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Du sud au nord de la Cisjordanie occupée, la colonisation illégale s’intensifie toujours

Publie le jeudi 11 janvier 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

Selon des sources israéliennes, le Comité Local de la Municipalité de Jérusalem a approuvé lundi 8 janvier un plan pour la construction de 1000 nouvelles unités de logement dans la colonie illégale d’Har Homa construite sur les terres palestiniennes confisquées de la montagne d’Abu Ghneim. [1]

Abu Ghneim, avant que la colline ne soit volée et détruite (en haut, mars 1997) pour y construire Har Homa (en bas juin 2003).

Où vivait la forêt d’Abu Ghneim, la colonie illégale d’Har Homa en 2005

Le ministère israélien de l’Habitat a annoncé qu’il accepte le projet de construction de 1000 nouvelles unités de logement dans la colonie d’Har Homa, au sud-est de Jérusalem. Har Homa fait partie de ce que les Israéliens appellent les " quartiers coloniaux" du "grand Jérusalem".

Le mouvement israélien de ’’La Paix Maintenant’’ a fortement dénoncé ce projet colonial d’agrandissement de Har Homa. "Ce projet risque d’embraser la région et de provoquer une nouvelle Intifada", a déclaré Yariv Oppenheimer, Secrétaire général de La paix Maintenant.

"L’élargissement des colonies autour de la ville sainte de Jérusalem empêchera Israël et les Palestiniens de parvenir à un compromis et à une solution sur Jérusalem et nuira à Israël sur la scène internationale", a-t-il indiqué.
A la fin des années 90, la construction du "quartier de colonisation" de Har Homa, sur une hauteur voisine de la ville palestinienne de Bethléem en Cisjordanie occupée, avait généré une forte opposition de l’Autorité nationale palestinienne et de vives critiques des Etats-Unis.

Selon les mêmes sources les terres supplémentaires sur lesquelles seront construits les logements, s’étendent entre le village palestinien de Sur Baher à l’est de Jérusalem et Bethléem. Le maire de Jérusalem travaillerait également à relier d’autres colonies juives, toutes illégales, construites près de Bethléem - telles "Gilo " et" Givaat Hamots"- afin d’augmenter la population juive de Jérusalem.

Gilo

Le quotidien israélien Yediot Aharonot remarque sur son site Internet que le Conseil du plan et de la construction de la municipalité indiquait que le ministère de l’Habitat était à l’initiative de ce plan, ajoutant que le maire de Jérusalem considérait que ce plan était "un exemple alternatif au plan de Safdie ."

Le maire de Jérusalem a gelé il y a deux semaines le plan de Safdie, qui réclame un projet important de développement, qui inclura environ 20.000 unités de logement sur un secteur de 26.600 dunums dans les collines à l’ouest de la ville.
Il est important de mentionner que malgré les positions palestinienne et internationale sur la colonisation illégale, Israël continue ses projets illégaux de construction de logements sur la montagne palestinienne d’Abu Ghneim.

Récemment l’annonce de la construction d’une colonie dans la vallée du Jourdain a déclenché des protestations multiples, y compris de la part des Etats-Unis. Néanmoins l’ordre est donné par les autorités d’occupation israéliennes de commencer les travaux.
La construction des colonies, violation du droit, n’implique par seulement le vol des terres, l’arrachage d’arbres centenaires comme à Abu Ghneim, ou encore la construction de routes réservées aux juifs pour les relier entre elles.

Construction d’une route de contournement pour Maale Addumim en 2004

Elle induit aussi des dégradations majeures des conditions de la vie des Palestiniens qui peuvent rester à proximité. Notamment la pollution de l’environnement palestinien par les eaux usées ou autres décharges des colonies.
Ainsi à Burqin au nord- ouest de la Cisjordanie, les terres agricoles sont polluées par les déversements d’une colonie proche de Salfit.
Les fermiers craignent aussi que cette pollution ne s’étende à la nappe phréatique.

doc18317|left>Rivière polluée près de Salfit

Selon le maire de Burqin, Akram Samara,l’apparition de mouches non identifiées dans les déchets intensifie encore les inquiétudes des habitants de Burqin. Les fermiers hésitent à laisser leurs moutons paître de crainte qu’ils ne soient empoisonnés par les déchets qui proviennent des usines dans les colonies israéliennes
Le maire rappelle que le gouvernement israélien a transféré il y a quelques années plusieurs usines d’Israël vers les colonies qui se sont imposées dans la région de Salfit, pour des raisons de protection environnementale d’Israël.

C’est aussi pour des raisons de "protection de l’environnement" que Peretz vient de geler la construction du mur d’annexion à l’est d’Hébron. Non pas parce que les dirigeants israéliens se décident enfin à arrêter de violer le droit international, qui a dit l’illégalité de ce mur honteux. Mais pour "protéger le désert" et surtout les intérêts sécuritaires des colons dont les hideuses batisses avec barbelés et miradors au sommet des superbes collines de Judée sont à elles seules une agression esthétique et environnementale.

Quant à la faune du désert, elle aura plus de chance et de droits que les Palestiniens sous occupation dont les déplacements sont devenus quasi impossibles : "pour les animaux de grande taille, nous installerons quatre larges passages qui seront comme des portails agricoles, qui seront toujours ouverts", déclare ainsi un responsable de l’IDF, l’armée d’occupation israélienne.

[1] voir : http://www.ism-france.org/news/arti... et pour des informations précises et documentées sur Jérusalem et la colonisation, voir ARIJ : http://www.arij.org/

C L avec IPC, IMEMC et Haaretz

publié le mercredi 10 janvier 2007

http://www.france-palestine.org/

France-Palestine
11.1.07 11:58

http://20six.fr/basta/art/6681231

Messages

  • Ce chef dóeuvre n’a été possible qu’avec la complicité, ou la contribution de nos dirigents Europeens, ceux des Etats-Unis et tous leurs vassaux, et ce sont les Palestiniens qui sont boycottés sanctionnés, et oubliés, dans ce monde à l’envers.
    Aux yeux du monde entier, ce sont effectivement les Palestinien et leurs terres qui sont rayés de la carte petit à petit tous les jours.
    Gigelli

    • L’entrée du parti d’extrême droite Yisrael Beiteinu d’Avigdor Lieberman dans la coalition gouvernementale en Israël, en novembre 2006, a provoqué la démission du ministre travailliste des Sciences et de la Technologie, Ophir Pines-Paz. Cependant, après de longues hésitations, le Parti travailliste a décidé de se maintenir au gouvernement tout en posant un geste qui le distingue de l’extrême droite. Il a donc désigné un arabe, Raleb Majad, en remplacement du ministre démissionnaire.

      Immédiatement le Yisrael Beiteinu a mis en demeure le Premier ministre Ehud Olmert de refuser cette nomination. Par la voix d’Esterina Tartman, présidente de son groupe parlementaire, le parti d’extrême-droite a dénoncé « une atteinte mortelle contre le sionisme », soulignant que la présence sans précédent d’un non-juif au gouvernement remettait en cause le caractère juif de l’État d’Israël.

      Cette polémique fait apparaître des conceptions contradictoires et antagonistes du sionisme. Pour la majorité des Israéliens juifs, le sionisme est une idéologie raciste et les ressortissants arabes israéliens ne sauraient être autre chose que des citoyens de seconde catégorie. Pour une minorité, le sionisme est au contraire une idéologie collectiviste dans laquelle des non-juifs peuvent être intégrés. Reste que pour ces derniers (à l’exception du ministre démissionnaire et de son courant), l’égalité entre juifs et arabes est accessoire au point de pouvoir gouverner avec le Yisrael Beiteinu et de maintenir les principales discriminations institutionnelles.

  • Moi au contraire, je pense que le jour où les lois internationales s’imposeront, ce sont les palestiniens qui récupèreront toutes ces infrastructures et ça sera tant mieux pour eux. Mais putain, que les israéliens sont cons de voler avec une telle arrogance les terres qui ne lui appartiennent pas. Que les palestiniens soient plus mielleux avec l’ONU et l’Europe, qu’ils ne pleurent plus sur leur sort, qu’ils fassent allégeance à la force occidentale qui se croit la meilleure du monde et peut-être que là leur destin évoluera dans le sens qu’ils souhaitent, c’est-à-dire retrouver leurs terres que l’ONU leur a donnée en 1947. IL FAUT CHANGER DE STRATEGIE, sous peine de disparaître complètement sans que personne lève le petit doigt !!!

  • A lire votre article, il apparaît qu’incontestablement Israël a gagné la guerre du vocabulaire qu’il a su imposer aux médias et même aux défenseurs de la cause palestinienne. Vous parlez de "Colonisation illégale" : C’est un concept inventé par la propagande israélienne pour faire croire qu’il y aurait une colonisation légale, donc acceptable. Je rappelle que toutes les colonies en territoire palestinien sont illégales selon le droit international et doivent être toutes évacuées. Il faut, donc, faire trés attention aux mots qu’on utilise.

    Sindibad

    www.sindibad.fr

    • Les 15 dates-clefs du conflit israélo-palestinien

      2 novembre 1917 : La déclaration Balfour

      29 novembre 1947 : Le plan de partage de l’ONU

      14 mai 1948 : La déclaration d’indépendance d’Israël

      30 mai 1964 : La création de l’OLP

      juin 1967 : Israël occupe la Cisjordanie et la bande de Gaza

      16 septembre 1970 : « Septembre noir »

      13 avril 1975 : Le début de la guerre civile libanaise

      17 mai 1977 : La victoire du Likoud en Israël

      17 septembre 1978 : Les accords de Camp David

      6 juin 1982 : L’invasion du Liban par Israël

      7 décembre 1987 : Le déclenchement de l’Intifada

      30 octobre 1991 : La Conférence de Madrid

      13 septembre 1993 : L’accord d’Oslo

      4 novembre 1995 : L’assassinat d’Itzhak Rabin

      25 juillet 2000 : L’échec de Camp David

      Voir aussi ces documents

      http://www.france-palestine.org/article1635.html#17

      Basta.20six.fr