Dominique Liot remercie ceux qui l’ont soutenu

Merci à tous ceux et celles qui ont participé au soutien (témoignages, présence, SMS, coups de fils...). Ca fait chaud au coeur et ça renforce la conviction qu’on peut toujours changer le cours des choses.

La diversité des personnes présentes et leur nombre malgré les infimes moyens pour mobiliser est à souligner. Plutot que d’appeler à la grève à chaque Conseil de Discipline - et il y en aura à minima 18 au total - nous avons décidé à la CGT de suspendre les appels à la grève à chaque CD pour se concentrer tous ensemble sur le 29 septembre régional qui a été une grande réussite pour la création effective des 129 emplois gagnés par les grévistes et le retrait de toutes les procédures disciplinaires. Le 6 octobre sera posé l’éventuel redemmarrage d’une grève reconductible à partir du résultat des prud’hommes concernant la validité des CD.

Le conseil de discipline s’est très bien passé : on a démonté tous les arguments de la direction (la thèse de l’introduction d’alcool a même explosé en vol !), les 2 témoins Patrick Jimena d’Agir pour la Non Violence (et organisateur du festival Camino) et Jean Marc Legagneux du Groupe Amitié Fraternité ont ébranlé la direction sur ma supposée indifférence aux actions violentes et sur l’efficacité des opérations Robin des Bois en faveur des SDF.

Il y a eu un vrai débat politique et des interventions des membres du collège salariés très collectives, très structurées et très complémentaires. Dommage qu’il faille des procédures disciplinaires pour en arriver là !

Résultat : 1 mois de mise à pieds proposée par le collège direction (vote unanime de ses membres), le collège salariés demandant unanimement le classement du dossier. C’est lourd pour un dossier vide mais c’est un vrai recul de la direction par rapport aux 6 premiers votes de licenciements, surtout que j’étais considéré comme un des initiateurs du conflit aux 7 Deniers.

Mais le plus important maintenant est de s’appuyer sur ce résultat pour exiger que les sanctions définitives des patrons de service après "entretiens préalables deuxième phase" (qui n’ont à ce jour eu lieu pour personne mais dont le premier est déjà programmé avec licenciement) soient homogènes et à minima non supérieures à des mises à pieds (contre lesquelles, de toutes façons, nous ferons appel aux prud’hommes).

Notre jeune collègue Samira, qui sera la première à passer l’entretien préalable deuxième phase avec licenciement explicitement envisagé par son patron nécessitera un soutien sans faille car c’est trop grave (et son collègue Rodolphe risque de suivre très vite). Leur seule faute : avoir fait grève à 2 sans l’accord de leur supérieur du Centre Appels Dépannages Gaz alors que de nombreux autres collègues bossaient, que les centres d’appel sont mutualisés nationalement et que la direction peut faire appel au préfet pour réquisitionner si elle considère qu’il n’y a pas assez de monde, ce qu’elle n’a pas fait !

Y’a encore du pain sur la planche. Ce qui est en cause, c’est rien moins que le droit de grève. La direction n’a qu’un but : faire peur au personnel pour l’empécher de recommencer car se faire remballer un projet national d’externalisation et lacher 129 postes ça ne suscite chez elle que sentiment de revanche !

Encore merci à tout le monde, et plus particulièrement à Aurélie et Alain pour leurs témoignages.

Avec toute mon amitié

Dominique LIOT