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Du mirage de l’urgence sociale à la réalité anthropologique du terrain
Publie le samedi 19 août 2006 par Open-Publishing2 commentaires

Un bilan de recherches sur les sans-abri sur plus d’une décennie
de Daniel Terrolle Ethnologue, Laboratoire d’Anthropologie Urbaine, CNRS, Ivry
Les Cahiers de l’Actif - N°344/345
I - PRÉAMBULE
Poursuivant des recherches continues depuis 1991 sur les sans domicile à Paris, avec les méthodes de l’ethnologie (enquêtes de terrain de longue durée, entretiens, observation participante), nous avons été amenés à analyser d’abord les modes de vie de ces personnes (alimentation, soins, hébergement,...), puis à rendre compte des aménagements urbains dissuasifs qui les visaient pour enfin déboucher sur la question de leur devenir et de leur mortalité.
À travers ces différentes thématiques, pendant toute cette période, nous avons travaillé sur des situations entièrement déterminées par les choix de politiques sociales inféodées à une gestion de ces personnes en termes d’"urgence" sociale. Il n’est donc pas sans intérêt de profiter de ce suivi pendant plus de dix ans pour témoigner des effets de cette orientation politique qui fut et reste aussi bien partagée, avec des aménagements relatifs ou des contraintes spécifiques, par des gouvernements de "gauche" et de "droite".
S’il ne revient pas à l’anthropologue de se substituer au « politique » ou d’endosser à la place des multiples figures que peut prendre ce dernier (Secrétariat d’état à la lutte contre l’exclusion, Ministère des affaires sociales, Préfecture, Conseil général, Mairie, etc...) les responsabilités qui lui incombent, il est de sa compétence cependant de toujours situer ces dernières comme déterminantes du cadre opérationnel dans lequel se joue le traitement des personnes les plus défavorisées.
On comprendrait mal en effet une anthropologie qui oublierait la dimension déterminante des causes pour ne se consacrer qu’à l’étude et à la recension des effets de ces dernières, sur le terrain. Cela n’aurait aucune pertinence scientifique mais par contre ferait sens dans un champ uniquement idéologique.
la suite dans le document pdf
Messages
1. > Du mirage de l’urgence sociale à la réalité anthropologique du terrain, 20 août 2006, 19:01
Merci de votre article .
L’actualité de son contenu est confirmé par l’aide récente et nécessaire accordée à trois mendiants.
Malgré leurs "bonne figure " ceux ci souffrent de grandes fragilités et l’aide que nous pouvons leur apporter est toujours bienvenue .
Ils ne réclament que le minimum.
Leurs besoins ne sont pas différents de ceux d’une personne normale et ils ne demandent qu’à y faire face eux même.
Leurs fragilités ne sont pas différentes non plus de celles d’une personne normale et ne nécessitent
pas de solutions extraordinaires .
Après deux hivers passés à les fréquenter hebdomadairement les seuls desiderata exprimés étaient
la propreté , la chaleur , une occupation utile,
Résolus en partie sous la forme :
d’un sceau étanche et de la recherche d’une machine à laver
de trois duvets de montagne, d’un stock de charbon,et d’aliments pour leur chien de compagnie
de rendez vous dans un bureau d’aide par le travail.
Ils ont assumés eux même leur entretien et leur sécurité trouvant même les moyens de secourir de plus démunis qu’eux avec tous les inconvénients que celà entraîne .
Merci de prendre ce message.gérard Deyber.20.08.2006.
1. > Du mirage de l’urgence sociale à la réalité anthropologique du terrain, 20 août 2006, 21:55
et ils ont besoin d’amour et de considération !d’ou la présence quasi permanente d’un chien a leur coté !j’ai honte de cette société. a en pleurer.Cette société libérale occidentale qui enferme ses anciens et fait crever a petit feu ceux qui ne veulent (ou peuvent)pas l’alimenter.matthieu.