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Discrimination raciste à Aéroports de Paris
Publie le vendredi 24 novembre 2006 par Open-Publishing4 commentaires
Bonjour à tous !
Je vous fais partager ce communiqué nevoyé à AFP. Il m’a été transmis et me semble imprtant que cahcun à son tour le fasse circuler.
Madiba
AEROPORTS DE PARIS
4 SALARIES LICENCIES POUR AVOIR DENONCE UNE DISCRIMINATION RACISTE
Quatre salariés d’Aéroports de Paris ont été licenciés en juin dernier pour avoir dénoncé une discrimination à caractère raciste.
Les faits remontent au mois de mai 2005 lorsqu’il a été décidé du recrutement d’un cadre supplémentaire au sein de l’agence signalétique, section d’un important bureau d’études de la maîtrise d’œuvre rattachée à la direction de l’équipement d’Aéroports de Paris.
Thierry Badjeck est, comme ses collègues, agent de haute maîtrise et aspire à postuler mais sa hiérarchie lui indique d’emblée et sans raison objective qu’il en serait privé.
Ses collègues tout comme lui n’ont pas entendu cette mise à l’écart a priori et injustifiée et l’ont aussitôt assimilée à une discrimination.
De fait, ils l’ont rapprochée des différents précédents dont leur collègue, un métis d’origine française par son père et camerounaise par sa mère, fut l’objet par le passé.
Thierry Badjeck avait en effet toutes les qualités, l’engagement et les compétences pour être candidat et au-delà, se voir attribuer le poste et cette mise à l’écart annoncée poursuivait forcément des motifs sous-jacents.
Pascale Pouillon, 15 ans d’ancienneté, Didier Canizarès, 19 ans d’ancienneté, Thierry Schaffuser, 18 ans d’ancienneté, ont solidairement dénoncé le fait annoncé, les irrégularités vis-à-vis du statut du personnel de l’entreprise entourant le recrutement envisagé et les infractions au code du travail.
En représailles et sous le regard inerte de l’ensemble de la chaîne de prévention, tous quatre ont depuis lors été soumis à des harcèlements et des humiliations auxquelles leur santé a tour à tour succombé.
Esseulés face à l’hostilité de leur direction et las de ses représailles, ils ont fait valoir leur droit de retrait le 12.01.2006.
Auparavant, le 09.12.2005, ils avaient porté plainte pour discrimination raciale auprès de l’inspecteur du travail et saisi le CHSCT du secteur.
Le 30.01.2006, ils saisissaient le Conseil de Prud’hommes de ce contentieux et le 12.06.2006, et invoquaient l’article L-122.45 à l’encontre d’Aéroports de Paris, prohibant les discriminations quel que soit le motif.
Malgré l’interdiction qui lui était désormais faite, au terme de la loi, de sanctionner les agents à raison de leur action en justice, l’employeur les licenciait, à partir du 16.06.2006 au prétexte qu’ils auraient abusé de l’exercice du droit de retrait, le 12.01.2006. Des faits manifestement prescrits depuis le 12.03.2006.
Sans attendre le procès qui sera examiné au fond le 12.04.2007, les demandeurs ont engagé une action en référé le 11.10.2006 afin d’obtenir une remise en état, soit la réintégration des 4 salariés conformément à la loi.
En effet, l’article L-122.45.2 du Code du Travail dont la valeur de police est constitutionnelle énonce clairement :
« Est nul et de nul effet le licenciement d’un salarié faisant suite à une action en justice engagée par ce salarié ou en sa faveur sur la base des dispositions du présent code relatives aux discriminations, lorsqu’il est établi que le licenciement n’a pas de cause réelle et sérieuse et constitue en réalité une mesure prise par l’employeur à raison de l’action en justice. En ce cas, la réintégration est de droit et le salarié est regardé comme n’ayant jamais cessé d’occuper son emploi. [...] »
Les licenciements constituent une violation délibérée d’un principe constitutionnel référant aux valeurs fondamentales de la République.
Les agents attendent désormais que soit reconnue la force de la voie de droit sur la voie de fait, sauf à considérer qu’en France, en 2006, une justice privée, fut-elle celle d’une grande entreprise telle qu’Aéroports de Paris, prétende se situer au-dessus des lois et du régime commun.
L’affaire sera à nouveau examinée en départage de voix devant le Conseil de Prud’hommes de Paris le 05.12.2006 à 10 heures.
Conseil de Prud’hommes de Paris
27 rue Louis Blanc
75010 - Paris
Le 24 novembre 2006, signé,
Mlle Pouillon Pascale
M. Badjeck Thierry
M. Canizarès Didier
M. Schaffuser Thierry
Un point de presse sera tenu le jour de l’audience à proximité du Conseil de Prud’hommes de Paris et en présence de responsables d’associations de droits de l’homme.
Pour tout renseignement y relatif cf. contact email ci-après :
affaireadp@free.fr
Messages
1. > Discrimination raciste à Aéroports de Paris, 24 novembre 2006, 20:36
Courage !! ADP n’est malheureusement pas la seule entreprise raciste en France, même si les chefs d’entreprise ou hommes politiques se targuent de bons sentiments, notre pays est un pays où sevit la discrimination au quotidien. Ce n’est pas des pseudo organismes comme la halde qui vont faire changer les choses mais des affaires comme les votres...Si elles sont relayés par les médias ?
1. > Discrimination raciste à Aéroports de Paris, 25 novembre 2006, 17:14
Il faut à tout prix soutenir ces quatre rebelles pour l’exemple. Il faut faire mentir toutes les formes de recul social. Les minorité discriminées sont les premières victimes du capitalisme sauvage que des hommes politique comme Sarkozy entérine et même promeuve (et dans une large mesure le programme du Parti socialiste). On voit bien avec leur affaire que les syndicats n’empêchent rien dans ce domaine.
Bon courage chers amis !!!! Il faut tenir !
Malheureusement je suis trop loin (Barcelone) pour venir vous soutenir !!!
Ca va l’faire/
2. > Discrimination raciste à Aéroports de Paris, 31 janvier 2007, 14:27
DISCRIMITATION RACIALE
CAMOUFLEE PAR LES MEDIAS
CHEZ AEROPORTS DE PARIS
Historique, un Noir concerné et trois de ses collègues blancs solidaires sont aussi licenciés.
Les faits
L’histoire commence en 2005, où l’entreprise Aéroports de Paris propose un poste de cadre à pourvoir. Thierry BADJECK d’origine camerounaise par sa mère et française par son père, possède quatre ans d’ancienneté, et occupe déjà le poste, il s’agit juste d’une simple requalification du poste à laquelle on rajoute le statut de cadre.
Seulement le chef de division, contrairement aux procédures habituelles de la maison qui consistent à rechercher les compétences en interne, fait le choix de recourir à un intérim.Ainsi le poste est affiché en interne le 13 mai 2005 alors que le 28 avril 2005, une intérimaire passait déjà un entretien d’embauche. Sans se démettre de quelque chose, BADJECK postule tout de même pour le poste de cadre, il est reçu le 12 juillet 2005 où le responsable lui explique que ce n’est pas un poste pour lui à cause de ses origines !
L’un de ses trois collègues solidaires, Monsieur SCHAFFUSER Thierry, demande des explications au responsable de la promotion afin de comprendre pourquoi Monsieur BADJECK ne peut avoir le poste alors qu’il a le profil et les compétences puisqu’il occupe déjà le poste.Il lui répond : « Non, ce n’est pas pour les Blacks ! ».
Les quatre se mobilisent, alertent la direction, les syndicats avant d’être harceler par tous les moyens. Dès lors la victime de cette infâme discrimination Monsieur BADJECK Thierry, et ses collègues solidaires Mademoiselle POUILLON Pascale, Messieurs SCHAFFUSER Thierry, et CANIZARES Didier qui ont respectivement 15,18 et 19 ans d’ancienneté subissent une pression psychologique importante, tentatives de les rétrograder, des empêchements professionnels, humiliations, mépris, la partie la plus intéressante de leur travail est confiée à des intérimaires. Ces pressions ont progressivement raison des quatre qui sont mis en arrêt maladie.
Entre temps la direction propose à Monsieur BADJECK de quitter la société avec un chèque et que ses collègues blancs soient eux reclassés.Refus net des quatre.
Fin mai 2006, la décision de licenciement est prise.Les quatre collègues ont lancé l’affaire aux Prud’ Hommes exigeant leur réintégration et pour BADJECK sa promotion.
Aujourd’hui l’affaire est toujours en cours d’instruction devant le Conseil de Prud’hommes, l’affaire Thierry BADJECK- Aéroports de Paris était appelé en audience le 08 novembre 2006, le 05 décembre 2006 les conseillers prud’homaux n’ont pu se mettre d’accord sur la décision à prendre et font appel à un magistrat professionnel.
Affaire à suivre….
Il est important de relever que la presse nationale a décidé d’étouffer l’affaire puisqu’elle est hautement préjudiciable pour le groupe ADP d’une part mais aussi à bien des égards pour l’Etat car c’est une grande société française qui ne tient pas à essuyer une histoire de discrimination raciale, l’affaire est sérieuse et la cause est entendue, les médias se taisent.
Cette histoire est révélatrice de la situation actuelle de notre société. Il est vraiment inquiétant qu’une grande entreprise française puisse bafouer impunément les valeurs républicaines ainsi que les lois de la constitution de la 5ème République.
Les collègues de Thierry BADJECK ont juste dénoncé une discrimination au sein de leur lieu de travail et ils ont été sacrifiés en même temps que la victime.Ils n’ont fait que leurs devoirs de Citoyen parce qu’ils croient en leurs valeurs républicaines l’Egalité, la Fraternité mais la direction de cette entreprise a visiblement une autre définition de l’humanité.
Aéroports de Paris, société ayant la prétention que « Le Monde entier est notre invité » est incapable de promouvoir un de ses salariés à cause de sa couleur de peau, c’est une honte !
Il est enfin temps d’ouvrir les yeux aux problèmes de racisme de notre pays, sur la discrimination sans ça nos enfants, nos petits enfants hériteront d’un monde infâme, inhumain et moribond. Il faut dénoncer ces comportements.
Mobilisons nous
– Diffuser l’information à vos proches, vos amis, vos collègues puisque les médias la censurent.
– Envoyer des mails de contestation sur le site Internet Aéroports de Paris pour dénoncer, condamner leurs actions.http://www.aeroportsdeparis.fr/Adp/fr-FR/Passagers/Contact/contact.htm
– Envoyer des mails de soutien à Monsieur BADJECK Thierry, la pression est forte mais le combat est noble.
Contact : tcbadjeck@yahoo.fr
Informations complémentaires
www.thotep.com/article.php3?id_article=190
www.africamaat.com/affiche_forumv3.php3?id_article=91
www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1329
www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1490
http://obsdurecrutement.free.fr/index.php?2007/01/22/7898-discrimination_raciale_dans_l_entreprise_reportage_tf1
3. > Discrimination raciste à Aéroports de Paris, 6 avril 2007, 15:14
quel honte pour une entreprise aussi grande qu’ADP.et le plus malheureux ce sont ces quatre personnes.Je leur souhaite bon courage pour le 12 Avril 2007.je ne comprends pas la discrimination dans les entreprises surtout quand Monsieur Chirac demande aux francais et françaises d’etre tolerants.A ce que je comprends ces Messieurs d’ADP n’ont pas retenu la leçon. Toutes mes amities a ces quatre personnes. une retraitee.