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Deuxième communiqué de presse des occupants de l’Hôtel de ville (non voté)
Publie le dimanche 3 mai 2009 par Open-Publishing3 commentaires
Occupation de l’hôtel de ville à Paris : second communiqué de presse (01/05/09)
Face aux dérives du traitement médiatique de l’occupation de l’hôtel de ville le 1er mai 2009, quelques occupants se réunissent pour proposer leur vision des faits :
Vendredi 1er mai à 20h30, 100-150 manifestants ont envahi l’Hôtel de Ville, lieu de pouvoir hautement symbolique qui n’avait pas été occupé depuis la Commune de Paris et 1936 ; le mot avait circulé en fin de manifestation.
L’entrée des manifestants s’est faite facilement, sans heurts ni violence. Une fois à l’intérieur, ils ont occupé la salle du Conseil de Paris pour y tenir une assemblée générale. Un appel a pu y être rédigé collectivement malgré l’arrivée précipitée des policiers et des CRS.
Cet appel, lu aux journalistes présents, n’a pourtant pas été médiatisé :
"Nous manifestants du 1er mai 2009, ne voulons pas nous en tenir à la marche habituelle. Nous occupons l’Hôtel de Ville de Paris pour exprimer notre dégoût envers le gouvernement, qui n’écoute pas la colère de la population qui subit la crise. C’est pourquoi nous appelons les habitants, travailleurs, étudiants, précaires sans-papiers en France et ailleurs, à résister par la grève générale et par tout autre moyen.
Les occupants, Paris, le 1er mai 2009, 22h"
A la suite d’une négociation avec les directeurs de cabinet de Bertrand Delanoë et du préfet de police de paris, les occupants ont été évacués. Ils ont évité la garde à vue, mais ont dû présenter leur pièce d’identité.
Pendant l’occupation, des arrestations musclées ont eu lieu sur le parvis de l’Hôtel de Ville, semble-t-il au nombre de 8. Si les rapports avec la police sont restés corrects, le comportement des policiers ou certaines de leurs remarques ne méritent pas les félicitations que leur adresse Bertrand Delanoë.
Selon les médias et les déclarations du maire de Paris, les occupants appartiendraient à une mouvance autonome ou au collectif "Je ne veux pas rentrer chez moi ce soir". Cette manie de l’étiquette ne rend pas compte de la réalité : parmi eux figuraient des gens aux appartenances syndicales et partisanes diverses ; d’autres n’appartenaient à aucune organisation.
Par ailleurs, les occupants ont également été accusés de diviser le mouvement universitaire en déstabilisant la ronde infinie des obstinés qui se tenait sur la place. C’est oublier que beaucoup d’entre eux ont passé leurs nuits à assurer la continuité de cette ronde, qui manquait de monde pendant les vacances de Pâques !
L’occupation n’avait donc rien de contradictoire avec la ronde : elle manifestait simplement la volonté de se faire entendre davantage, à l’heure où seules les actions radicales semblent faire peur au gouvernement et parler les médias. Ces accusations paraissent d’autant plus déplacées qu’en ce jour de fête du travail, les revendications n’étaient pas seulement universitaires, mais témoignaient d’un souci de convergence des luttes.
Les mots d’ordre des occupants étaient les suivants : d’une part, appel à la grève générale pour protester contre le frein mis au mouvement social par les principales centrales syndicales ; d’autre part, dénonciation de l’Etat policier qui criminalise les luttes sociales et accroit le fichage systématique des personnes. Les sans-papiers sont les premières victimes de ces mesures qui s’ajoutent aux lois racistes mises en oeuvre avec chaque jour plus de zèle.
Les manuels d’histoire évoquent trop peu la Commune. Nous estimons pourtant que les mots d’ordre libertaires et autogestionnaires et méfiants vis-à-vis de l’Etat sont toujours d’actualité, comme nous le rappelle la crise actuelle qui souligne et accroit des inégalités sociales toujours plus profondes.
Messages
1. Deuxième communiqué de presse des occupants de l’Hôtel de ville (non voté) , 3 mai 2009, 23:50
Votre déclaration est parfaitement claire et nous vous assurons de notre soutien. Elle soulève aussi deux interrogations :
1° A-t-on des nouvelles des huit personnes qui ont été arrêtées, dites-vous, sur la place au moment de l’occupation ? J’étais sur place et je n’ai rien vu de tel, mais, dans les circonstances, ces arrestations ont parfaitement pu m’échapper.
2° Nous croyons comprendre que l’identité des occupants a été relevée. Or, Delanoé dit qu’il va porter plainte. Avez-vous pris des dispositions pour votre défense ? Car l’affaire n’est pas sans risque et il serait utile de constituer un soutien, si possible avec des avocats sérieux. D’autre part, il n’est pas vraisemblable que les humanistes d’obstinés poussent leur humanité jusqu’à vous secourir, à quelques exceptions notables toutefois (voir ce qui s’écrit sur le site fabula).
Collectif des oyseaulx sçavans http://oyseaulx.org
1. Deuxième communiqué de presse des occupants de l’Hôtel de ville (non voté) , 4 mai 2009, 01:31, par ZyS
De mon côté je n’ai aucune nouvelle de ces personnes.
En effet, l’identité des occupants a été relevée, pour l’instant nous ne savons pas contre qui il y aura plainte, X, l’ensemble des occupants, seulement quelques occupants ?
Mais si poursuite il y a, nous espérons que nous pourrons compter sur un comité de soutien bien actif.
Pour les avocats, je ne pense pas que cela cause problèmes car deux d’entre eux ont été informés de l’action.
2. Deuxième communiqué de presse des occupants de l’Hôtel de ville (non voté) , 4 mai 2009, 01:38, par Malakov
1- L’entrée ne s’est pas "faite facilement" ; elle a été l’objet d’une organisation spontanée. Autrement dit rien n’était préparé à l’avance ; mais nous étions assez intelligent pour détourné l’Etat policier et ses chiens de garde.
2- Personne n’a été arrêté.
3- Il n’y a eu aucune dégradation qui mériterait qu’il y ait des poursuites. Ils connaissent tout les noms des occupants ; et jamais nous ne laisserons l’Etat individualiser et criminaliser une telle action
A bas le maire, le versaillais de 71 qui se permet, avec un pseudo idéal progressiste, parler au nom de la maison des parisiens