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ÉLECTION PIÈGE

Publie le mardi 3 octobre 2006 par Open-Publishing
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Voilà ce que je pense après avoir mûrement réfléchi à mes prochains
engagements de citoyen volontairement non rattaché à un parti, étant
maintenant profondément convaincu d’un cadre aveugle des cadidatures dans
un environnement incontournable.

L’engagement du suffrage universel pour la détermination du vote, dans une
loi électorale qui ne respecte pas les opinions exprimées par le vote blanc
ou nul, non décomptés, alors qu’il s’agit d’une façon de voter une sanction,
ou bien de manifester l’inadéquation de la détermination possible avec l’une
quelconque des candidatures, étant dans le cadre de proportionnelles
insuffisamment représentatives, modifie les intentions de vote par des
attributions qui ne leur correspondent pas et qui donnent des résultats
improbables, ou alors un pari ironique montant un défi extrême : c’est
exactement en ces termes qu’il faut comprendre les résultats du premier tour
des présidentielles, en 2002.

Si cette leçon des dernières présidentielles n’a pas été entendue par la
gauche en l’état d’un parti qui se prétendrait encore majoritairement
représentatif, précisément à laquelle la population électorale a voulu
donner leçon lors des dernières présidentielles, c’est que la gauche
perdra... Soit par abstention, soit par fragmentation.

Si Ségolène avait des chances de remporter des régionales, elle n’en a
aucune de remporter des présidentielles parce que c’est un vote politique
délocalisé._

_La raison est simple, si l’on veut être élu président( e ) il faut entendre
les électeurs délocalisés. Or les électeurs se sont prononcés à deux
reprises contre la gauche que représente Ségolène Royale, notamment à propos de la constitution européenne._

_Le seul succès politique pouvant présumer d’une majorité de gauche élargie
dans le cadre des présidentielles, c’est le vote introuvable de la gauche
majoritaire contre la constitution européenne.

Il n’y a même pas à discuter de programmes ou de projets, c’est seulement
l’engagement contre la tendance du système, dans le mouvement
anti-constitutionnel (qui fut vraiment une majorité de gauche et non de
droite, les analystes durent bien en convenir) qui est attendu par les
électeurs possibles d’un ( e ) président ( e ) de gauche, pour faire oublier
l’échec de Jospin, dans lequel la sourde fatuité de François Hollande, en
outre du retrait du lobby israélien gageant contre une juste politique
palestinienne alors qu’au contraire il avait solidairement fait monter
Mitterrand en 1981, ne fut pas pour rien...

Qui est derrière Ségolène, à part son mari que l’on sait bien maladroit mais
bien installé, par conséquent dont on ne pourrait manquer de croire qu’il
sera dans sa manche influent ? Attali : Le lobby de la banque centrale ;
Lauvergeon : Le lobby du nucléaire civil, etc... le lobby parlementaire de la réforme pour le retour à un régime parlementaire qui valut à la France les pires heures de son histoire après la seconde guerre mondiale, dont l’engagement socialiste pour la guerre d’Algérie... quand personne ne pourrait manquer d’imaginer que dans le cadre de l’absence de proportionnelles élargies, au sein d’une Europe qui poursuit de se faire avec l’accord majoritaire des parlements contre des votes exprimés, ce serait définitivement la fin de la responsabilité de l’exécutif politique en France..._
_Tout le monde, même le plus
mal informé le savent, ou le ressentent cognitivement._

_Et ce ne sont pas ses idées sécuritaires euro-morales et franco-centrées
sur ce qui convient ou ne convient pas,
ni sur l’éducation, qui l’emporteront sur Sarkozy ; ni son absence de grand projet économique, localement contre ou alter, de la règle libérale et des répartitions mondiales ouvrables qui ont fini par avoir raison de Lulla, gagées en Europe par la stabilité de la monnaie même pas partagée par tous les pays de la comunauté (le seul pouvoir exécutif européen mis en place clairement par la communauté européenne mais de façon totalitaire) dans un pays qui se paupérise chaque jour davantage, visiblement (il n’y a qu’à voir l’accroissement du nombre de gens habillés comme des personnes actives, pourtant qui tendent la main dans le métro parisien, cette rentrée de septembre) ; ce ne sont pas
davantage, dans un contexte guerrier aussi alarmant que celui qui nous
environne et dans lequel nous sommes engagés par le lobby français de
l’armement, les aveux de Ségolène d’incompétence en politique extérieure, et
d’intention de déléguer cet engagement, qui dans le contexte tourmenté où
nous sommes avec une Europe majoritairement piégée dans l’OTAN au solde
américain, et maintenant se déclarant culturellement hégémonique ) travers le discours philosophique du pape... qui convaincront quiconque qu’il ne pas serait incertain, voire
irresponsable, de l’élire comme s’étant déclarée de son propre aveu incapable de responsablilité dans ces domaines. _
_Et bien sûr qu’on ne peut
s’engager de prédire les politiques qu’on délègue en responsabilité
puisqu’on les délègue, "les seuls délégués" dans ce cas pouvant annoncer
leur propre projet... Ce qui est de l’ordre de la nébuleuse tant que les
“délégués” responsables ne sont ni annoncés par anticipation, ni choisis (le
choix n’ayant d’objet qu’une fois la présidence trouvée). Donc appeler à voter pour n’importe quoi, en attendant, au nom de la croyance en l’attribution divine à Ségolène Royale de ne pouvoir se tromper ?_

_Quelle politique européenne, écomomie, sécurité, irrespect répressif et sécuritaire contre les singularités et la diversité, sinon le suivi de l’Europe telle qu’elle fut
ici refusée et qu’elle se poursuit néanmoins, comme si nous n’avions pas voté ni nous ni les néerlandais, alors que nous sommes parmi les pays leaders émargeant de la façon la plus conséquente y compris aux dépens de leur propre population surtaxée du local via le régional au global, au financement de l’Europe ? Etc...

De tout cela je peux bien vous affirmer que quelles que soient mes
intentions de vote, et pourraient-elles bien être de me raisonner pour voter
Ségolène, les analyses logiques des résultats possibles sont clairs, si
l’on regarde un peu le climat populaire, social, urbain, rural, en France
aujourd’hui : elle n’a absolument aucune chance.

Elle va faire perdre la gauche de façon historique.

Le seul candidat de gauche qui aurait une chance, serait non seulement une
personnalité qui se soit illustrée pour le non au référendum, mais de plus
qui soit capable de rallier les accords électoraux de tous les partis de
gauche et d’extrême gauche qui se sont prononcés pour le même vote : parce
qu’il fut victorieux.

Quand Mitterrand a gagné les présidentielles en 81, tous ses accords de vote étaient conclus avec la gauche, y compris avec le parti communiste, dès le premier tour. Dès lors qui ? Surement pas Strauss-Kahn. Fabius on le craint depuis le
Rainbow warrior et le sang contaminé, seulement voilà, il s’est engagé pour
le non. Mais d’autre part, qui pourrait-il solidariser radicalement à
gauche, je veux dire des trotskystes à Emmanuelli, en passant par les
communistes, Bové, etc... ? A votre avis, est-ce bien réaliste ?

Reste à trouver un outsider dans un autre parti capable de rallier le candidat socialiste du non au référendum ? À votre avis : est-ce plus réaliste ? Non que la qualité de ce candidat possible n’existe, mais que le candidat socialiste capitule dès le premier tour : qui pourrait l’imaginer ?_
_Voilà pourquoi je crains le pire... à moins d’une révélation charismatique circonstancielle soudaine, qui fasse la preuve qu’en matière de défi électoral, en France, tout reste possible, puis sur lequel nous puissions adosser notre acitivisme diversifé comme un second défi, de l’improbable, comme nous l’avions fait au moment du référendum qui finalement vit le vote que nous défendions monter en majorité représentative._

_Cependant, il n’empêche que plus on appellera à voter Ségolène, plus on s’aveuglera sur le fait qu’elle ne soit pas la candidate politique capable d’emporter le mécontentement
contre Sarkozy, et moins on sera en situation de réagir pour chercher
d’urgence une autre solution, à gauche...

Elle est au contraire la candidate du pire et du pire, de l’absence de politique à la soumission prédicitble à des intérêts qu’elle déclare ne pas gérer... _
_Toute comparaison des personnalités mise à part, seulement des situations laissées pour compte en politique : on se souvient comme Clinton ne voulut rien savoir de la CIA, et on connaît le résultat... au reste, il n’a pas vu d’ombrage à l’araisonnement des dragons par la dévaluation du dollar effondrant le Yen japonais, qui résorba une partie de la dette américaine gagée par les fonds de pension, juste avant la réintégration chinoise de la place financière de Hong Kong - et même si cette stratégie pouvait déjà convenir aux options hégémoniques d’une poilitique qui allait être assurée par la Défense, après lui._

_L’électorat français c’est celui de la cognitivité politique des "majorités silencieuses" que Baudrillard a observées dans la rue et dans les urnes depuis 1968... celles du défi à la disparition du politique advenue à travers le crédit de la gauche socialiste, qui régla ensuite l’intégration dans les gouvernements supranationaux, en même temps qu’engager la confirmation des choix européens bureaucratiques abolissant la diversité européenne ; mais la diversité en Europe est la seule ressource possible de réagir en cas de crise gravissime provoquée par des changements où n’a pas été compris le facteur exponentiel de leur entropie et de cet impact sur la société..._
_Parce que, à peine parvint-elle au pouvoir, la quête de Mitterrand pour la rendre infaillible, fut d’abord d’assurer plénipotentiairement que le PS devienne, sur la base de l’union qui l’avait mise en place, le plus grand parti intégrateur de France (ce qu’il n’est déjà plus, comme quoi tout ce qui est prédit de façon vénale est vain à terme, voir provoquant son contraire), y compris dans et par le pire : d’installer une semi proportionnelle qui constitue des majorités dans les minorités pour jouer de leur alliance objective, et de supprimer la conséquence du vote blanc ou nul qui l’avait déjoué aux présidentielles précédentes contre Giscarg victorieux sous le mot d’ordre communiste... Puis, persistant et signant en 1989, d’abolir le devoir d’insoumission attaché aux droits de l’homme en annexe de la constitution, que de Gaulle avait restauré à la fois pour solde de la guerre des minorités insoumises et des pouvoirs sédicieux ou putschistes, après la guerre d’Algérie ; devoir au nom duquel s’il fut un devoir de s’insoumettre, il fut aussi possible de proclamer l’amnistie pour solde des deux parties. _
_L’exergue du Hacker manifesto de McKenzie Wark c’est :_

_"Cette terre est la vôtre, cette terre est la mienne" ainsi formulé :_

This land is your land, this land is my land_

Woodie Guthrie_

_This land is your land, this land is my land_

Gang of Four
Le Gang des 4_

_This land is your land, this land is my land_

Luther Blisset _

Et cette fameuse excellente déclaration par cette saloperie de Steve ballmeer qui a bien changé de camp depuis qu’il piège le peer to peer :_
_« (...) c’est une sorte de jaillissement organique
de la terre, avec toutes les caractéristiques
du communisme que les gens aiment tant
à son propos : c’est gratuit »_

Steve Ballmer, PDG de Microsoft_

_Allez, camarades : buvons au candidat providentiel ! _ pourvu qu’il s’en présente ;-))_

_Bien sincèrement en attente_

_O.

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