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EPR : Catastrophe nucléaire sur le Château ! (& rétro-vidéo)

Publie le lundi 28 décembre 2009 par Open-Publishing
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Grandeur et déchéance !

Les aventures commerciales discutables de Barry Sarkozy alias Lyndon Nicolas.

Une chronique satirique et en marge du super contrat atomique de 20 milliards de dollars gagné par les Coréens et à la barbe des industriels du nucléaire français, un revers pour l’égo national et pourtant que de mal c’était-il donné le VRP !

Échec et mat pour le remuant résident. Mauvaise pioche et choux blanc sur toute la ligne de la campagne commerciale menée tambour battant depuis plus de deux ans par l’OmniVRP du nucléaire et désormais grand perdant du marché atomique des Émirats Arabes Unis dans le golf persique.

Et pourtant combien de couleuvres et d’acceptations son représentant a du faire avaler à ses administrés pour tenir ainsi la course à la concurrence atomique et stratégique de ces deux dernières années, une stratégie de premier plan selon la doctrine de Barry Sarkozy 1er , un libellé ironique que j’ose enrichir et si vous me le permettez, de son nouveau surnom « Lyndon Nucléo est las » ! Juste pour une fois, et encore merci.

La « grandeur » des images universitaires et muséographiques en guise d’appâts atomiques !

Cela commença par le transfert universitaire de La Sorbonne dans ce petit paradis (combien mm les tractations dataient déja) , puis fut venu le temps de sous louer l’image universelle muséo-graphique du Louvre et de ces merveilles, comme cela ne suffisait plus, il était encore urgent de remettre en mains propres les clefs de l’ IRENA aux Émirats, cette toute nouvelle agence internationale à laquelle ont déjà adhéré 78 pays dont la France, qui vise à encourager l’utilisation des énergies durables (solaire, éolien, biocarburants,…) dans le monde, une agence « écolo » ici et maintenant au pays de l’Or Noir !

Une agence dont l’implantation administrative était promise pendant longtemps aux partenaires Allemands. Le divorce au sein du groupement nucléaire européen AREVA-SIEMENS, et qui promet de juteux contrats d’avocats dans les années qui viennent, aura-t-il réduit à néant la volonté politique pro-européenne du VRP Barry Sarkozy ?

Des Émirats ingrats

Des Émirats vraiment ingrats, rien ni aura fait, car malgré les accords de protection militaire dus par la France et en échange de l’implantation d’une base portuaire et aéronavale, (sans les Rafales, le VRP attend beaucoup de cela, les copains d’abord, encore un flop aéronautique en gestation ? ) de ce comptoir permanent de l’armée française sur la péninsule arabo-persique, située à deux encolures du Golf d’Oman, et à un vol d’oiseau des terrains d’actions militaires que sont l’Irak et l’Afghânistân, et potentiellement l’Iran.


Entracte rétro-vidéo :

Pourtant, il y mettait du sien à roucouler pour ces nababs !

Vidéo : Sarkozy à Abou Dhabi – EPR « Nous serions altesse, à vos côtés » 26/05/09 Tps : 01:58

http://www.dailymotion.com/video/x9...

Sarkozy était à Abou Dhabi le 25 mai 2009 pour inaugurer la nouvelle base militaire française, mais aussi pour tenter de conclure un gros contrat dans le nucléaire civil.


D’ailleurs, comment réagirait l’Omniprésident, si par magie et ironie géopolitique, l’Iran s’installait dans un proche avenir sur les Iles Anglo-Normandes ? D’en déduire que cette présence militaire française ne peut être ressentis par les « belliqueux » persiques, comme étant une agression diplomatique et militaire. Tout le contraire de l’apaisement, de ce que recherchait un temps fut par Barak Obama, le médiatique concurrent du président !

Les militaires protecteurs sans les EPRs, ces machines devenues bien embarrassantes !

Si déchéance est un mot un peu trop fort pour Barry Sarkozy 1er, il n’est pas impensable que le spleen risque aussi de gagner les PDG d’Areva et de l’EDF ainsi que leurs clients consommateurs, si les accidents continus à ce rythme là. A peine annoncé la bérézina commerciale du VRP, un malheur n’arrivant jamais sans l’autre, ce weekend aura été marqué pour l’industrie nucléaire nationale par une remarquable noire pagaille,confirmée en partie et selon une dépêche parue sur Les Échos :

[…Le réacteur N°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), arrêté ce week-end pour des travaux de maintenance, a rencontré des problèmes dans un circuit de refroidissement qui retardent sa remise en route, a annoncé dimanche l’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN)…] 27/12/2009

Une panne qui en dit long sur l’état des centrales nucléaires françaises que l’on voudrait faire fonctionner bien au delà de leur possible ! Un incident classé par le « juge et partie » au niveau 1 sur l’échelle qui en comporte 8 niveaux, depuis le 0 à 7 !

D’ailleurs, pourquoi le zéro ?

Un doublé vraiment cafardeux pour le VRP en ce weekend noir nucléaire ! Un incident gravissime, causé par des débris végétaux, des détritus aussi banals qu’ils en deviennent de vrais dangers pour cette industrie de pointe ! Des risques aussi déroutants et pourtant qui n’entament en rien la faculté de nombreux politiques en place de gouvernance à en vanter trop souvent de prétendues prouesses. Une industrie qui fait fuir désormais les clients, la perte d’un fabuleux contrat aux Émirats Arabes Unis, l’illusion évanouie profondément, perdu le super marché astronomique et atomique estimé pour un montant de près de 40 milliards de dollars à l’origine !

Des ambitions atomiques à la baisse

La faillite du cousin et voisin "Mégalo Dubaï", à réduit certainement par effet dominos les ambitions d’Abou Dhabi en matière d’investissements nucléaires, car l’Émirat EAU est lui aussi contraint de rembourser les dettes du flambeur cousin. Abou Dhabi à provisionné dernièrement près de 10 milliards de dollars, pour éponger une partie de l’énorme dette de Dubaï, et ce n’est pas fini, car elle est estimée à près de 90 milliards de dollars, une montagne d’argent pour ce petit territoire guère plus grand qu’un département français et vide du sérum pétroléum.

La cote risque encore de plonger et de plomber ainsi l’avenir politique de Barry Sarkozy 1er.

C’est autant de dollars qui n’iront pas grossir les comptes bancaires des atomiques coréens. Néanmoins cette première intention de commande de 20 milliards et à l’intention du Consortium East Asie concurrent de nos industriels nationaux, n’est plus que la moitié de ce qui était envisagé, mais encore largement de trop.

Car pour qui et pourquoi faire construire tant de centrales nucléaire dans ce pays exportateur de pétrole ?

[…//…Les émirats, troisième exportateur mondial de pétrole, misent sur l’énergie nucléaire pour faire face à une consommation d’électricité en croissance rapide. La demande devrait en effet passer de 40.000 mégawatts en 2020, contre 15.000 MW l’an dernier…//…] nous dit l’agence Reuters ce 27.12.09.

Ne serait-ce pas plutôt, des supers structures nucléaires qui serviront dans moins de vingt ans pour pomper à pleine puissance les derniers barils enfouis ?

Car selon certaines estimations (fin 2006), la population des Émirats arabes unis s’élève à 5,6 millions d’habitants dont 84 % d’immigrés, pour mémoire la pointe de consommation instantanée en France métropolitaine a atteint : 92 400 MW le 7 janvier 2009 à 19h , pour une population de 65 millions d’habitants ! Glups….!!

Une hypothèse ?

Et il n’est pas sur que ce contrat soit par la suite concrétisé, les américains perdants également sur le coup, ainsi que l’AIEA feront le nécessaire car la prolifération menace, ils doutent de l’étanchéité réelle des frontières dans ces contrées plus que troublées et suffisamment menaçantes.

Ces projets atomiques ne ressemblent pour l’instant qu’à une douce et bien dangereuse illusion de collaboration. Car quelle folie, que d’aller construire des centrales nucléaires, dont les formes de béton ne résisteraient pas un seul instant et en aucun cas à l’attaque ou à un atterrissage kamikaze sur l’enceinte du cœur du réacteur.

Une pratique facilement envisageable dans ce sous continent peuplés d’hyper passionnés fascinés.

Des contrats juteux ou virtuels ?

Une industrie nucléaire française au bord de la faillite, d’autant que l’EPR risque désormais de désintéresser le potentiel clients, surtout depuis le cout de « Trafalgar » infligé par le gendarme atomique britannique au sujet des redondances du système de sécurité du réacteur le plus puissant au monde (1650MW), un nouveau et surprenant Consortium de gendarmes de l’atomique, car rallié par la suite et un peu tardivement par l’ASN et celui de la Finlande également. Deux agences de surveillance indépendantes nous disait on, restées silencieuses pendant tout ce temps ! Et pourtant qui avaient la charge de la surveillance pour l’exécution des deux premiers chantiers EPRs.

Et qui c’est qui payera les méga-dégâts ?

Comment se présente notre avenir énergétique, car sans la vente de ces EPRs à l’export, il va s’en dire que l’électricien et ses partenaires vont devoir trouver d’autres stratégies, pour non seulement satisfaire aux appétits des actionnaires, le néo-crédo depuis la mise en place du statut d’EDF en société de droit privé, de devoir financer toutes les remises en état des centrales atomiques nationales (500 millions d’euros par réacteur selon EDF- 25 milliards d’euros au bas mot) , de rembourser aux banquiers les quelques 45 milliards d’euros de dettes cumulées par l’EDF jusqu’à fin 2009 et de commencer réellement à provisionner, comme le lui impose la loi, les fonds nécessaires pour le démantèlement des installations nucléaires et atomiques en fin de vie, il restera après cela de garantir la sureté des déchets ultimes pour des milliers d’années.

« Vaste programme » aurait dit le Général !

EDF annonce en avoir 10 milliards à ce jour en réserve ! Embryonnaire, voilà ce qu’en disait la Cour Des Comptes en 2005, des mots choisis et sans conditionnel et exprimé dans leur rapport à ce sujet, alors que les magistrats en avaient eux détectés, 24 milliards en 2004, date de leurs investigations sur ce dossier, oh combien chaud-brulant !
La facturation dans les prochaines années risque fort d’en étonner plus d’un ; les arguments ne manqueront pas, car pour la communication, nos industriels atomiques savent déjà très bien à qui ils feront appel.

Les notes :

Depuis Wikipédia : Barry Lyndon, film culte de Stanley Kubrick. De plus, le titre du film a la particularité de reprendre, à la lettre, les prénoms des deux principaux candidats à l’Élection présidentielle des États-Unis d’Amérique 1964, le républicain Barry Goldwater et le démocrate Lyndon Johnson.

IRENA Créée en janvier 2009 à Bonn, la toute jeune Agence Internationale pour les Energies Renouvelables (IRENA) à laquelle ont déjà adhéré 78 pays dont la France, vise à encourager l’utilisation des énergies durables (solaire, éolien, biocarburants,…) dans le monde.
Très mobilisés sur l’après-pétrole, les Émirats ont officiellement déposé leur candidature le 29 avril dernier pour abriter le siège de l’agence dans leur faramineux projet d’éco-cité lancé en 2008 « Masdar city », première ville « verte » au monde alimentée par les seules énergies « propres ».

A noter également : EDF va investir dans le Gazoduc qui traversera la Mer Noir, un projet pharaonique encore une fois, techniquement jamais réalisé à vouloir poser des canalisations sur des fonds marins à plus de 2200 m de profondeur, plus de 7 milliards de dollars d’investissement, pour nous fournir du Gaz depuis la Russie tout en contournant les Ukrainiens devenus tout à coup « gênants ».

P.-S.

Du gaz ! Est-ce à dire que l’EDF n’y croit plus au nucléaire ?

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