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Die Linke : la base approuve la fusion des gauches allemandes

Publie le mardi 22 mai 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Allemagne . Le congrès fondateur du nouveau parti Die Linke se tiendrait mi-juin.

de Charlotte Noblet

"La fusion des deux composantes Linkspartei.PDS et WASG en un nouveau parti de gauche est parfaite : à l’instar de ceux de la WASG, les membres du Linkspartei.PDS se sont clairement prononcés en faveur de la fusion. Toutes les conditions sont maintenant réunies pour le congrès fondateur du nouveau parti Die Linke à la mi-juin", déclarait samedi soir, Dietmar Bartsch, secrétaire général du Linkspartei.PDS.

Du 30 mars au 18 mai, les quelque 72 000 membres des deux formations étaient invités à se prononcer en parallèle sur la question de la fusion. Côté WASG, 83,9 % des membres se seraient prononcés en faveur de la fusion (15,1 % contre), avec un taux de participation de 49,8 %. Côté Linkspartei.PDS, 96,9 % des membres seraient favorables à la fusion (3,1 % contre), avec un taux de participation de 82,6 %. "C’est comme une récompense pour le travail de ces deux dernières années", déclarait Klaus Ernst, président de la WASG. La formation née en 2005 du rassemblement de sociaux-démocrates déçus par la politique néolibérale du gouvernement Schröder et le Linkspartei.PDS ont mené campagne ensemble pour les législatives de septembre 2005, recueillant 8,7 % des voix.

Lors du congrès fondateur qui aura lieu dans trois semaines à Berlin, une double présidence devrait être élue à la tête du nouveau parti de gauche Die Linke. Les deux formations se réuniront une dernière fois chacune de leur côté pour désigner leur candidat. Un jour avant. Mais déjà les prétendants se profilent : « Les votes en faveur de la fusion des membres de la WASG et du Linkspartei.PDS m’encouragent, conformément aux propositions du bureau de la WASG, à poser ma candidature à la présidence du nouveau parti aux côtés de Lothar Bisky », déclarait dimanche Oskar Lafontaine, actuellement cochef du groupe parlementaire. Le président du Linkspartei.PDS, Lothar Bisky, serait pour l’instant le candidat favori de sa formation.

Selon un sondage Emnid, tout irait pour le mieux pour la gauche en Allemagne. Les citoyens auraient peur de ne pas profiter de la reprise économique et seraient demandeurs de plus d’équité sociale, selon le directeur de l’institut Klaus-Peter Schöppner. Plus de 10 % d’entre eux seraient ainsi prêts à voter pour Die Linke. Confirmation aux prochaines régionales de 2008, à Hambourg, en Basse-Saxe et en Hesse ?

Messages

  • "L’adhésion est massive de part et d’autre au bien-fondé du processus d’unification. Ce qui n’empêche pas quelques échanges assez vifs sur des thèmes touchant à l’identité du nouveau parti. Parmi eux, les conditions d’une éventuelle participation à une coalition gouvernementale, la gestion du Land de Berlin par la coalition SPD-Linkspartei-PDS continuant de soulever bien des objections et des inquiétudes. Une clause demandant de rendre incompatible la participation gouvernementale avec des politiques de privatisations et de suppressions d’emplois dans la fonction publique, a ainsi été longuement débattue et partiellement intégrée dans les textes sur pression de l’aile gauche des deux partis. Dans un autre registre une petite phrase d’Oskar Lafontaine estimant, dans une interview que le nouveau parti en gestation portait en fait le programme du SPD d’avant 1998 - c’est-à-dire d’avant la période Schröder, une époque où Lafontaine était lui-même président du parti - a alimenté une polémique interne. La députée Petra Pau, l’une des figures du Linkspartei- PDS a manifesté publiquement son désaccord avec cette vision des choses, estimant que l’ex PDS est un parti « citoyen démocratique et socialiste » qui s’est heurté avant 98 déjà au SPD car il allait « bien au- delà » de ce que proposait ce dernier en terme de transformation de la société. Si le débat sur ces questions sensibles promet de rebondir en interne, il ne devrait néanmoins pas faire obstacle au lancement du nouveau parti. Une immense majorité de militants considère en effet que l’enjeu primordial est la fondation même de Die Linke. qui suscite tant d’espoir à gauche."

    Si je peux me permettre, un extrait d’un aure article, intéressant, sur le site suivant : http://lgvsite.canalblog.com/archives/2007/03/31/4482691.html

    Pour l’"heure, sans doute, on est à l’euphorie - loi nde moi l’idée de souhaiter la défaite à ces camarades de gauche, mais je tempère un peu l’emballement médiatique parce que ça me semble plus que nécessaire pour avoir une réflexion saine - on ne vit pas (pas encore) dans "le monde merveilleux de Oui-Oui"...
    Osémy

  • Si la démarche d’unification d’une gauche radicale en Allemagne avance ,il convient cependant de garder un certain recul !Les textes fondateurs et en particuliers ceux ayant trait à l’orientation idéologique et politique ,ne sont toujours pas publiés,quant à la stratégie globale elle est je crois en discussion.Il m’apparaît donc important d’avoir le recul nécessaire avant de se prononcer,surtout dans la situation des forces de gauche en France.Tous mes souhaits pour un Parti authentiquement de gauche et non social démocrate.

    Roger bretagne