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Die Linke, l’autre vainqueur du scrutin

Publie le lundi 28 septembre 2009 par Open-Publishing
11 commentaires

Pour sa première participation aux élections législatives, le nouveau parti La Gauche (Die Linke) réalise une percée impressionnante : avec plus de 12 % des voix, il réalise un excellent score au niveau fédéral, qui devrait lui permettre d’obtenir près de 80 sièges sur les 600 que compte le parlement allemand.

Co-dirigé par l’ancien chef de file des sociaux-démocrates Oskar Lafontaine, le parti rassemble une alliance parfois hétéroclites de communistes de l’ex-RDA, de militants associatifs ou syndicaux, et de transfuges du SPD. Situé "à la gauche de la gauche", Die Linke a fait campagne sur des revendications sociales fortes : salaire horaire minimum de 10 euros, baisse d’impôts pour les revenus les plus faibles, création d’un impôt pour les grosses fortunes et nationalisation des banques.

Le parti mobilise siège dans 11 des 16 Länder (Etats régionaux), et bénéficie de la désaffection des électeurs traditionnels du SPD. Chez les chômeurs, qui votaient traditionellement pour les sociaux-démocrates,

Die Linke est devenu le premier parti, avec 26 % des voix, d’après une étude de l’institut de sondage Infratest dimap.

Pour partie héritier de l’ancien parti communiste de RDA, le parti est très fortement implanté dans la partie orientale de l’Allemagne, mais a progressé peu à peu sur le territoire de l’ex-RFA, où il reste cependant bien moins puissant. En témoignent les résultats des deux élections régionales qui se sont déroulées en même temps que les législatives : dans le Schleswig-Holstein (Ouest), Die Linke a obtenu 6,5 % des voix. Dans le Brandenburg (Est), il récolte 27,7 % des suffrages, juste derrière le SPD, avec lequel il partagera le pouvoir régional.

http://www.lemonde.fr/europe/articl...

Messages

  • avec le nouveau gouvernement CDU-FDP c’est bientôt la retraite à 67 ans en Allemagne ! et vous voudriez que je saute au plafond ??? politique de finance publique de plus en plus rigoureuse, c’est à dire socialisation des pertes et privatisation des profits. C’est une lourde défaite pour toute la gauche allemande

    • Parcequ’un gouvernement SPD-CDU aurait été une victoire pour la gauche ?

    • Mais toute la gauche allemande, c’est die Linke. Tous les mauvais coups antisociaux de ces dernières années ont été menés par le SPD, les Verts, puis l’association CDU-SPD.

      L’émergence d’un parti de gauche, sur des positions sociales de gauche, avec 12 % des voix est une chose extraordinaire en Allemagne.

      Il faut faire la différence entre les victoires comptables et les victoires politiques. Comment voulez-vous obtenir des avancées sociales, si le mouvement social n’a pas d’outils politiques (comme en France), efficaces et visibles.

      Ces élections sont un immense encouragement. Merci aux obstinés de la vraie gauche qui rament depuis des années.

      Yotte

  • c’est à dire socialisation des pertes et privatisation des profits.

    Si la gauche propose un bon projet pourquoi avoir peur de la droite ?

    Voyez comment s’y prend Sarko et Fillon, ils nous annoncent très tôt dans le temps qu’ils vont défaire les collectivités locales, de façon à ce que les citoyens oublient cette réforme au moment des élections régionales. Le problème, c’est que ces collectivités font partie de la vie de nombreuses familles, localement parlant. Elles animent et structurent la vie locale. Ne tombons pas dans ce piège grossier. Le libéralisme n’est pas prêt à nous apporter le bonheur, sinon il y a longtemps que nous nous serions jetés dessus.

  • Quant au Verts et au Parti La Gauche (Die Linke), ils se positionnent de manière à pouvoir éviter toute confrontation sociale et en cas d’aggravation de la crise politique, ils sont prêts à rejoindre eux-mêmes un gouvernement de coalition. Les deux partis ont déjà prouvé leur fiabilité quand il s’est agi de rejeter le fardeau du déficit budgétaire sur la population, les Verts durant leur période de partenariat au gouvernement Schröder et Die Linke en tant que partenaire du SPD dans la capitale allemande de Berlin.
    Par Peter Schwarz
    23 septembre 2009
    http://www.wsws.org/francais/News/2009/sep2009/coal-s23.shtml

  • Poussée considérable. Oui mais bon c’est quand même la grosse droite qui l’emporte ! Et bien en plus.

    Poussée en ex RDA, principalement, d’ailleurs.

    Et ça ça n’est pas neutre si on veut "analyser" le scrutin (et surtout si on veut "transposer Die Linke" en France...)

    Mais manque de pot c’est aussi en ex RDA que l’extrême droite progresse - même si la seule bonne nouvelle de ce scrutin est qu’elle s’est encore fait prendre les doigts dans la porte du Bundestag.

    Et puis pour "les Verts" aussi, "poussée considérable".

    Et les Verts, en Allemagne comme en France, ils ne sont pas majoritairement "de gauche" -

    Tiens, regardez les résultats de Rambouillet c’est édifiant ! Voici une bonne ville de droite bien bourge qui élit des Gérard Larcher, des Christine Boutin, etcqui a failli élire un Vert -et vous me direz ensuite que c’est une formation politique capable d’effrayer le Grand Kapital ????

    OUUAARRFFF OUUAARRFF

    Et puis pour la première fois en Allemagne, IG Metall n’a pas appelé à voter SPD. Ça a pesé lourd dans la musette...

    Mais bref, Die Linke etc, tout ça c’est pour amuser la galerie.

    Comme le dit "Balkounine" ici, Die Linke ça la dérange pas follement de gouverner avec le SPD ça et là , hein - ben ouai faut "faire barrage à la droite" en continuant à servir la soupe aux soces-dém....80 députés sur 600 ne changeront rien au fait que l’Allemagne va être gouvernée encore plus à droite.

    Le fond du problème est ailleurs , et la solution est ailleurs que dans toutes ces tentatives de "Ripolinisation" de la social démocratie. En Allemagne ou en France.

    La Gauche, Die Linke etc... tous des partis qui ont pour unique ambition de temporiser, d’étouffer la contestation sociale, de faire baisser la température, pour CONSERVER ce qui existe en y ajoutant un peu d’huile, mais SURTOUT PAS remettre en cause le système politique dominant en Europe (normal, il leur file à bouffer).

    Bref, calmer le peuple par quelques avancées sociales (qui ne seront jamais que nous redonner ce que la droite nous avait volé !!!) en attendant le retour de la droite, pour "l’alternance", voici ce à quoi sert "la gauche" partout où elle se trouve désormais.

    LL

  • Voilà voilà. Pas "mieux" comme "prévision". Hélas.

    A moins que nous arrêtions les frais et qu’on la monte cette putain de coalition populaire , ouverte à tous, mais hors des appareils des partis, quels qu’ils soient.

    Tordre le cou à la gauche d’une main , et tordre le cou à la droite de l’autre.