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Des sans-papiers grévistes de la faim en danger à Nanterre

Publie le lundi 23 juin 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Communiqué :

Il y a 10 ans, plusieurs sans-papiers occupaient l’église Saint-Paul de Nanterre pour revendiquer le droit de vivre en France et d’y travailler.

Aujourd’hui, devant le durcissement des lois anti-immigration, devant la répression policière, devant les maltraitances dont ils sont victimes en préfecture, 458 hommes, femmes, enfants, travailleurs, ont décidé de reprendre le combat et occupent de nouveau l’église Saint-Paul.

7 d’entre eux ont entamé depuis 53 jours une grève de la faim.

Déterminés à aller jusqu’au bout de leur lutte et solidaires pour défendre leurs droits, ils demandent la régularisation de tous les occupants.

Le Collectif « Refusons l’Inacceptable » (collectif unitaire d’associations, citoyens, partis politiques, élus, de Sèvres, Chaville, Meudon…*) soutient le combat de ces hommes et femmes pour que leurs droits et leur dignité soient reconnus dans notre pays. Nous voulons que change la politique xénophobe du gouvernement et les pratiques honteuses qui sont exercées à l’encontre des sans-papiers.

Le Collectif tire la sonnette d’alarme sur la situation extrêmement préoccupante des grévistes de la faim et sur l’indifférence générale qui entoure leur action.

A l’heure où la « Directive de la Honte » vient d’être adoptée par le Parlement européen, de nombreuses voix de citoyens en France et en Europe, les associations pour la défense des droits de l’homme et des personnalités telles que le Président Bolivien Evo Morales Ayma s’indignent des politiques migratoires qui tendent à s’imposer en Europe.

Aidez-nous pour assurer à cet appel un écho le plus large possible afin que l’opinion puisse être enfin réellement informée de ce qui se passe dans notre pays.

Le 20 juin 2008

* Collectif « Refusons l’inacceptable » : ASTI (Association de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés), Collectif citoyen du 29 Mai de Sèvres, Chaville et Ville-d’Avray, CSCSP 92 (Comité de Soutien aux Collectifs des sans-Papiers), Couleurs du Monde, FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes), Mouvement de la Paix, RESF 92 (Réseau Éducation Sans Frontières), Secours Catholique, Secours Populaire, Sèvres Débats. Les sections locales de : JCR, LCR, Les Verts, PC, PS.

Messages

  • Le Secours populaire français a effectivement appuyé des personnes en difficultés matérielle (les travailleurs sans papiers dans ce cas), par contre, il n’a pas souhaité s’associer au collectif « Refusons l’inacceptable » qui sort de sont objectif humanitaire.

    Thomas Marinier - Directeur du Secours populaire dans les Hauts-de-Seine

  • Monsieur Thomas Marinier, quand le gouvernement sort entièrement de son rôle de gardien des "droits humains" en cassant des enfants, en organisant la chasse à l’homme et en créant les zones de non droit que sont les Centres de Rétention Administrative, est-ce légitime pour chacun de rester purement "dans son rôle" ?

    • Une personne peu avoir plusieurs rôles : par exemple, vous pouvez aller manifester contre la situation vécue par les hommes et femmes dans les CRA. Vous pouvez aussi aller dans un CRA, donner votre pièce d’identité, demander à parler à une personne "retenue" (le gendarme ne peut pas vous le refuser). En fonction du centre et de l’heure, vous aurez de 15 à 30 minutes pour parler à une de ces personnes terrorisées par les arrivées et départs incessants, terrorisées par leurs sorts qui dépendent d’un juge qui, un dimanche, va leurs dire si l’arête de reconduite à la frontière est valable ou non. Cette homme ou cette femme, souvent terriblement isolé, vous pouvez aussi l’accompagner au procès, le ou la rassurer, montrer qu’au moins 1 des 3 critères est respecté : "son intégration" vous en serez la preuve vivante. Quelle que soit l’issue pour lui ou elle, vous aurez participé à une image humaine et solidaire des français.

      Ce que je veux dire, et la je sors de mon rôle, c’est que les actions sont complémentaires. Il y a les partis politiques, les associations lobbyistes qui font leur job. Les associations humanitaires font le leur, les appui concrets auprès des personnes qui souffrent. Aucun engagement n’est exclusif ; je serais ravi que vous continuiez à militer dans votre association ou votre parti et à coté de ça que vous vous fassiez de la solidarité avec nous.

      Il est vrai que mon premier message était assez sec mais j’avais bien précisé au téléphone que le Secours populaire ne souhaitait voir apparaitre son nom dans ce communiqué.

      J’espère que vous comprendrez notre point de vue...

  • Il est triste de voir des politiques se servir de la détresse de certains hommes
    pour viser des buts politiciens.Les immigrés sont utilisés comme de la chair à canon par des gauchistes totalitaires.On ne les voit jamais dénoncer la répression à Cuba, en Corée du nord par exemple.