Emploi-chômage : entre 1 500 et 2 000 manifestants ont défilé, samedi, à Paris...

« La dinde aux patrons, les chômeurs marrons »

de Thomas Lemahieu

Emploi . Entre 1 500 et 2 000 manifestants ont défilé, samedi, à Paris à l’appel des mouvements de lutte contre le chômage.

« Le temps est pourri, le gouvernement aussi » ou « La dinde aux patrons, les chômeurs marrons ». Slogans de circonstance, sous la pluie battante et à l’approche des fêtes de Noël : à l’appel des mouvements de lutte contre le chômage (AC !, APEIS, CGT chômeurs et MNCP), en présence de sans-papiers et des familles en lutte, rue de la Banque, pour des logements, avec le soutien de syndicats (SNU-ANPE, CGT-ANPE, SUD-ANPE, Solidaires et CNT) et de forces politiques (PCF, LCR, LO, collectifs unitaires et Alternatifs), entre 1 500 et 2 000 personnes ont défilé, samedi, à Paris, entre République et Nation.

Dans le petit cortège détrempé, les membres de l’atelier Sarkozy au RMI, de la coordination des intermittents et précaires distribuent un tract en faveur du « revenu - - garanti » : « Aujourd’hui, nombre de nantis reçoivent des milliers d’euros du Trésor public pendant que des millions de fauchés espèrent une maigre prime de Noël. L’arrogance réactionnaire semble ne plus connaître de limites. C’est à chacun maintenant de prendre position activement. Avec ou sans, comme dit la chanson, contre la barbarie groupons-nous ! »

Animateur d’AC ! dans le Nord-Pas-de-Calais, Serge Havet, venu avec une centaine de militants, énumère les motifs de colère. « Dans notre région, on est très touchés par la précarité et le chômage de Sarkozy, lance-t-il. Il y a de plus en plus de licenciements et, pendant ce temps, il y a 10 000 personnes qui ont des contrats aidés et qui ne vont pas être renouvelés. Il y a des radiations, des contrats précaires. Avec la fusion ANPE-UNEDIC, on redoute que ça soit pire encore, parce que là on va demander toujours plus de recherches positives et récentes d’emploi.

Ça va servir à radier, on va avoir un plan de radiation phénoménal l’année prochaine. La réforme des minima sociaux, prévue au mois de mars, nous inquiète également. » Pour Jean-Pierre Martel, de l’APEIS de la Sarthe, « beaucoup de jeunes et de plus vieux tombent dans la précarité ». « On nous dit que la situation s’arrange, mais on est la preuve vivante de ce mensonge, dénonce-t-il.

Dans la Sarthe, avec tous les problèmes de coupures d’électricité, de logement ou de radiations, on retrouve tout le monde au RMI et on nous dit que le chiffre du chômage baisse, mais c’est pas vrai, ça ne baisse pas du tout, ce sont des faux chiffres qu’on nous donne. Dans l’APEIS, aujourd’hui, il y a beaucoup de chômeurs, de gens qui sont au RMI, des personnes qui ont un emploi précaire, mais on voit aussi arriver des retraités qui n’arrivent plus à faire face aux factures. »

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