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Des milliers de prisonniers politiques dans les geôles de Moubarak

Publie le mercredi 3 mars 2004 par Open-Publishing

Vous avez su par des mails précédents qu’en Egypte, sous régime d’Etat
d’urgence depuis 1981, les activistes contre la guerre en Irak puis contre
son occupation ainsi que les comités de soutien à la Palestine subissent
depuis un an, la multiplication des pratiques d’intimidation, des
arrestations, de la torture...

Des milliers de prisonniers politiques croupissent dans les geôles de
Hosni Moubarak. Ashraf Ibrahim, arrêté le 17 avril 2003, à la suite des
manifestations de solidarité avec le peuple irakien agressé, est toujours
incarcéré. Le 27 février, 5 avocats, membres du comité populaire de
soutien à la Palestine ont été arrêtés. Hier, 28 février, 3 individus s’en
sont pris à Aïda Seïf Eddawla à la sortie d’un lieu public. Ils l’ont
sommée de les suivre ce qu’elle a refusé de faire. Protégée par une
quinzaine de personnes présentes, elle a pu éviter d’être enlevée. Mais
elle ne peut rentrer chez elle et les menaces sont d’autant plus sérieuses
qu’il s’agit d’une des militantes les plus actives dans toutes les
batailles politiques : Palestine, Irak, Torture, Femmes...

C’est essentiellement la préparation de la journée mondiale du 20 mars
contre l’occupation en Irak et en Palestine qui effraie le plus le régime
égyptien. Mais fondamentalement, le régime de Moubarak ne peut supporter
le réveil d’une partie de la conscience égyptienne ! Il ne peut supporter
le recul de la peur parmi une population qui ne craint plus de dénoncer
les arbitraires de l’Etat d’urgence, la misère résultant des politiques de
réajustement docilement appliquées par le gouvernement ni l’allégeance aux
Etats-Unis menant à trahir la solidarité spontanée populaire avec les
peuples d’Irak et de Palestine, peuples frères dans l’oppression
impérialiste assassine.

Nous attendons une déclaration d’Egypte dans les heures qui viennent et
tous les soutiens possibles sont les bienvenus. Parlez-en dans vos
comités, vos orgas, autour de vous.

Chafia Djemame