Accueil > EN GREVE DE LA FAIM, UN CONSEILLER PRINCIPAL D’EDUCATION CONTESTE SA MUTATION
EN GREVE DE LA FAIM, UN CONSEILLER PRINCIPAL D’EDUCATION CONTESTE SA MUTATION
Publie le mardi 6 février 2007 par Open-Publishing3 commentaires
de Sophie LANDRIN
La camionnette est garée devant le tribunal administratif de Lyon. Roland
Veuillet, 51 ans, conseiller principal d’éducation (CPE), y passe ses jours et
ses nuits. L’homme qui ne s’est plus alimenté depuis le 24 décembre 2006, en
était, mardi 6 février, au 45e jour de sa grève de la faim.
Le congrès de la Fédération syndicale unitaire (FSU), qui se tenait du 29
janvier au 2 février, à Marseille, a adopté une motion de soutien. Faute
d’avoir été écouté par le ministre de l’éducation nationale, le secrétaire
général de la FSU souhaite rencontrer le premier ministre pour évoquer le cas
de M. Veuillet. L’universitaire Philippe Corcuff, sociologue à Lyon-II et
militant altermondialiste, s’est associé à sa grève de la faim à partir du 31
janvier, et pour une durée symbolique d’une semaine, en soutien à ce combat
contre "l’arbitraire institutionnel".
Voilà quatre ans que M. Veuillet tente d’obtenir du ministère de l’éducation
nationale l’annulation de la sanction qui le frappe : une mutation de Nîmes
(Gard) à Lyon. Marathonien, il avait, pour médiatiser son cas, parcouru 16 500
km en courant. Il avait également observé une première grève de la faim de
trente-neuf jours devant le ministère en 2004. Il a choisi de renouveler cette
forme d’action au lendemain d’une décision prise par la cour administrative
d’appel de Lyon, qui l’a débouté.
Les déboires de M. Veuillet ont débuté en janvier 2003, lorsque, CPE au
lycée-pensionnat Dhuoda de Nîmes et militant du syndicat SUD-Education, il
avait activement participé à la grève des personnels de surveillance. Le
proviseur du lycée avait lancé contre lui une procédure disciplinaire pour
avoir "gravement atteint au fonctionnement de l’établissement ainsi qu’à la
sécurité des personnes" : il lui avait enjoint de remplacer des surveillants en
grève, ce à quoi M. Veuillet s’était opposé. Le recteur de Montpellier avait
suspendu M. Veuillet, puis traduit devant un conseil de discipline.
Muté à Lyon en 2003, M. Veuillet n’a cessé, depuis, de contester cette
décision. La commission de recours du Conseil supérieur de la fonction publique
de l’Etat (CSFPE) a rendu, en 2005, un avis favorable au fonctionnaire mais qui
n’a pas valeur d’obligation pour le ministère.
M. Veuillet se dit déterminé à aller jusqu’au bout pour obtenir l’ouverture
d’une enquête administrative, le réexamen de son dossier et sa réintégration
dans son poste d’origine.
Le Monde, édition du 07-02-2007
Messages
1. EN GREVE DE LA FAIM, UN CONSEILLER PRINCIPAL D’EDUCATION CONTESTE SA MUTATION, 6 février 2007, 19:58
il faut faire un appel et se mobiliser que font les profs et les élèves de cet établissement ???
1. EN GREVE DE LA FAIM, UN CONSEILLER PRINCIPAL D’EDUCATION CONTESTE SA MUTATION, 20 mars 2007, 15:25
vous avez tout a fait raison,il faut faire quelqeuchose pour cela.Moi je suis prete a tout en tant qu’étudiante kurde d’origine francaise.vous imaginez-vous ne pa manger pendant presque 2 semaines ????il faut les aidez,faites de votre mieux svp !!!!!!
2. EN GREVE DE LA FAIM, UN CONSEILLER PRINCIPAL D’EDUCATION CONTESTE SA MUTATION, 7 février 2007, 09:36
Cette affaire Veuillet me semble un peu plus compliquée que la manière dont vous la présentez. En effet, si Roland Veuillet a été sanctionné, c’est parce qu’à l’époque de son passage en conseil de discipline à Montpellier, il avait été laché par trois syndicalistes de la FSU. Sans ce coup de poignard dans le dos, le recteur de l’académie de Montpellier n’aurait jamais pû le sanctionner. Alors la motion votée par a FSU lors de son congrès fait un peu rigoler.
Pour être totalement objectif et si vous désirez vraiment informer vos lecteurs une petite enquête sur les raisons de cette trahison syndicale ne serait pas inutile.
Fredus