Accueil > "Du boulot à Bordeaux !", manif sogerma à paris
"Du boulot à Bordeaux !", manif sogerma à paris
Publie le mercredi 24 mai 2006 par Open-Publishing4 commentaires
Plusieurs centaines de salariés de la Sogerma venus de Mérignac (Gironde) se sont rassemblés mercredi matin devant le siège d’EADS à Paris (XVIe) pour manifester contre la fermeture programmée du site.
"EADS-Sogerma : contre les suppressions d’emplois - pour le développement de l’emploi", peut-on lire sur la banderole de tête de l’intersyndicale CFE-CGC, CFDT, CGT et FO, derrière laquelle se tenaient, aux côtés des salariés, des élus aquitains ceints de leur écharpe tricolore, comme le député-maire de Mérignac Michel Sainte-Marie (PS).
François Chérèque et Jean-Claude Mailly, venus soutenir les 1.100 salariés de la Sogerma, une filiale d’EADS qui leur a annoncé le 12 mai dernier la fermeture prochaine du site, étaient également présents, sous un ciel gris et pluvieux.
"Du boulot à Bordeaux !", crient les manifestants au son des cornes de brume et des sirènes. Ils se sont brièvement allongés par terre pour simuler le crash d’un avion et ont accroché des gilets de sauvetage jaunes aux grilles du siège d’EADS.
"L’Etat est co-responsable de cette situation. En tant qu’actionnaire à 15% d’EADS, il ne peut pas dire qu’il ne connaissait pas l’état de l’entreprise et, en tant que client de la Sogerma, il a décidé de transférer la maintenance de ses avions militaires au Portugal", a déclaré M. Chérèque.
"Il ne faut surtout pas oublier le sort des 4.000 à 5.000 salariés sous-traitants de la Sogerma", a-t-il ajouté.
"Le Premier ministre a donné un premier signe hier mais il faut aller plus loin, l’Etat est actionnaire d’EADS et peut faire pression", a affirmé de son côté Jean-Claude Mailly. "Ce qui est important c’est que le maintien d’activité sur le site doit être une activité EADS et pas autre chose".
Messages
1. > "Du boulot à Bordeaux !", manif sogerma à paris, 24 mai 2006, 11:52
La fédération CGT de la métallurgie a annoncé que la manifestation des salariés devant le Palais-Bourbon, prévue à 12h00, était "élargie à l’ensemble des établissements d’EADS et encore plus largement à tout (le secteur) aéronautique".
Mardi, le groupe EADS a fait savoir qu’il étudiait une réindustrialisation partielle" du site aéronautique de Mérignac visant un noyau d’environ 300 emplois, sur les 1.100 que compte l’usine de la Sogerma.
Dominique de Villepin a assuré mardi soir sur France 2 qu’il voulait "aller plus loin" que ce qui était envisagé.
Mais le président d’EADS, Noël Forgeard, qui devait être reçu dans la journée par le Premier ministre, a répondu mercredi matin sur Europe 1 qu’il lui semblait difficile d’aller au-delà.
Philippe Lozano (cgt) a estimé pour sa part que rien ne garantissait la pérennité des 300 emplois évoqués.
"Le groupe s’est simplement rendu compte qu’il ne pouvait pas cesser brutalement certaines activités. Il y a le risque de voir ces emplois disparaître à terme", a-t-il dit.
1. > "Du boulot à Bordeaux !", manif sogerma à paris, 24 mai 2006, 13:58
Ce serait quand même mieux si ces gentils ouvriers cessaient de produire des armes qui tuent d’autres gentils ouvriers, non ?
2. > "Du boulot à Bordeaux !", manif sogerma à paris, 24 mai 2006, 15:06
Le président de la CFE-CGC, Bernard Van Craeynest, s’est dit mercredi "prudent" face à "l’agitation politico-médiatique" au sujet de la Sogerma et il a indiqué qu’il attendait "de voir comment on va traiter concrètement" le dossier.
"Nous sommes prudents face à l’agitation politico-médiatique", alors que Dominique de Villepin, "dans une situation politique difficile", a le "souci permanent depuis quelques semaines de montrer qu’il est dans l’action sur le plan économique et social", a commenté M. Van Craeynest.
Cependant, "si les circonstances font que les salariés de Sogerma, les sous-traitants, les fournisseurs peuvent bénéficier du contexte politique pour que l’on trouve de réelles solutions pour sauvegarder les emplois, je dis tant mieux", a ajouté le leader de la centrale des cadres, qui "attend de voir comment on va traiter concrètement" le dossier.
Alors que plusieurs leaders syndicaux ont appelé l’Etat, actionnaire à 15% d’EADS, à faire plus fortement pression sur le groupe aéronautique, M. Van Craeynest, a souligné que si sa part était "non négligeable", il ne s’agissait pas "pour autant d’une minorité de blocage".
"Toutefois, l’Etat est représenté au conseil d’administration d’EADS et par conséquent il a un point de vue à exprimer. J’espère que cette expression est forte pour faire en sorte que l’activité industrielle en France soit pérennisée"
Estimant qu’il y a un "problème de structuration" de la filière maintenance aéronautique en France, M. Van Craeynest a jugé que l’Etat, "qui est à la fois actionnaire et client", se devait de "mettre bon ordre dans tout cela pour rationaliser la filière et faire en sorte qu’elle puisse être pérennisée".
3. > "Du boulot à Bordeaux !", manif sogerma à paris, 24 mai 2006, 21:25
Reflexion d’un ignare.Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il faut savoir de quoi on parle avant d’intervenir.
Sogerma entretien des avions de transport civils et miltaires.Elle équipe aussi des avions civils de luxe.
Je préçise que je travaille sur un site militaire,pour une entreprise privée sous traitante.
J’aimerais que ce site fasse autre chose,mais comme je mange tout les jours et que je dois payer mon loyer et autres menus frais,je préfére ça au chomdu ou j’ai passé beaucoup trop de temps.Alors cher ami anonyme,a moins que tu veuille nourrir tout le personnel de la Sogerma,leur famille et celles des sous traitants et moi même à tes frais.........
Jean Claude des Landes