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Dior : Après John Galliano, la nouvelle polémique antisémite

Publie le vendredi 4 mars 2011 par Open-Publishing
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Alors que le dernier défilé de John Galliano se déroulera ce vendredi et que le créateur sera jugé pour injures raciales, une vidéo exhumée des archives de l’INA crée la polémique : on y voit Françoise Dior, nièce du fondateur de la maison de haute-couture, brosser, en 1963, un flatteur portrait de son mari membre du parti néo-nazi.

Dior n’avait sûrement pas besoin de ça. A peine John Galliano s’est-il repenti de ses propos qu’un autre scandale éclate. Magie – ou sorcellerie – d’Internet, une vidéo datant de 1963, mise en ligne sur le site de l’INA, crée une nouvelle polémique.

Dans cette vidéo, Françoise Dior, nièce de Christian Dior, le fondateur de la maison de couture, présente son futur époux, Colin Jordan. Celui-ci est membre du parti néo-nazi anglais, le National Socialist Movement. Il porte d’ailleurs sans aucune gêne l’insigne nazie sur son col de costume. Françoise Dior arbore elle aussi deux croix gammées, dont une comme pendentif autour du cou.

Hitler, « héros idéal »

Elle refuse pourtant le mot « fascite » et préfère celui de national-socialiste dont elle estime partager les idées depuis « toujours », au moins « inconsciemment ». Et quand on lui demande ce que représentent ces principes près de 20 ans après la chute du IIIe Reich, Françoise Dior ne fait pas dans la langue de bois : « Garder sa race pure, ne pas se marier avec quelqu’un qui n’est pas de race aryenne (…), vénérer le Führer. ». Adolf Hitler est, pour elle, le « type idéal de héros ».

Dans cette vision, l’Allemagne est « la Terre-sainte, comme la Palestine est la Terre-sainte pour les Juifs et pour le Christianisme ». Des Juifs, justement, il en est aussi question. Françoise Dior refuse de parler de « haine des Juifs ». « On en veut pas chez nous, c’est tout ».

La vidéo fait le depuis le tour du Web, mettant à mal une Maison Dior où Françoise Dior n’a jamais eu son mot à dire.

http://www.francesoir.fr/actualite/faits-divers/dior-apres-john-galliano-nouvelle-polemique-antisemite-78661.html

Messages

  • C’est vrai cela, pourquoi remuer le passé ? et tant de haine, sniff ? (oups ca m a échappé) :

    "Cette péripétie de la campagne des régionales remet sur le devant de la scène la jeunesse politique “remuante” d’Alain Madelin et Patrick Devedjian . En 1965, respectivement âgés de 19 et 21 ans, ils militent activement à Occident. Ce sont eux, avec, entre autres, Alain Robert, Gérard Longuet ou encore Jack Marchal, qui impulsent un nouvel activisme étudiant à l’extrême droite, aussi violent que ses prédécesseurs, mais se voulant plus “rock’n roll”.Le quotidien d’Occident, ce sont les affrontements durs avec les groupes politiques d’extrême gauche qui sont majoritaires dans le monde universitaire. Les descentes d’Occident se multiplient en 1966 et 1967 et culminent avec l’affaire de l’université de Mont-Saint-Aignan, à Rouen le 12 janvier 1967. Dans son livre paru en 2005 au Seuil, Génération Occident, Frédéric Charpier raconte : “Une vingtaine d’invidus, blousons et manteaux de cuir noir a transpercé le brouillard. Ils brandissent des barres de fer, l’un d’eux, un trident. Ils hurlent “Occident vaincra, Occident passera, De Gaulle au poteau !”, se ruent avec une hargne incroyable sur les porteurs de pancarte du Comité Viet-Nâm et s’emparent du drapeau Viet-Cong. […] Certains militants agressés ne se relèvent pas. Ils gisent à terre au milieu des débris de verre, des boulons des barres de fer et des chaises tordues, dans des flaques de sang. Un militant de la JCR, Serge Bolloch [qui deviendra journaliste au Monde] est dans le coma. Un coup de clé anglaise lui a enfoncé la boîte cranienne. On retrouvera dans sa chair un éclat de métal, c’est dire avec quelle violence le coup a été asséné.”

    L’enquête de la police à la suite de ce raid crée un climat de suspicion généralisée dans le groupe. Chacun soupçonne l’autre d’avoir parlé. François Duprat est d’ailleurs frappé et pourchassé. Des interrogations se font jour sur Patrick Devedjian. Un piège lui est tendu. “Il est convoqué rue Soufflot prétendument pour une réunion. A peine a-t-il franchi le pas de la porte qu’il est frappé, déshabillé, jeté dans une baignoire. Quatre de ses camarades l’accusent d’avoir balancé aux flics et l’immerge sous l’eau. Ils veulent lui faire signer des aveux”, raconte encore Frédéric Charpier. M.Devedjian parviendra à s’échapper en sautant par la fenêtre. Et sera ramassé par les policiers. "