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ENSEIGNANT POIGNARDE et PEDAGOGIE d’ETAT : L’IUFM FRAPPE UNE SECONDE FOIS
Publie le mercredi 7 mars 2007 par Open-Publishing6 commentaires
Le directeur de l’IUFM d’Aquitaine estime que les enseignants doivent s’adapter face à la violence. Cette violence est selon lui une donnée. Il est vrai que le directeur de l’IUFM n’enseigne pas dans les classes, n’ a pas à faire face aux élèves. C’est heureux pour lui, et c’est sans doute la rasion pour laquelle il estime que le problème de la violence scolaire peut se résoudre en "formant" les enseignants !
Grande leçon du "pédagogue d’Etat" : ne pas s’approcher trop près des élèves.
(un professeur qui s’approcherait trop près serait-il en faute, s’il était poignardé ?)
Lisons la suite, c’est édifiant :
Après l’agression au couteau d’un professeur à Lyon, Jean-Claude Sallabery, directeur d’IUFM, plaide pour la généralisation d’une formation aux situations de violence :
« La bonne distance avec l’élève »
Par Véronique SOULE
QUOTIDIEN LIBERATION : mercredi 7 mars 2007
Jean-Claude Sallabery, directeur de l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) d’Aquitaine, a mis en place une formation originale des futurs enseignants. Pour lui, il est indispensable de les préparer aux situations de violence qu’ils pourront affronter.
Les enseignants sont-ils formés face à la violence ?
Il est difficile de parler pour les 31 IUFM du pays, chacun ayant une marge de manoeuvre. En tout cas, le cahier des charges de formation des enseignants ne mentionne pas d’obligation en la matière. Il est fait référence à la nécessité de prendre en compte la diversité des élèves, de savoir travailler en équipe... Mais rien de plus précis. Chaque IUFM décide ce qu’il fait.
Comment l’idée de cette formation est-elle venue ?
Traditionnellement, notre IUFM comme tous ceux du sud de la France envoie ses promotions dans le Nord, essentiellement dans les académies difficiles de la périphérie parisienne ou dans le Nord-Pas-de-Calais. Le recrutement des enseignants du second degré se fait en effet à un niveau national. Les jeunes du Sud (région très demandée, où l’enseignant doit avoir beaucoup de points pour être nommé, ndlr) se retrouvent donc dans le Nord. Comme au front, aux avant-postes.
Concrètement, comment avez-vous procédé ?
Nous avons commencé par faire venir des formateurs de Versailles et de Créteil pour expliquer comment cela se passait chez eux. Puis nous avons proposé des modules de formation de deux jours à partir de 2002. Cette année, on a offert des modules de quatre jours. Durant une demi-journée, une troupe de théâtre « d’intervention » reproduit des scènes que les acteurs ont vécues en rencontrant des jeunes des banlieues. Les trois autres jours et demi, trois formatrices spécialisées dans la question de la violence fournissent des éléments de connaissances avec les dernières enquêtes d’Eric Debarbieux (expert en la matière basé à Bordeaux, à la tête de l’Observatoire international de la violence scolaire) , une réflexion sur le décrochage scolaire et la socialisation des jeunes... Les formatrices travaillent aussi sur les différentes façons de réagir, le stress, la bonne distance avec l’élève, etc.
Les jeunes professeurs sont-ils demandeurs de cette formation ?
Certainement. Ils ne savent pas trop à quoi s’attendre avec leur premier poste et ont quelque appréhension. Cette année, alors qu’il s’agit seulement d’une option, 250 enseignants stagiaires ont suivi ce module, sur 550 au total.
Faudrait-il généraliser ce genre d’expérience ?
Cela me semblerait plus sain. Au-delà de la maîtrise de sa discipline, un professeur doit être capable de vivre avec des adolescents, des jeunes adultes s’agissant du lycée, et arriver à établir un contact avec eux. S’il y réussit, il pourra « vendre » sa discipline. Si les jeunes enseignants sont tout de même inquiets de ce qu’ils peuvent trouver, c’est qu’ils ont été recrutés sur leur compétence dans leur discipline. Or, il va leur falloir s’adapter à des situations souvent très différentes de ce qu’ils avaient imaginé.
Messages
1. ENSEIGNANT POIGNARDE et PEDAGOGIE d’ETAT : L’IUFM FRAPPE UNE SECONDE FOIS , 7 mars 2007, 17:38
Le professeur qui réussit pourra "vendre" sa discipline, selon notre pédagogue d’Etat.
Même avec des guillemets, le propos est abject.
Il n’y a qu’à l’IUFM et au MEDEF qu’on peut parler ainsi...
1. ENSEIGNANT POIGNARDE et PEDAGOGIE d’ETAT : L’IUFM FRAPPE UNE SECONDE FOIS , 7 mars 2007, 19:07
Ah, le brave pédagogue-en-chef !
Et le professeur qui a mal préparé son plan marketing, et qui ne réussit pas à vendre sa discipline, on en fait quoi ?
Et avec le décret Robien qui accepte la polyvalence, comment il vend "sa" discipline, le professeur ?
Ou alors, il doit maintenant vendre toutes les disciplines, c’est ca ?
Alors, on en fait quoi ?
On le laisse en pature aux élèves (option Pédagogie d’Etat, pour qu’il fasse son autocritique et s’améliore comme pédagogue) ou on le licencie direct (mise à mort du statut de la fonction publique, option MEDEF) ?
2. ENSEIGNANT POIGNARDE et PEDAGOGIE d’ETAT : L’IUFM FRAPPE UNE SECONDE FOIS , 7 mars 2007, 19:29
Bon on arrête de rire, et on demande au directeur de l’IUFM de faire la démonstation de ses inepties dans une classe, face à des élèves ?
2. ENSEIGNANT POIGNARDE et PEDAGOGIE d’ETAT : L’IUFM FRAPPE UNE SECONDE FOIS , 7 mars 2007, 19:39
Stop au bizutage des profs inexpérimentés. Revoir les règles d’affectation des enseignants : les plus expérimentés dans les classes les plus difficiles avec primes financières d’incitation très conséquentes, aides matérielles, gratifications ...
1. ENSEIGNANT POIGNARDE et PEDAGOGIE d’ETAT : L’IUFM FRAPPE UNE SECONDE FOIS , 7 mars 2007, 20:17
C’est illusoire : le fait d être "expérimenté" n’évite pas les coups de couteau.
Le professeur agressé avait .... 59 ans !
Au contraire, un vieux professeur ou une femme ont plus de chances d’être agressés qu’un jeune professeur, inexpérimenté,, mais masculin.
Cette argumentation sur le manque d’expérience des professeur est un FAUX débat, pour noyer le poisson.
Même si on doublait la prime ZEP, les enseignants ne voudraient toujours pas y aller, dans une large majorité : se faire insulter et/ou agresser chaque jour pour 180 euros par mois, ce n’est pas un "travail décent".
Cet arguement ation sur les "incitations" est une deuxième tentative de faux débat.
Ce qui ne veut pa sdire que les professeurs ne doivent pas lutter pour augmenter leurs salaires : tous ensemble, et pa seulement en ZEP.
Le véritable problème :
– il n’y a presque plus de personnels de vie scolaire compétents, et il n’y a presque plus de surveillance humaine dans les établissements.
– Les chefs d’établissement dissimulent et nient les faits de violence, pour préserver leur propre carrière. Ils n’hésitent pas à nuire aux professeurs qui mettent en cause cet "objectif".
– certains élèves n’ont pas leur place dans les établissements scolaires et n’y sont que pour tenter (en vain) d’ obtenir la paix sociale. Ces élèves-là, en plus de leur propres échec, contribuent à l’échec scolaires de beaucoup d’autres.
3. ENSEIGNANT POIGNARDE et PEDAGOGIE d’ETAT : L’IUFM FRAPPE UNE SECONDE FOIS , 8 mars 2007, 10:41
Et faut-il s’approcher d’un nain ?