EADS (Airbus, MBDA, Sogerma etc.) fait à la Sogerme la même chose qui a été faite à Reims Aérospace. Les salariés de Reims Aéro se sont bien battu et ont permis de repousser la liquidation temporairement.
Mais les coupables sont bien sur les gros actionnaires d’EADS qui imposent des conditions financières intenables pour ses filiales, ce qui a pour conséquence d’aller produire là ou la main d’oeuvre est moins chère.
Les entreprises délibéremment liquidées doivent être nationalisées - ou renationalisées - sous un contrôle des salariés eux mêmes, comme le font les travailleurs du Venezuela.
Hubert Prévaud
Syndicaliste CGT Airbus Toulouse
2. > Des centaines de salariés d’EADS Sogerma manifestent à Mérignac, 19 avril 2006, 21:50
La société Aéronautique de sous traitance ou je suis à fini par ouvrir une boite au Maroc un petit peu sous la pression des donneurs d’ordre comme EADS.
Seulement voilà ! Il y a eu un petit retour de baton car une fois les gens formés, les marocains se sont mis en grève pour avoir une augmentation de salaire.
Résultat ! démissions en masse ce qui n’était pas prévu au programme et qui cause d’énormes problèmes de livraisons de pièces actuellement à notre société.
La suite certainement au prochain épisode mais c’est pas rassurant pour nous.
Quant aux emplois dans l’aéronautique, je persiste à dire qu’il y a beaucoup d’embauches.
Un exemple ! Ceux qui sont embauchés par les boites d’intérim sont pour beaucoup d’entres eux ce qu’on appelle des intérimaires professionnels et qui préfèrent faire que ça.
La raison ! Une paye nettement plus importante et payés en calendaire de surcroit et ils vont parfois travaillés à l’étranger.
Pour finir avec les embauches, allez faire un tour sur http://www.aerocontact.com/jobs/ac_jobs_search.php vous remarquerez qu’il y a des emplois.
2. > Des centaines de salariés d’EADS Sogerma manifestent à Mérignac, 25 avril 2006, 11:00
A ma connaissance, SOGERMA boit le bouillon sur deux de ses trois activités phares :
– l’aménagement de cabine VIP, marché de niche qui nécessite plus une approche haute couture et ébénisterie que structure aéro, sur lequel ils ont vendu à perte avec un coût de sous traitance supérieur à 70% du prix de vente... Qui a défini cette stratégie suicidaire ???
– la maintenance aéronautique, domaine d’activité où le coût de la main d’oeuvre fait le prix et donc vouée à être délocalisée dans les pays dits émergents.
L’activité aérostructure apparemment se porte bien.
Un fait cependant est unanimement reconnu dans le milieu Aéronautique et par bon nombre d’employés de SOGERMA (que ceux qui n’en font pas parti m’excuse par avance mais c’est le vécu d’un collaborateur externe que je suis) : Cette boite est l’une des plus désorganisée et contre-productive du panel existant !
Le contre-productif n’est pas à prendre au sens ’capitaliste’ du terme où l’on reprocherait au personnel de ne pas trimer comme des coréens, non, je parle d’inefficience, d’aberrations opérationnelles qui font que ceux qui passent aujourd’hui pour des victimes du système ont su, ces dernières années, très bien se placer comme bourreaux de leurs propres sous-traitants (et SOGERMA en à un paquet) pour essayer de colmater la brèche dans leur navire.
Dans l’absolu, que SOGERMA vive des moment difficile est un drame humain pour lequel je compatie pleinement, de manière relative je garde en mémoire que ce donneur d’ordre sait à son tour pressuriser en dessous de lui pour sauver ses meubles et préserver une certaine douceur de travailler.
En conclusion :
La précarité grandissante du quotidien au travail dans les PME est aussi le fait de la préservation coute que coute des acquis sociaux dans les grand groupes donneurs d’ordre ! Le jour ou les efforts seront réellement partagés les syndicats retrouveront leur crédibilité auprès d’une majorité maintenue silencieuse : l’ensemble des personnels des PME-PMI qui ne peuvent disposer d’un droit de citer dans les bouleversements sociaux du moment.