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Don Quichotte : mouvement d’ampleur en province, le gouvernement cherche la sortie (tageblatt lux.)

Publie le lundi 8 janvier 2007 par Open-Publishing
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Don Quichotte : mouvement d’ampleur en province, le gouvernement cherche la sortie

Lancée il y a trois semaines à Paris, l’initiative des Enfants de Don Quichotte s’est étendue à la province, mettant la question du mal-logement au coeur de l’agenda des pouvoirs publics qui cherchent une porte de sortie négociée au mouvement.
Depuis le 16 décembre, date de l’installation des premières tentes occupées par des SDF et des bénévoles sur les bords du canal Saint-Martin à Paris, le mouvement initié par les frères Legrand a trouvé un écho grandissant en dehors de la capitale.

Dimanche, des campements se réclamant de l’association étaient installés dans une quinzaine de villes : Toulouse, Nantes, Tours, Poitiers, Orléans, Lille, Bordeaux, La Rochelle, Dax, Aix-en-Provence, Marseille, Nice, Sète, Lyon ou encore Strasbourg.

Après celui de Paris (290 tentes, selon les Enfants de Don Quichotte), c’est le campement de Toulouse qui était dimanche le plus important avec 75 tentes recensées.

Dans les autres villes, les campements peuvent réunir de cinq à six tentes, comme à Tours ou Poitiers, voire plusieurs dizaines (Marseille, Dax ou Nice), et jusqu’à 65, à Lyon.

C’est à Bordeaux que le dernier campement s’est installé samedi, fort d’une quarantaine de tentes.

A l’image du campement originel de Paris, ceux situés en région ont cherché à trouver place dans les centres de ces grandes villes ou sur des sites ayant un attrait touristique, comme à Nice, où SDF et bénévoles s’étaient dans un premier temps installés dans un jardin situé en bordure de la promenade des Anglais avant de rejoindre la plage centrale, à la hauteur du casino Ruhl.

Dans certaines villes, l’installation des campements sur ces sites a été empêchée par les forces de l’ordre, par exemple à Strasbourg, où les SDF ont été délogés d’une place située devant la préfecture et l’hôtel de ville et orientés à quelques dizaines de mètres plus loin.

L’ampleur du mouvement a obligé les politiques à se saisir de la question du mal-logement : le Premier ministre Dominique de Villepin a ainsi annoncé mercredi que le gouvernement présenterait le 17 janvier au conseil des ministres un projet de loi sur le droit opposable au logement.

Le chef du gouvernement a indiqué dimanche qu’une »solution » serait trouvée »dans les prochaines heures » pour les SDF installés dans des campements de tentes.

 »Nous sommes en discussion avec les associations », notamment Les Enfants de Don Quichotte, pour »régler le problème de ceux qui sont dans la rue et en particulier (près du) canal Saint-Martin (à Paris) et autres » et »trouver une solution à ceux qui sont sous les tentes » (à Canal+).

Plusieurs réunions »de travail » entre les responsables de cette association et le ministre de la cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, ont eu lieu ces derniers jours, selon des sources concordantes.

M. Borloo recevait d’ailleurs Augustin Legrand (qui doit quitter la capitale lundi pour participer à un tournage en Afrique du Sud) dimanche en fin d’après-midi au ministère.

Dans les campements, l’intervention de dimanche de M. de Villepin a été accueillie tantôt avec bienveillance tantôt avec réserve.

Messages

  • Il faudrait, dans l’urgence, aménager des bâtiments publics désaffectés.

    Faire à l’intérieur des boxes avec une clé pour chacun, chauffage, douches toilettes

    et un accueil qui recense les problèmes relatifs à la situation de chacun

    puis dispatcher les nécessiteux vers les organismes compétents pour régler ces problèmes :

    CHOMAGE, DROGUE, ALCOOL, SANTE, etc...

    Bien entendu, ceux qui travaillent doivent pouvoir être logés

    IMMEDIATEMENT et bénéficier d’un loyer qu’ils peuvent payer.

    A ceux qui philosophent, je réponds :

    "Allez dormir 8 jours dans la rue

    Au retour, vous aurez changé de point de vue

    C’EST ATROCE d’être SDF"

    Michèle